Aller au contenu
  • bdd_livre.png.38ca27d0c9044ccbdbae2e058729c401.jpg

    Bienvenue dans la Base de Données des livres !

    Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

    Accédez au flux RSS :

  • 711 livres

    1. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: Rosalie DUBOIS Parution: 1987
      Une chanson qui se veut un plaidoyer en faveur d’un monde libéré de la menace nucléaire. Rappelant l’horreur des guerres « qui bouleversent la terre et déchirent nos bras », Rosalie Dubois se sert du témoignage de l’histoire récente :
      « Enfants d’Hiroshima
      Il faut montrer vos plaies
      Afin que plus jamais
      On ne revoie cela… »
      Voulant croire malgré tout à la fraternité et l’universalité de l’amour humain :
      « Nous rêvons à l’amour
      Chacun dans nos pays
      Voyons les mêmes jours
      Dormons les mêmes nuits ;
      Est-ce dur à trouver
      Par-delà les contraintes
      La formidable étreinte
      Qu’on appelle amitié ? »,
      Elle rythme la mélodie par un refrain dont la répétition en abîme dénonce les errements d’un passé qu’elle souhaite définitivement enfoui.
      Une chanson contestataire d’une grande puissance d’évocation.

    2. Type: livre Thème: invasions extraterrestres, menaces animales Auteur: J. HUNTER HOLLY Parution: 1977
      A Woodbridge, une petite ville du middle-west, il se passe d’inquiétants phénomènes. Alexandre Kirkland (Kirk), sa famille et ses amis se trouvent au centre du tourbillon. Des "Ombres", informes, curieuses, insaisissables  et menaçantes se répandent dans la campagne, font disparaître les êtres humains, dont il ne reste plus que les vêtements :
      " Trois ombres de taille moyenne,  se mirent alors à danser sur la pelouse, à quelques cent mètres de là. Il les observa tandis qu’elles glissaient légèrement devant la maison, puis il leva les yeux vers le ciel pour observer les nuages dont elles étaient la projection (…) Il se leva et scruta le ciel, les jambes tremblantes sous le coup d’une panique soudaine. Le ciel, où scintillaient des points transparents d’intense luminosité, s’étendait bleu, tout autour de lui… Il n’y avait pas le moindre nuage. "
      Kirk est épargné, ce qui éveille les doutes de gens malveillants qui le soupçonnent d’être de mèche avec les Ombres. Formées "d’énergie pure", elles sont apparues partout dans le monde pour traquer les êtres humains.Plus d’un million d’hommes sont anéantis chaque jour à travers le monde sans que l’on puisse arriver à résoudre l’énigme que pose " la Terreur Grise " :
      " -J’étais persuadé qu’il s’agissait d’un phénomène localisé, d’un phénomène propre à Woodbridge. -Oh, que non… Ces sacrés trucs ont envahi toute la Terre. -Comment le savez-vous ? et Kirk se redressa sur sa chaise. -Le dernier bulletin d’informations que nous transmettions a été interrompu avant la fin de l’émission, mais nous avions reçu toutes les informations avant la coupure du courant. Les Ombres sont partout dans le monde. Il n’y a plus aucune activité, nulle part. Energie électrique, finie. Pas de téléphone, pas de radio, aucun moyen de communication. Plus possible d’entrer en relation avec qui que ce soit. Je me suis cramponné ici dans l’espoir que le courant reviendrait et maintenant me voilà littéralement pris au piège. "
      C’est à Kirk qu’il appartiendra de résoudre le problème. L’ayant appelé à elles, communicant avec lui par télépathie après qu’il ait subi une sorte d’expérience d’outre-monde, les Ombres lui révèlent leur nature. A la recherche de "l’Esprit", elles sont décidées à éradiquer l’être humain qu’elles jugent responsable de leur impossibilité à accéder à la "Gloire", un état de conscience supérieur de leur vision de l’Esprit.
