Sur l'auteur :
Préambule :
La Fin de la terre par Emmanuel Desrosiers, Librairie d’Action Canadienne-
1 ère parution : 1937
fins du monde, fins de l'humanité
Synopsis :
A Dove Castle, près des Rapides de Lachine, au Canada, le grand savant maître du monde, Herbert Stinson est très inquiet car la Terre donne tous les signes d’une fin prochaine. Déjà de nombreux cataclysmes précurseurs d’une suite plus intense ont bouleversé la géographie de l’ensemble du globe :
« Après une heure de sommeil à peu près, un grondement le réveilla. Il prêta l’oreille un instant, s’habilla et descendit par l’ascenseur hydraulique jusqu’au sous-
Demain, peut-
En l’an 2380 l’humanité a accompli des progrès prodigieux , dans le domaine technologique et scientifique :
« Depuis cinquante ans, les derniers arbres étaient disparus de la surface de la terre et les journaux ne s’imprimaient plus. Les savants avaient découvert un moyen fort simple de renseigner les nations. A toutes heures de la nuit ou du jour on projetait dans le firmament les nouvelles imprimées en caractères énormes ; le jour, un pan de ciel s’obscurcissait, devenait noir comme de l’encre et la dépêche y apparaissait en blanc ; la nuit l’écran naturel suffisait. »
Herbert Stinson et son collègue Herman Stack ont décidé de réunir un Congrès mondial des Physiciens à New-
Des catastrophes sans nom paralysent le monde : la plus grande partie de l’Amérique du Sud s’était effondrée, les fonds sous-
« La Corée avait été balayée par un raz-
Le professeur Erzeberger explique aux délégués que l’énergie nécessaire à la propulsion des Vaisseaux cosmiques pourra être stockée dans des « bouteilles de Felsten » et acheminée à partir des chutes du Niagara. Herbert Stinson et ses amis doivent en effet convaincre le monde de la pertinence de leur projet, notamment le puissant Herbröm Shern, qui préconise l’immobilisme, ou le Dr. Ohms qui, devenu fou à l’idée de la mort, envisage la « transmigration des âmes » sur Mars, les corps restant sur la Terre.
Tandis que le camp de sauvetage se met en place au Canada, que la première vague des Vaisseaux devient opérationnelle, les désastres s’amplifient à travers le monde :
« Depuis environ soixante ans la navigation avait cessé sur presque toutes les mers du monde. Les océans en furie roulaient des vagues qui frôlaient presque les aérobus évoluant à mille pieds dans les airs ».
A Paris, sur un écran géant, l’on projette l’engloutissement de la région de Malacca. Marcel de Montigny, un vieil humaniste, conservateur du musée du Louvre, déplore la perte de tant d’œuvres d’art, expression du génie humain. En Inde, le cataclysme prend une ampleur inattendue. Avant que le sub-
« Les bêtes, au nombre de millions, arrêtées par les montagnes fuyaient vers le grand fleuve parsemant la plaine qui fléchissait de charognes innombrables. Les hameaux et casemates étaient disparus sous la vague féroce et bientôt les bêtes comme devenues folles obstruèrent le cours du fleuve sacré (…) Des milliers de tonnes de chairs pourrissaient sous un soleil ardent pendant qu’une mer intérieure se formait dans le Panjab. »
En face de l’effondrement de la chaîne alpine et de l’Oural, du réveil des volcans centraux en France, des raz de marées et la destruction de nombreuses parties continentales, l’urgence de fuir ce pays condamné est devenue absolue :
« La France avait sombré également. Toute la pointe bretonne de Rennes à Brest était tombée dans l’abîme creusé par la mer déchaînée. En peu de jours Cherbourg capitulait devant les raz-
Seuls l’Amérique du Nord et le Canada restent fermes, là où se trouvent les cratons les plus anciens de l’histoire de la terre. Lorsque le premier contingent volant disparaît dans la haute atmosphère, les survivants de Dove Castle, angoissés, attendent son retour, se demandant s’ils parviendraient jamais à se sauver avant que le globe n’explose en son entier:
« Les Etats-
C’est aux derniers instants, plus de deux mois après le départ des engins, alors que la terre est prête à s’autodétruire en une apothéose wagnérienne, que les ultimes rescapés prendront place à leur tour à bord des vaisseaux martiens.
Un court et rare roman d’un auteur canadien dont les descriptions cataclysmiques ne manquent pas de charme. Elles seront hélas ! gâchées par un pathos moralisateur qui se perd souvent en un salmigondis historique et pseudo-