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  • Angel Felina

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Joël HOUSSIN

    Parution : 1981

    Thème : épidémies


    Sur l'auteur :

    (1953-) Ecrivain français de science-fiction et policiers. Egalement scénariste pour la télévision. Parution des premiers romans au Fleuve Noir. Grand Prix de l'Imaginaire.


    Préambule :

    Angel Felina par Joël Houssin, Fleuve Noir éd., 1981, coll. " Anticipation " N°1088, 1 vol. broché, in-12ème, 217 pp. couverture illustrée. roman d’expression française
    1ère parution: 1981
    épidémies


    Synopsis :

    " Tous les chiens malades, les tueurs en puissance, étaient vaccinés contre la panleucopénie (typhus) du chat, injection qui était censé les immuniser, eux, contre la gastro-entérite infectieuse. La gastro-entérite avait fait des ravages dans le monde canin ces dernières années et on n’avait trouvé que ce vaccin habituellement destiné aux félins pour enrayer l’épidémie. Jusqu’à preuve du contraire la " felina " avait eu les résultats escomptés. Les chiens ne mouraient plus de gastro-entérite. Seulement, si ce vaccin s’était rapidement avéré efficace, on n’en connaissait pas les effets secondaires sur un organisme canin. "
    L’un de ces effets secondaires est de transformer tous les chiens en d’implacables tueurs, avant qu’eux-mêmes ne meurent d’épuisement nerveux. Changeant brusquement de comportement ils s’attaquent à l’homme dans des accès d’une férocité inouïe que l’auteur se complait à décrire:
    " Son estomac se retourna comme une chaussette et il dégueula direct sur le carrelage. Jamais un homme, dans ses pires cauchemars, n’avait entrevu de telles images d’épouvante (...) Dans le couloir, à quelques mètres de lui, un bébé de quelques jours remuait doucement, sur le dos, éventré, son embryon de vie s’échappant lentement. "

    Le carnage ne s’arrête pas là car " le virus de Penshurst " du nom du stagiaire médical qui l’a découvert, est doué d’une remarquable mutabilité puisque des chiens il se transmet aux rats et finalement à ...l’homme. La résistance humaine (surtout citadine) s’organise tardivement tant le phénomène paraît incroyable et lorsque l’inéluctable apparaît clairement, il est déjà trop tard: les hommes sont infectés. L’ensemble du roman est ainsi ponctué de descriptions réalistes touchant les carnages. A travers une multiplicité de personnages , le lecteur suit la progression du mal.
    L’un de ces personnages semble  jouer un rôle déterminant. Il s’agit d’un jeune homme, sorte de hell’s angel dit  " Angel Felina ". S’étant écrasé avec sa moto dans un parking, il est ramené apparemment mort  par le gardien, Marbre, dans l’appartement de Gadget, la petite amie d’Angel. Là, il repose sur un lit, exerçant une incompréhensible attirance envers les humains qui l’approchent et les ...chiens. Une mystérieuse prédiction apparaît sur un mur de la chambre (C4-C3, etc. CHIEN , R4, R3, etc. RAT, H4, H3, etc. HOMME ) qui se veut être la traduction symbolique de la progression de l’épidémie. Le récit se clôt sur une sorte de résurrection d’Angel, être extraordinaire aux pupilles fendues comme celles d’un chat. On se perd en conjectures sur son rôle exact: est-ce un chat incarné qui se venge des chiens et de l’homme?, un démon qui a décidé la fin de l’espèce humaine ? L’ange du septième sceau de l’apocalypse? Le lecteur n’en saura jamais rien.
    "Angel Felina" a l’avantage d’être un récit formellement bien enlevé. On sent que l’auteur a de la patte (de chien!) puisqu’il connaît ce qui fait plaisir à un certain lectorat: l’horrible, l’innommable, le " gore ", le tout empaqueté dans une langue argotique pur style. Hormis cela, l’argument reste mince, la menace peu crédible, l’épidémie à peine évoquée, les réactions humaines nettement sous-évaluées. Le catastrophisme apparaît comme un prétexte à une débauche de visions " sanguinolentes ".


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