      " -En d’autres termes, vous voulez notre Terre rien que pour vous. -Pas votre Terre. Elle nous appartient aussi. Nous sommes de la Terre tout comme vous. Nous sommes multicentenaires. Il se trouve simplement que nous ne nous manifestons que rarement.Trop de mondes nous séparent pour que nous puissions nous comprendre -Alors vous étiez ici  avant ? -Nous avons toujours été ici. (…) -Quelle est donc votre manière d’exister ? Que faites-vous ? Que peut la force pure ? -Nous existons et nous pensons. Vous existez et vous agissez. (…) Nous sommes en train de perdre notre puissance. Et ceci par la force de l’Homme. Et cette situation a pris tellement d’ampleur que nous ne pouvons plus la tolérer, nous devons en faire disparaître la cause. -Ce qui explique, dit doucement Kirk, que vous êtes ici pour nous éliminer. -Vous tous, fut la réponse, dite sans émotion, sur un ton froid et tranchant. "
      Elles le chargent  de faire comprendre à ses frères humains qu’il est indispensable de changer ou de périr. Aidé par Redhorse, l’indien "sensible aux voix", par Prin, une jeune femme qui l’aime, par Haines, qui seul a foi en lui, Kirk entreprend une croisade désespérée qui l’entraîne très près du lynchage, pendant que les disparitions dramatiques se multiplient. Dans le but de contrer la Terreur Grise, Kirk fait appel à d’autres entités, plus normales celles-là mais dont les Ombres refusent l’existence, à savoir les fantômes. C’est le fantôme de Nancy, sa femme décédée, qui encourage Kirk à continuer la lutte :
      " Je ne suis venue que pour t’apporter un témoignage. Ne permets pas à la Terreur Grise de te tuer. La Terre est trop belle. Je m’en souviens. Ne laisse pas détruire la capacité que l’Homme possède pour en jouir. Alex, la Terreur grise a raison. Jadis existait cette Gloire qui était connue de nous également. Trouve-là, Alex. Elle est trop merveilleuse pour être perdue. "
      A l’ultime moment, alors qu’il va être tué par des paysans en colère, Kirk arrive à comprendre totalement les Ombres, leur but et leur stupéfiante réalité. Les hommes, les animaux et les entités atmosphériques que sont la Terreur Grise, représentent un seul et même objet, c’est à dire un Esprit universel qui se vit sur des modes totalement différents. La mort des entités est à la base de l’âme humaine et la mort des hommes crée les Ombres. Le tout forme l’Esprit. Comprenant enfin à quel point il est suicidaire pour les Ombres d’anéantir l’espèce humaine, la Terreur grise accepte de surseoir à son exécution. En contrepartie, Kirk les aperçoit telles qu’elles sont : non pas une sombre grisaille, mais des êtres d’énergie vibrants de pure beauté :
      "Le groupe d’Ombres était gris. Mais, tandis qu’il les observait, elles se nuancèrent d’un gris plus doux. Son cœur bondit, empli de joie. Soudain, les Ombres s ‘épanouirent devant lui. Rouges et vertes, jaunes et bleues, oranges et violettes. Elles scintillèrent et luirent, rayonnèrent et clignotèrent, avec une phosphorescence comparable à l’aurore, dans sa plénitude éclatante. Elles étaient énergie, énergie scintillante dans sa pureté. L’épanouissement lumineux de leur mutation l’aveuglait. "
      Ayant acquis à travers cette expérience incommunicable des pouvoirs psy étendus, il rappelle à lui les fantômes des personnes disparues pour qu’elles l’aident à convaincre les incrédules de la réalité du phénomène. Une nouvelle ère de bonheur semble donc être prête à s’installer sur terre où les hommes et l’Esprit  dont ils font partie vivront en  symbiose.
      Un roman à la sauce Blavatsky, aux frontières du cataclysmique et de l’ésotérique, du spirituel et de l’hétéroclite. En un fourre-tout médiumnique, les animaux aident à la prise de conscience de l’homme, les fantômes se mettant eux aussi à l’ouvrage, en attendant que l’Esprit Universel noie l’humanité sous une dégoulinante bonté. Un brûlot moralisateur entouré des oripeaux de la science-fiction qui démontre une fois de plus à quel point notre genre est protéiforme.

