Sur l'auteur :
(1929-
Préambule :
Et l’homme tua la femme par Pierre Roudy, Editeurs français réunis, 1980, 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1980
guerre des sexes, matriarcat
Synopsis :
Monsieur et Madame arrivent par train en une grosse bourgade pour se recueillir sur la tombe de leur fils tué ici il y a deux ans dans un accident de moto. On pensait à l’époque qu’une femme folle s’était jetée sous ses roues. Lui, il est Chef de bureau, distingué, conventionnel, respectueux de l’ordre. Elle, elle est une épouse dans sa maturité. Il fait chaud, ils ont soif. S’adressant à l’unique restaurateur ouvert pour avoir le gîte et le couvert, ils s’aperçoivent dans un malaise grandissant que, en fonction d’un règlement étrange, sa femme n’a droit à rien, ni à boire, ni à manger, ni à se loger.
Aucune de leur tentative auprès du commissaire, du curé, des citoyens n’est couronnée de succès. Ne pouvant repartir le soir même, leur seule alternative est de passer la nuit dehors dans le vent et la pluie ou… que Monsieur se désolidarise de Madame en l’abandonnant. Cette situation conflictuelle ravive les frustrations passées, tous les non-
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D’après lui, la femme serait un réceptacle de raison et de sensibilité. Elle aurait pour raison d’être –si je puis me permettre-
Les femmes mises hors la loi seront soumises à l’esclavage et à la reproduction sélective dans un quartier ghetto de la ville basse. Les hommes se sont décidés coûte que coûte d’éliminer le danger que représente la présence des femmes dans le monde. Leur mouvement d’idées fait tache d’huile :
" D’ailleurs nous ne sommes pas les seuls à être parvenus à des conclusions analogues. Savez-
Ils agissent en cooptant les hommes les plus influents. C’est pourquoi, la mort du fils de Monsieur n’a pas été le fait du hasard mais orchestrée pour attirer son père vers la ville dans le but d’arracher sa participation à la grande remise en ordre de la société.
Monsieur accepte le marché. Sa femme, sortie de l’abrutissement liée à la drogue fait la rencontre d’autres malheureuses qui désirent l’aider à s’enfuir de ce lieu maudit. Elles la guident en direction de la grand’route tandis que des citoyens mâles les poursuivent avec l’aide de chiens spécialement dressés. Hélas! Elle se jettera sous la première automobile venue. Ce n’est vraiment pas de chance puisque le conducteur en est son propre mari missionné par les autres pour répandre la bonne parole à travers le pays.
Un roman ressemblant à une pièce de théâtre qui exploite le thème des difficiles rapports entre hommes et femmes grossissant le malaise jusqu’à évoquer l’idée d’une conspiration universelle contre le sexe faible.