Sur l'auteur :
(1834-
Préambule :
les Malheurs de John Bull par Camille Debans, Marpon et Flammarion éd., 1884, 1 vol. cartonné, in-
1 ère parution : 1884
guerres futures 2
Synopsis :
Si Lord Killyett n’avait pas été si plein de morgue à l’égard de Maxime-
Maxime-
En leur dévoilant son projet de conquête, il leur indiqua la première étape à atteindre, celle de se procurer l’armada navale de base en l’empruntant à l’Angleterre même, par d’audacieux coups de mains, partout dans le monde, et de garnir ces cuirassés de marins habiles aptes à en découdre :
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« Je veux fonder l’Empire des mers. Je veux que toutes les îles du globe nous appartiennent un jour. L’Angleterre, qui avait acquis la plus grande puissance maritime du monde, a joué naguère une comédie infâme pour s’emparer de l’isthme de Suez, qu’elle convoitait depuis longtemps. Elle s’est moquée de l’Europe. (…) L’Europe ne regimba pas. Eh! bien, messieurs, ce que l’Europe n’ose pas faire, nous le tenterons, nous, avec l’aide de Dieu. Nous attaquerons l’Angleterre sur son terrain favori, sur toutes les mers ; nous la battrons, c’est du moins mon espérance ; nous la diminuerons, nous la détruirons, et nous aurons ainsi accompli le plus grand acte de justice des temps modernes.»
Se proclamant roi de Pola, Maxime-
« Toute l’Angleterre fut prise d’un rire inextinguible quand le Times révéla au monde que le roi de Pola, en sa qualité de souverain océanien, prétendait avoir quelque droit au règlement des affaires d’Egypte et surtout du canal de Suez.»
Il prépara donc une opération de vaste envergure avec pour cible les arsenaux de Woolwich où se construisait la flotte anglaise. Au moyen d’aérostats qui lui permirent également de s’échapper, il les fit incendier. Le Premier ministre anglais écuma de rage et promit de venger l’affront. Sa colère s’accentua quand il apprit, que partout dans le monde, les vaisseaux commerciaux anglais étaient pris pour cible, attaqués et pillés, menaçant la suprématie anglaise dans le cadre du commerce international. La population anglaise accusa les Irlandais d’être de mèche avec l’aventurier.Le coup le plus dur fut asséné à Gibraltar où Maxime-
L’amiral Hopkins commettant l’erreur de sous-
La lutte continua. Chypre est enlevée, les navires de Maximilien-
« S’inspirant, en la rendant pratique, de l’idée qu’a eue, il y a vingt-
Douées d’une force de frappe prodigieuse, appuyant le reste de la flotte polane, les tortues s’opposèrent avec efficacité aux nouvelles armes anglaises, navires en forme d’obus destinés à accrocher l’ennemi, bateaux-
« Jamais on ne vit pareille fureur dans l’attaque, ni semblable vigueur dans la défense. Chacune des tortues s’entourait à chaque minute d’un cercle de feu et vomissait d’épouvantables projectiles. »
Finalement, le reste de la flotte anglaise dut se replier dans un port espagnol. En Angleterre la fureur redoubla. Partout, de par le monde, l’on rappela les unités anglaises et sur terre les réservistes. La bataille maritime dite des Trois-
« Des béliers furent lancés contre les cuirassés du roi des Iles et allèrent les ébranler dans les profondeurs de leur carènes, pendant que les obusiers envoyaient en l’air de formidables poids. »
La réponse ne se fera pas attendre :
« Presque au même instant, une espèce de radeau qui n’avait l’air de rien, et qui sortait aussi des flancs du Vésuve, s’avançant entre les deux flottes se dirigea vers l’endroit où se tenaient les torpilleurs et les petits navires de guerre. (…) Les Anglais tirèrent dessus avec rage, mais l’autre avançait toujours. Il aborda par tribord un cuirassé de station, et l’on vit, tout à coup, de grands bras de fer se dresser en l’air automatiquement et s’abattre sur le bâtiment qui fit de vains efforts pour se soustraire à cet embrassement terrible ; puis on entendit une explosion, un déchirement effroyable, et tout s’effondra pour disparaître, brûlot et cuirassé, dans la mer. »
La bataille devint décisive à la fin des trois jours, par l’héroïque sacrifice de Pontins et l’admirable percée de William Smith, qui, séance tenante, devint Duc de Gibraltar.
A cette catastrophe répondit la chute du ministère Gladstone. Toutes les îles de la Méditerranée tombèrent dans l’escarcelle de Maximilien-
« Dans la mer des Indes, et au même moment, Lamanon, comme contre-
Alors que le roi des îles réclamait son dû, soit la main de Lady Héléna, l’Angleterre joua sa dernière carte en fomentant des sabotages sur les navires de l’Empereur, allant jusqu’à la tentative d’assassinat sur sa personne même, tentative qui échoua. L’idylle, rendue enfin publique, divisa les Anglais. Les uns, accusant Lord Killyett de haute trahison voulurent le forcer à céder, les autres -
« Il n’est donc pas étonnant que le cœur ratatiné de toutes les vieilles misses dont la fatale destinée est d’être vouées au célibat se soit agité, sous la cendre, en faveur de ce galant marin qui bouleversait l’univers entier et ruinait totalement un peuple puissant, par l’unique raison qu’il était amoureux d’une héritière. »
Lady Héléna, elle aussi se montra sensible à l’appel du Napoléon des mers. Une rencontre fortuite à Paris entre les deux tourtereaux décida Maximilien-
Ouvrage original, d’une écriture passionnée et frémissante, rempli de fureur et de bruit, « les Malheurs de John Bull » est l’un des meilleurs romans anti-