    3. Type: livre Thème: disette d’éléments Auteur: René ZUBER Parution: 1950
      Le narrateur travaille à la « Vie de St Louis », à la Bibliothèque Nationale, ouvrage sur lequel il trouve une tache suspecte. Il s’adresse à son ami d’enfance Blanowski de l’Institut Pasteur, spécialisé en géologie et médecine, compétent dans l’histoire et la conservation des momies. Après analyse, celui-ci découvre que le papier – surtout de bonne qualité - est attaqué par un amylobacter, une bactérie papyrophage :
      « Nous nous trouvons, me dit-il, devant une maladie nouvelle du papier. – Une maladie ? – Une maladie que je crois contagieuse et dont j’ai déjà isolé le microbe. C’est une bactérie de la famille des amylobacter. Un amylobacterpapyrophage d’une extraordinaire virulence que je vais te montrer (…) Il (..) transforme (..)  le papier en un résidu poudreux, impalpable, sans aucune résistance, analogue à de la cendre. ».
      Les dégâts s’étendent obligeant à toutes les précautions de conservation, aux déplacement des œuvres imprimées anciennes en des pays au climat désertique. Cela n’empêche pas l’épidémie de s’étendre. La presse s’empare de l’événement tandis que le conseil des ministres entérine le drame, impuissant à y porter remède. D’après Blanowski, l’origine de la maladie du papier serrait due à un déséquilibre vital, à l’entassement inconsidéré de masses de documents :
      « les mille moyens que la nature tient en réserve pour rétablir l’équilibre s’appellent quelquefois des guerres, des épidémies. La lèpre, mon cher. Le choléra. Et si la pomme de terre prend trop d’importance, le doryphore. Et si le papier s’accumule trop dans le monde, ce peut être l’amylobacter papyrophage. »
      Dans un Paris que le printemps égaye, les structures sociales s’effondrent les unes après les autres, minées par l’absence de papier. Les fumeurs furent les premiers à s’en rendre compte, suivi de près par les banquiers horrifiés par la destruction de la monnaie-papier. Tout l’état-civil reposant sur des formulaires s’autodétruisit ce qui eut comme conséquences un regain dans l’anarchie et dans le gangstérisme. Les militaires refusèrent d’obéir, prétextant qu’ils étaient en permission, les attestations illégales d’actes de naissance ou d’identité, le manque d’actes de décès accentuant le marasme social et économique. Combien d’objets, d’aliments, de médicaments manquèrent, suite à la destruction de leur emballage ! Même la construction immobilière ralentit, le ciment étant livré dans des sacs en papier :
      « Le mécontentement grandissait. Aux postiers, aux instituteurs, aux cheminots, et en général à tous les fonctionnaires, aux gendarmes, aux notaires et clercs de notaires, aux employés du livre, de l’édition, de la librairie, s’ajoutait maintenant le poids des ouvriers du bâtiment. Tous, menacés, demandaient au gouvernement de leur garantir du travail et du papier. »
      Les déplacements devinrent hasardeux, tous les guides, horaires, tickets, bordereaux disparurent en perturbant gravement les communications. Le téléphone, l’activité électrique en général s’effondra à cause de la disparition du papier dans certains composants électriques. Parallèlement, le mécontentement fut en augmentation, surtout parmi les fonctionnaires. On rendit la Bibliothèque nationale responsable de l’épidémie, qui dut faire front à des attaques réitérées. Puis, la régression devint générale : faute de courant, l’on en revint aux lampes à pétrole. L’Etat se fissura, des communes firent sécession pour battre monnaie à l’effigie de leur maire.
      L’Amylobacter a dissous, avec le papier, tous les liens sociaux. La seule arme possible serait pire que le mal, soit la destruction préventive de tous les stocks de papier existants :
      « Ils ont fait cette folie. Ce sont les explosions qui m’ont réveillé. Du second étage, nous assistons à un magnifique feu d’artifice. Nous cherchons à identifier les foyers : les fabriques de carton d’Aubervilliers, les stocks des Magasins généraux, les Messageries Hachette, quai de Javel. On entend dans la nuit des moteurs d’avion : les usines à papier de Nanterre doivent être visées… »
      C’est lorsque le gouvernement (ou ce qu’il en reste) décide de faire bombarder par l’armée les dépôts encore connus, que le narrateur émerge d’un cauchemar où les associations d’idées se sont faites à la rapidité de l’éclair.
      Cette nouvelle est quasiment identique à celle de Tolvannen avec sa « Maladie du papier » présentant cependant l’originalité de doubler le texte par la suite graphique de Jean Effel, ce qui instaure une lecture à deux niveaux différents.

