Sur l'auteur :
(1927-
Préambule :
la Fin du monde par Pierre Bourgeade , Denoël éd., 1984, coll. " L’Infini ", 1 vol. broché, in octavo, 235pp. couverture muette. roman d’expression française
1ère parution : 1984
le dernier homme -
Synopsis :
A la Gare Saint-
La femme, être aimé et haï à la fois, nécessaire et superflu, se verra tour à tour, dominée, dominante, assassinée et poussée sur la voie du métro par le narrateur ou brûlée dans un incendie allumé intentionnellement par des mâles en rut.
Le tissu même des mots s’érotise et les jeux de mots constants sur les boules de billard/ queue de billard, et les testicules / verge, montrent le délire/désir croissant du narrateur. Le mal s’amplifie lorsque les femmes ne mettent plus de filles au monde: " Je lui demandai combien il avait enregistré de naissances à cette heure de la nuit. Deux, me dit-
" On connaît la suite, : les horloges continuant de tourner à l’envers , le soleil roulant dans le ciel d’ouest en est , les jours s’enfuyant de la nuit à l’aube , les traités de paix précédant les guerres , les guerres revécues une à une sans que rien permettre de les éviter , les hommes frappés de rajeunissement , les vieillards contraints d’avancer vers l’âge mûr , les hommes d’âge mûr vers l’adolescence , les adolescents vers l’enfance , et tous, au fur et à mesure que le temps passe , vers ce moment effrayant de la naissance , devenant infimes au point de disparaître bientôt dans un autre être , ces êtres, les femmes, rentrant elles-
" Les événements se précipitent. Faute de donner naissance à des filles, les femmes se condamnent elles-
Celles-
L’état d’urgence est décrété. La civilisation est en péril : c’est la fin du monde par extinction de l’espèce. De nouvelles lois seront promulguées qui permettront aux hommes de copuler avec les rares femelles animales que des expéditions guerrières auront pu retrouver. C’est pourquoi il reste au narrateur à jouer à Pygmalion en modelant dans la terre glaise un corps de femme à qui sa verge insufflera la vie,... et qui mettra au monde une fille, Eve :
" Cette nuit-
Un matin, suivant un chemin de fougères et de ronces, j’atteignis la lisière de la forêt. Le soleil se levait, faisant miroiter l’eau des fossés. Le ciel était blanc. Je regardai la terre. Elle était faite de limon épais qui donnait envie qu’on le touche, de la main. Je me mis à genoux et, peu à peu, avec ce limon que je mouillai d’eau, je façonnai le corps d’une femme. "