Sur l'auteur :
(1904-
Préambule :
le Maître des robots par George Fronval, éd. du Chardon,1946, coll. "l'Incroyable", 1 fascicule broché, in-
1ère parution: 1946
savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
Comme d'habitude, le héros, journaliste à "Paris-
"Moi, Tenax, maître tout-
Jacques Dusmenil, le rédacteur en chef, confiera l'enquête à Marchal. Celui-
"Cet homme, c'était Tenax. il avait un aspect étrange et ressemblait à un fantôme. Drapé dans une ample cape noire au col relevé, il était petit de taille. Il avait la figure osseuse et décharnée. Son front nu, aux proportions anormales, était auréolé de cheveux blancs. D'épais sourcils noirs, surmontaient de profondes orbites cernées de bistre, au fond desquelles brillaient des yeux vifs, encadrant un nez crochu, semblable à un bec de vautour. Son teint bilieux accentuait la ressemblance avec un oiseau de proie."
Le savant fou les accueille, enjoué et ravi d'expliquer ses origines, sa carrière et ses intentions à un auditoire attentif et soumis. S'étant fait moquer dans son enfance par ses petits camarades (ce qui n'est pas bien!), de condition modeste quoiqu'intelligent, il a grimpé les barreaux de l'échelle sociale en se cultivant et en gagnant sagement sa vie par ses inventions. Mais jamais il n'a réussi à s'intégrer. La perte d'un de ses bras, dans un incendie intentionnel, a été la cause de sa haine à l'égard du genre humain. Passant à l'action, il a fait construire sa base en ces lieux désertiques par une armée de mongols qu'il a subjugués et rendus muets en leur coupant la langue (ce qui est aussi très vilain!) Utilisant un appareil de vision immédiate comme on le ferait avec une télévision, il a réussi à être présent partout dans le monde, y compris au sein de la rédaction de "Paris-
De retour dans leur cachot pour réfléchir, ils feront la connaissance fortuite d'un autre homme, le professeur Staylon, un savant suédois, enlevé depuis fort longtemps avec sa fille, et qui leur donnera une autre version de la puissance de Tenax. Celui-
Quelques jours plus tard, un moment d'inattention du gardien mongol donne à Robert Marchal l'occasion d'explorer les lieux. il découvre Tenax en train de finaliser une autre de ses inventions, d'immenses hommes de fer, des robots de quatre mètres de haut, le noyau d'une future armée d'invasion. Ayant rapporté la nouvelle à ses amis, il leur apparaît indispensable d'agir au plus vite. Tous ensemble, avec l'aide de Staylon, ils investissent l'armurerie. Découvert par Tenax, ce dernier, écumant de rage, tue Blanchard d'un coup de couteau. C'est alors qu'ils seront sauvés par une intervention extérieure. Des vagues d'avions, en provenance de plusieurs pays qui ont rassemblé leurs forces, lâchent de nombreuses bombes sur la cité. Les accumulateurs sont touchés, privant le démoniaque Tenax de moyens pour répondre à l'agression:
"Un petit groupe, descendant à faible altitude, frôlant la mort, lâcha à proximité un chapelet de bombes qui explosèrent dans un bruit assourdissant. La chambre aux accumulateurs géants venait d'être détruite. Ainsi, Tenax se trouvait désarmé, étant dans l'impossibilité de se servir désormais de l'appareil aux rayons Gamma. Plus rien ne gênait les agresseurs. Le nuage pourpre, brusquement, s'était dissipé dans le ciel, ils avaient le champ libre. Descendant en piqué, plusieurs escadrilles se succédant entreprirent un bombardement nourri et lâchèrent sur le repaire de Tenax plusieurs tonnes d'explosifs"
Les robots, mis malencontreusement en marche, seront dirigés par Marchal qui s'empare de la télécommande. Ils se dirigent droit sur le savant qui disparaîtra, écrasé sous le talon de fer d'un de ses créatures:
"Poussant un rugissement, tel un fauve traqué dans la jungle, l'infernale créature, les yeux démesurément ouverts, la bouche tordue dans un hideux rictus, comprit que l'heure du châtiment était alors arrivée. Dans un dernier sursaut d'orgueil, il tenta de se lever, mais en vain. Le moment de payer sa dette à la société, pour tous les crimes monstrueux dont il s'était rendu coupable, était venu. Rien ne devait le soustraire à son destin. Le premier automate le frôla tout d'abord, puis la pression s'accentuant, pesa de toutes ses forces sur la masse inerte. Tenax lança une dernière plainte, mais celle-
Ce récit où se mêle les divers ingrédients du genre populaire est écrit de façon adroite et didactique par l'un des piliers de ce type de littérature, habituellement plutôt orienté vers le western. Ce texte, aujourd'hui désuet, aura cependant passionné plus d'un jeune lecteur à l'époque.