    4. Type: livre Thème: menaces idéologiques Auteur: André CAROFF Parution: 1982
      En voilà un beau conte ! Bien avant 2075 aux Etats-Unis, la surpopulation a progressé à un point tel, que les gens s’écrasent les uns contre les autres. Dans le monde entier, les cités sont calquées sur le même modèle : il y a les V.B. (Villes Basses) et les V.H. (Villes Hautes). Dans la V.B. s’entassent les pauvres dans des conditions de vie inimaginables. Dans les V.H. se prélassent les riches, les "Résidents", protégés par des murs et des miliciens privés. Young Leyland, un flic pauvre de la V.B., travaille sur un meurtre commis par un Résident.
      Conjointement, se détraquent tous les rapports sociaux dans la V.B. Les gens sont d’une intense agressivité les uns entre les autres, les "crânes verts", sortes de punks, s’emploient à éliminer tous les policiers. Le manque de nourriture, les cadavres partout répandus encouragent au cannibalisme. Young,  soutenu par son chef Jefferson, apprend de la bouche d’Etta Hubell, la fille révoltée d’un grand patron Résident, que tous ces événements sont intentionnellement provoqués par les riches qui souhaitent éliminer les pauvres par l’intermédiaire de " rayons psy " en un génocide massif. En construisant un émetteur qui arrose la V.B., en disposant des relais dans le monde entier, la V.H. fait régner la "terreur psy." Young, aidé par Etta qui a honte de sa classe, parvient, avec des moyens extrêmes et au terme d’une cavale qui manque de le mener sur la chaise électrique, à faire sauter l’émetteur maléfique. Les riches Résidents "sous induction", meurent tous par une espèce de choc en retour – et ceci sur toute la planète. Les pauvres des V.B., un milliard de morts plus tard, reprennent leurs esprits en comprenant à quel point ils ont été manipulés.
      Young Leyland honoré comme sauveur de l’humanité, fait don de tous ses biens aux pauvres, alors que sur terre, il n’y a plus de riches. C’est bien fait pour eux : ils n’avaient qu’à laisser les pauvres tranquilles :
      " Les Résidents étaient tous riches. Ils vivaient littéralement en cercle fermé, avaient les meilleurs produits alimentaires, les meilleurs vêtements, le meilleur matériel, de l’éducation, heureux d’avoir tout ça mais, en vérité, n’ont éprouvé qu’une peur panique lorsque la démographie galopante de notre planète leur a fait comprendre qu’ils devaient un jour partager leurs richesses. Je ne veux pas être riche et notre nouvelle Société devrait faire en sorte de supprimer les Riches ! La richesse est une mauvaise habitude, une espèce de maladie qui annihile les sentiments humains et qui incite l’homme à devenir un loup pour l’homme. "
      Un petit texte bien mené pour sa partie policière, et bourré de bons sentiments qui tordent le cou à la "lutte des classes". Récit féerique qui fait bien regretter que la vie réelle soit si compliquée !

