Sur l'auteur :
dit LORTAC (1884-
Préambule :
2 morts…20 milliards par Robert Collard, S.E.P.E. éd., 1949, coll. " Le Bandeau Noir ", 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1949
disette d’éléments -
Synopsis :
Pascalon et le Boazec, inspecteurs à la P.J., enquêtent à Saint-
Le pivot de l’affaire est Germain Scouarlez, le roi des chiffonniers, apparemment riche, mais en réalité ruiné. Celui-
En l’enclenchant à bon escient, Germain espère se délivrer de tous soucis : plus de traites imprudemment signées, plus de lettres de change, plus de reconnaissances de dettes à l’égard de son deuxième frère, Paul-
C’était sans compter sur la perspicacité des deux inspecteurs. Ils débrouillent l’affaire, arrêtent Germain au péril de leur vie, avertissent Paul-
Germain a vendu l’invention à une mystérieuse association anarchiste, la P.O.L.M. (la Paix ou la Mort) qui déclenche le fatal rayonnement sur la totalité du monde libre afin d’y imposer son ordre. Tout papier, toute cellulose disparaît de la surface du globe. Le Bozec et Pascalon se promènent dans un Paris soumis au désordre. Partout la chienlit, des émeutes, des scènes de pillage, des suicides, partout la paralysie de toute activité économique, la disparition de toute forme de bureaucratie, la chute du gouvernement. Les désordres tournent à la lutte armée lorsque des factions du P.O.L.M. investissent une ville déjà à genoux :
" Des trompettes, des tambours résonnèrent. Venant de la rue Montmartre, une troupe s’avançait en bon ordre. Sur quatre rangs, des hommes en uniforme gris, mitraillette sur l’épaule, marchaient au pas. La foule s’écartait sur leur passage et s’étonnait de leur tenue martiale, de leurs casques métalliques surmontés à l’insigne parlant de la POLM, une tête de mort et un rameau d’olivier entrelacés. Des tanks, des autos blindées, suivant au ralenti les fantassins, produisaient un vacarme étourdissant.(…)
– On se bat dans Paris ! murmurèrent-
Heureusement pour eux… ce n’était que le cauchemar de Le Bozec, qu’interrompt le coup de feu final de Germain, qui préfère se suicider plutôt que de passer sous la guillotine.
Le roman, à l’intrigue uniquement policière, aurait pu se terminer lors de la capture du criminel. Mais l’auteur, dans les deux derniers chapitres, s’est amusé à tirer toutes les conséquences de sa petite invention en réglant avec humour et ironie quelques comptes avec l’institution. Dans notre domaine, il faut parfois traquer les éléments cataclysmiques là où on les attend le moins.