Synopsis :C’est le combat des hommes contre une force naturelle : le vent. Que faire contre celui-ci, sinon attendre qu’il ne tombe? Mais voilà, il ne tombe pas, au contraire, il augmente en puissance à chaque heure qui passe. Plus rien ne résiste à ces super-ouragans qui soufflent à des centaines de kilomètres par heure. De villes, il n’en subsiste plus sinon à l’état de débris :
"New-York est rayée de la carte. Manhattan se trouve sous trente mètres d’eau, presque tous les gratte-ciels sont tombés. L’Empire State Building s’est écroulé comme une simple cheminée d’usine. Même chose ailleurs. Le nombre des morts se chiffre par millions. A paris, à Rome, à Berlin... rien que des ruines et des gens terrés dans les caves." Métros, mines, tunnels, égouts, caves, les rescapés s’enfoncent dans le sol pour survivre. Même là, le danger est présent pour beaucoup de gens : " Juste au-dessous d’elle, très près dans le champ de l’objectif, apparaissait l’entrée de la station de métro. Par ces portes maintenant ouvertes jaillissait une cohue que l’on voyait gesticuler, se pousser, se battre en cherchant frénétiquement à s’échapper. Tels des pétales arrachés à une fleur courbée par le vent, ils se détachaient des portes, faisaient quelques pas au hasard, puis étaient renversés, balayés d’un trottoir à l’autre, roulés comme des sacs de plumes qui crevaient et répandaient leur contenu à mesure qu’ils allaient s’empaler sur les crocs des poutrelles qui pointaient hors des décombres. "
Le vent a brisé les barrages, tunnels, égouts, métros sont inondés... Un homme pourtant fait face à la furie : Hardon, individu milliardaire et mégalomane. Il a fait construire la "Tour Hardon ", une pyramide de béton et fer qui, seule, s’élève encore au-dessus d’un monde ravagé. Avec sa milice personnelle et une poignée de techniciens triés sur le volet, il attend que se calme l’ouragan. Mais la " Tour " construite sur un sol meuble ne résiste pas aux assauts d’un vent soufflant à plus de 800km/h. Elle glisse, bas se brise. Hardon meurt et avec lui, le vent de nulle part, qui a fini par s’épuiser.. . Reste à refaire le monde, un monde vide et plat...
L’un des romans de Ballard à traiter des quatre éléments. Un classique !