    5. Type: livre Thème: menaces telluriques Auteur: Claude FARRERE Parution: 1927
      Le 6 juin 1937 se produisit un événement singulier: l’exhaussement du sol, par un expansion de lave, entre la France et l’Angleterre:
      " Car, fatalement, le premier résultat, et le plus considérable du tremblement de terre de l’an 1937 fut la disparition de cette ancienne mer que les Anglais nommaient Channel, et les Français, la Manche. Asséchée quant aux sept dixièmes de sa précédente étendue, il n’en reste, à l’ouest, que les deux golfes de Normandie et de Bretagne, séparés l’un de l’autre par la presqu’île anglo-normande que dominent les trois sommets de Jersey, de Guernesey, et d’Aurigny; et rien du tout à l’est, le nouveau delta de la Somme s’avançant en mer du Nord jusqu’à soixante bons kilomètres au-delà de ce qui fut jadis le Pas de Calais. "
      Ce pont conjonctif, tout en détruisant une vingtaine de villes côtières, permit à la Somme de jouer le rôle de frontière naturelle entre les deux pays. La catastrophe fut vécue douloureusement et avec inquiétude par les Anglais, dont la bourse s’effondra en deux jours avec leur concept de "supériorité nationale ". Voilà pourquoi, le premier choc passé, l’alliance entre la France et l’Angleterre  devint inévitable à l’encontre de toutes les envies prussiennes.
      Et surtout, le Secrétaire de l’ambassade de France, Jacques Thorigny,  put enfin obtenir la main tant désirée de miss Graham de la part de son futur beau-père , l’homme du tunnel sous la Manche, que le krach , en le ruinant, avait rendu civilisé. Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres!...
      Une nouvelle toute en souplesse et ironie, sous forme de bijou ciselé. Rien de commun avec la lourdeur du roman de Maurice Leblanc " le Formidable Evénement " qui s’inspire (de très près! ) du même thème, tout en l’affadissant.

    6. Type: livre Thème: épidémies Auteur: Raymond MILESI Parution: 1990
      " Tu " est un professeur malheureux en ménage. Il n’aime que son chat que sa femme n’aime pas. Quand la laide réalité quotidienne se détraque, il n’a pas à fournir de gros efforts pour prendre le parti de son chat.
      Comme l’on a constaté qu’un virus pathogène était véhiculé par les animaux, les instances médicales ordonnent l’abattage de tout animal domestique. Lorsque la femme de "tu " meurt, atteinte à son tour " d’Andrevonite ", notre homme se cache avec son chat en une retraite au fond de sa propriété.Il sait que l’espèce humaine est menacée. Cela ne le contrarie pas trop puisque, peu de temps après, il se réveille " chat " et heureux de faire partie de la race choisie.
      Une nouvelle centrée sur les " happy few " formant le cénacle littéraire de la SF française… à l’époque. En somme, une sorte de galop d’essai…

    7. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Robert ABERNATHY Parution: 2000
      Joseph Bloak se réveille au premier matin de l’an 2000 en un univers de cocagne, technologique et hypersophistiqué, où sa jolie femme et ses brillants enfants remplissent tous ses vœux.
      Cependant,  la réalité est toute autre. Grattant des poux sur sa tête, étendu au fond d’une grotte, se réveillant aux paroles d’une femme revêche, il sera encore obligé de relever les collets dans la lourde neige du dehors s’ils veulent subsister en ce premier jour de l’an 2000 d’après la catastrophe.
      Une très courte nouvelle à l’impact accentué  par ce parallèle rigoureux.

