Synopsis :Vol.01 : Autonomes, Ansaldi éd., 1985, bruxelles, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pp. couleurs. BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1985
Gérard Mordand, ancien anarchiste, devenu leader de la Wallonie écologiste, prône la liberté totale dans tous les actes de la vie. Position difficile à tenir puisque la Belgique éclatée offre le spectacle d’un état fasciste réhabilitant Léon Degrelle, et prêt à s’entendre avec la France voisine, soumise au gouvernement d’extrême-droite de J.C. et J. Lapeine.
Le faux enlèvement de Marie-France d’Ornano par Gérard Mordand servira de prétexte à l’invasion de la Wallonie et à l’élimination de tous les leaders « rouges » ou libertaires. En face de cette manœuvre délibérée, Mordand, en fuite, va frapper fort en dynamitant la Tour Eiffel, qui s’effondre. L’orgueil de la France bafouée criant vengeance, s’ensuit le bombardement au napalm de la ville de Liège. Traqué avec ses amis, Gérard Mordand se réfugie dans une maison de passe de la place Pigalle y retrouvant un ancien contact, Lucas. Entre temps, la répression féroce élimine ses amis un à un, exécutés sans jugement. Il trouvera enfin une cachette sûre au moment où explose la centrale nucléaire de Creys-Malville, près de Lyon.
Vol. 02 : Mourir à Creys-Malville, Ansaldi éd.,1986, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pp. couleurs.
1 ère parution : 1986
Véritable catastrophe pour la France, l’explosion de la centrale a délimité une zone dévastée, irradiée, donc interdite d’accès, de plus de cent kilomètres de rayon dans la région lyonnaise. Les habitants y sont morts par milliers mais une chape de plomb officielle attribue l’événement aux anarchistes. Pour nettoyer le terrain, le gouvernement y envoie les Arabes et sympathisants libertaires, les condamnant à la mort lente par contamination radioactive.
Gérard Mordand se trouve sur les lieux et participe à l’action en tentant de coordonner les initiatives individuelles, glissant à travers les mailles du filet de la police gouvernementale. Ses amis encore en liberté cherchent à tout prix à le ramener en zone sûre. C’est pourquoi l’anarchiste Kropotkine fait appel au situationniste Patrice Duval, le seul capable d’opérer la jonction. L’expédition sera ponctuée de morts, la majorité des membres du groupe de Mordand étant déjà contaminés. Pourtant, ayant réussi à dérober des documents prouvant l’ignominie de la France, il se déclare prêt à suivre Duval pour faire éclater la vérité devant le monde entier.
Vol. 03 : Chooz, Raspoutine éd., 1988, 1 vol. cartonné, in-quarto, 48pl. couleurs, BD d’expression française (Belgique)
1 ère parution : 1988
Gérard Craan a trouvé refuge à Paris où il reste en communication avec ses amis démocrates de la Wallonie libre. Dénoncé par sa femme, il se réfugie chez Véronik, son contact, une magnifique jeune femme qui lui apporte un échantillon d’eau de la Meuse polluée par la centrale atomique de Chooz. Elle compte sur Gérard pour dénoncer ce scandale et incidemment pour lui faire un enfant. Poursuivi par la police de Lapeine et du président Jacques Carnac, Craan se réfugie chez Véronik qui lui suggère de s’associer avec Léon le Borgne (Kwaak !), un caïd anarchiste plus ou moins toléré en ville. Incidemment, et parce que deux tentatives valent mieux qu’une, elle lui précise aussi que Léon le Borgne sera un futur père possible pour son enfant.
Le premier contact de Gérard avec Léon est plutôt musclé mais une alliance objective s’établit entre les deux hommes qui se partagent Véronik. Cette dernière convainc Léon, de plus en plus serré par la police, d’investir la seule place où il sera en sécurité, la centrale de Chooz. La bande se met en route, faisant le vide autour d’elle, balayant les policiers. Les autorités politiques la laissent libre d’agir, trouvant là un prétexte à envahir la Wallonie voisine.Huit mois plus tard, à Lausanne, naît la fille de Léon et de Gérard. Stupéfaction : Véronik quitte les deux hommes pour élever son enfant. Ceux-ci n’en sont pas malheureux, et, bras dessus, bras dessous, repartent vers de nouvelles aventures…
Chooz, troisième volume de la série, renoue avec son premier héros Gérard Craan, antérieur à Gérard Mordand. Le trait vigoureux, l’image soignée et la mise en couleurs magnifiques sont inversement proportionnels au contenu pauvre et au message idéologique filandreux. La veine anarchiste semble épuisée et les héros fatigués.