    8. Type: livre Thème: pollution généralisée Auteur: Christopher STORK Parution: 1987
      La Terre soumise au rayonnement ardent du soleil est désertée par ses habitants. La couche d’ozone disparue à cause de la pollution humaine, les eaux, par suite de la fonte des calottes polaires, ont recouvert la plupart des villes et régions côtières. De rares humains, surnommés les «Taupes» ou les « Enfouis » subsistent encore dans des cavernes ou des caves pour ne sortir à l’air libre qu’à la nuit venue. Ils évitent ainsi le sort des « Survivants », les misérables déchets d’humanité, aveugles et rongés par des cancers de la peau.
      Vic, Syl, Gaël, Fran sont des « Enfants du soleil », des enfants étranges, des mutants qui partagent le sort d’un groupe d’Enfouis  dont Rod est le chef.  Non seulement ils connaissent le livre de Jeremiah Noland , le prophète qui a entrevu la fin du monde, mais encore, doués de pouvoirs psy, ils partagent entre eux leurs pensées et, par télékinésie, sont capables de déplacer les obstacles. Tout naturellement, ils prennent la direction du groupe pour se diriger vers la ville de Byrag où sont censé subsister des êtres humains. Capturés par les séides du Commandeur, un tyran local, tout le groupe trimera dans les mines. Mais les Enfants du soleil ne l’entendent pas ainsi et, avec l’aide de Rom, un ancien moine, ils découvrent l’arche, immense vaisseau où les attendent nombre de leurs semblables. Alors que le Commandeur est assassiné par Jos, la ville, privée d’énergie, sombre dans le chaos. Les petits mutants prennent le large, parachevant le projet grandiose de rétablir la couche d’ozone grâce au canon de Kapitsa, une arme susceptible d’engendrer des orages titanesques.
      Un récit cataclysmique à la thématique touffue qui se ressent du manque d’innovation.

    9. Type: livre Thème: savants fous et maîtres du monde Auteur: PICQ Parution: 1943
      Eusèbe, le valet de chambre de M. Marabout, est intrigué par les activités du vieil original qui, dans son jardin où s’élève une pyramide entourée de pylônes, songe à faire se mouvoir la Terre selon sa volonté. Le savant explique à son serviteur compréhensif comment, utilisant l’énergie électrique de l’atmosphère, il supprimera le nord magnétique terrestre, remplacé par le « Nord Marabout », prêt à diriger lui-même la terre dans la zone la plus favorable à son exploitation, pour le bien de l’humanité.
      Plus de déserts ni de glaces polaires, mais des climats dominés et des cycles circadiens adaptés, selon les plans de M. Marabout, maître du monde. Quelques temps plus tard, énormément déçu par les sommités scientifiques qui refusent d’examiner son invention, il en conçoit une haine si terrible qu’il songe  précipiter la Terre dans l’orbite de la Lune pour un embrasement apocalyptique :
      « Sais-tu ce que c’est que ça ? – C’est la lune ! – Oui, c’est la lune !... Eh bien ! nous allons la voir de près, car dans peu de temps, nous allons l’embrasser, ah ! ah !... Nous allons embrasser la lune !... Quel bon baiser nous allons lui donner, ah, ah, ah, ah, ah !... Un baiser mortel pour elle comme pour nous, car je pense que le choc va nous éparpiller en miettes dans l’espace ! ah, ah, ah, ah !... Une terreur soudaine s’empara de moi. Je compris soudain la signification de sa terrible prophétie : le misérable pour se venger, allait assassiner le Monde !... »
      Avec force et courage Eusèbe se dresse contre son patron. Il grippe les rouages de l’énorme machine à coups de masse et, avec l’aide du garde-champêtre et du sous-préfet, il envoie son maître terminer ses jours dans une maison de fous.
      Une nouvelle drôlatique lestement troussée et largement méconnue, qui prend tout naturellement sa place dans ce recueil.

    10. Type: livre Thème: menaces et guerres nucléaires Auteur: Maurice VAUTHIER Parution: 1964
      Les trois petits galopins Jéro-Boeing, Mistropiou et Trésor, se livrent, au grand désespoir de l’oncle Athanase qui en a la charge, à moult tours pendables, dans la maison des Beaupié-Lassauçure qu’ils occupent comme locataires. Pour éloigner la menace, Beaupié-Lassauçure leur offrent, en occupation gratuite, leur merveilleuse maison sise devant une plage privée entre la base militaire américaine de Saint-Mariol et le petit village de Viroflette-les-flots, sur la côte brestoise. Tout le monde est ravi surtout nos galapiats qui fraternisent avec une famille de jeunes défavorisés, les Baraweks, débrouillards et amis des Américains auxquels ils vendent de menus objets (des ballons pour la chasse), notamment à Mills-Milliken, le commandant du navire « le Chicken ».
      La base est quasi-désaffectée, juste maintenue en état de fonctionnement après la décision du président-général de Hauteligne de faire sortir la France de l’OTAN. Pourtant, tout n’y est pas clair, puisqu’elle excite les convoitises du quai de Gesvres car, à l’intérieur de la base, en sous-sol, elle cache la mystérieuse chambre secrète K29 qui dissimule peut-être elle-même une terrible menace : « la bombe X », arme si épouvantable que les Américains ne désirent pas l’entreposer sur leur propre territoire !Un combat homérique que nos brigands livrent contre une bande de jeunes  de Viroflette stimule la fibre esthétique  de « l’illoustre Signor» Croccoli, un metteur en scène et producteur de films en résidence sur les lieux. Il engage nos amis et envisage de tourner avec eux une séquence dans laquelle le « Chicken » bombarderait le Castel des Beaupié-Lassauçure et , en guise de riposte, ce dernier serait pris d’assaut par nos jeunes gaillards, notamment lors de la visite simulée d’un faux amiral. Aussitôt dit, aussitôt fait : les autorisations sont accordées, la maison vendue à Croccoli, la famille Athanase trouvant refuge chez les Baraweks pour la fin de l’histoire, et le commandant Mills-Mililken prêt à passer à l’action.
      Un grain de sable – la découverte d’un indice sur la plage prouvant l’existence de la Bombe X- mettra le feu aux poudres.La France s’inquiète.Puis l’ONU (le «M.A.C.H.I.N.»). Puis le monde entier, devant l’existence d’une arme capable de le détruire. En face de l’agitation internationale, les Américains sont mis au ban des nations et l’onde de choc médiatique provoque une série de conséquences désagréables pour eux :
      « TITRES ET MANCHETTES.
      Rupture des relations diplomatiques entre la France et les USA
      Désagrégation de l’Alliance Atlantique.
      Les Etats-Unis rappellent 500 000 réservistes de la marine… Le Stratégic Air Command en état d’alerte.
      Quatre-vingt divisions mobilisées en URSS.
      A Monaco : suppression de toutes les permissions dans la garde princière.
      Etat d’urgence proclamé en France
      Condamnation des Etats-Unis par le conseil de sécurité du M .A.C.H.I.N.
      Véto américain
      Réunion extraordinaire de l’assemblée générale du M.A.C.H.I.N.
      Ultimatum du M.A.C.H.I.N. »
      Malgré leurs protestations, ils sont sommés de livrer leur secret ou de subir sur leur sol même une attaque atomique. Ils cèdent devant la menace. Un collectif d’amiraux et de généraux charge le vice-amiral Sir W. Archibald Boot-boat de la Royal Navy de se livrer à une inspection minutieuse de la chambre-forte de la base. Il arrivera au moment même où l’action filmique s’enclenche et les protagonistes le prenant pour un acteur particulièrement performant, lui font subir diverses avanies, dont une plongée dans l’eau froide. La chambre X-29 ouverte, les inspecteurs s’en retournent l’air déçus et fâchés. Mistropiou et Trésor qui se sont glissés derrière eux, découvrent le grand secret de la terrible Bombe X,  « X » pour « Xérès », encore buvable dans le tonnelet que le commandant Mills-Milliken se réservait à son usage personnel comme grand admirateur de Bacchus. La crise est désamorcée, les Baraweks récompensés et le commandant américain promu à un autre poste pour raison d’état.
      Une pochade truculente pour jeunes adolescents mêlant saines bagarres et crise internationale, en un style remarquablement distancié et ironique. Un récit tournant en ridicule la crainte nucléaire et l’anti-américanisme de l’époque gaulienne.

  • Livres

  • Filtres de Livres


    • Thème de l'oeuvre
×
×
  • Créer...