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  • Le Trust Du Soleil

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Danielle D'ARTHEZ

    Parution : 1906

    Thème : menaces climatiques


    Sur l'auteur :


    Préambule :

    le Trust du soleil par Danielle D’Arthez, Hachette et Cie éd., 1906, 1 vol. cartonné , in-octavo, 224 pp. couverture muette,  roman d’expression française
    1 ère  parution : 1906
    menaces climatiques


    Synopsis :

    La famille Horsford passe ses vacances entre Paramé et Saint-Malo. Elle se compose de M. et Mme Horsford, toute confite en confitures, Annie, la fille de la famille, et Charlie, son fiancé. Les Horsford sont des Anglais tout ce qu’il y a d’honorables, donc conservateurs. Seule Annie présente quelques tendances déviantes puisqu’elle revient des Etats-Unis, où comme  journaliste, elle a vécu les conditions d’une ouvrière d’usine pour pouvoir comprendre le sort fait à ces femmes. Les Horsford sont autant anti-américains, ces sauvages incultes, qu’anti-français, ces êtres pusillanimes et dangereux à la fois :
    " M. Horsford avait conçu contre la nation américaine entière une haine rancuneuse et vivace ; il avait fait une affaire personnelle des succès et du vacarme américains. S’il arrivait à l’Amérique quelque désagréable affaire, il se réjouissait ; lorsque, par exemple, le vaisseau Maine sauta dans la baie de Santiago, il donna un dîner à ses amis, et but à l’abaissement des rivaux de l’Angleterre. "
    Appréciant  la bonne chère et le bon vin à l’instar de nombreux autres de leurs concitoyens, ils programment leurs vacances au bord de mer, en France. Annie, ayant eu un message de la part d’un homme d’affaires américain, M. Fudge, à faire transmettre à l’ingénieur Dargentin, les Horsford, toujours prêts à parasiter, vont, comme un seul homme, accompagner la jeune femme.
    La composition de la famille Dargentin rappelle étrangement celle des Anglais : M. et Mme Dargentin, leur fille Suzanne, bien gentille, le lieutenant des hussards Le Brissais, amoureux de Suzanne, enfin une petite peste, le frère cadet de Suzanne, Jean. N’ayant aucune prévention contre les Anglais,  Dargentin les accueille dans son laboratoire. Mal lui en prend ! C’est là que, tout confiant, il annonce à M. Horsford qu’il expérimente actuellement le cristal d’éther méthylique que M. Fudge, qui l’avait découvert par hasard, lui avait expédié. Ce cristal, que Dargentin baptise "calorium",  possède une étrange propriété unique et dangereuse : il emmagasine l’énergie solaire pour la restituer ultérieurement et progressivement comme une espèce d’accumulateur. Si le rendement en est pauvre, c’est qu’une grande partie de la chaleur se perd dans l’environnement sous forme d’orages magnétiques et de perturbations électriques de l’atmosphère :
    " Vous avez, d’un mot traduit ma pensée: très puissant pour le mal, beaucoup moins pour le bien ! Vous comprenez que, pour emmagasiner quelques degrés de chaleur sous une forme très réduite et d’un maniement commode, il faut condamner des contrées entières au froid perpétuel, détruire le climat, en un mot, la chose est impossible et ne se discute  même pas. Et quand je dis : détruire le climat, je n’exagère pas. En constatant les désastreux effets d’un morceau de calorium d’un si faible volume, songez à ce que cela serait, lorsqu’il s’agirait de blocs de plusieurs kilos… "
    En utilisant le calorium, les conséquences seraient effroyables : troubles atmosphériques, chute brusque de la température, pluie et brouillard incessants qui se déclencheraient dans une zone géographique centrée sur le cristal. Dargentin se refuse donc à envisager une exploitation industrielle du calorium. Horsford et Charlie ne l’entendent pas de cette oreille. Ils désirent à tout prix s’approprier la découverte de l’ingénieur pour assurer la suprématie politique et économique de l’Angleterre sur la France et même sur les Etats-Unis en dépit des risques encourus :
    " En somme, c’est dans son intérêt que nous agirons, reprit M. Horsford ; il ne peut tirer parti de son invention ; quelqu’un doit lui aider à le mettre en valeur ; si c’est l’Amérique, il n’aura rien ; si c’est l’Angleterre, nous partagerons avec la France. Il n’y a que dans le cas où notre puissance navale serait en jeu que nous prendrions le tout pour nous seuls. Tout s’efface devant l’intérêt patriotique ! Certes, l’Angleterre est naturellement généreuse ! déclara Charlie avec conviction. Elle a pris les royaumes des rajahs de l’Inde, mais elle leur fait des pensions. "
    En ce but, ils subvertissent le petit Jean afin qu’il vole pour eux le cristal, comptant sur son innocence d’enfant. Dargentin, mis au courant du procédé, expulse les Horsford de chez lui et s’apprête à détruire le calorium sans se douter que Jean avait réussi à en subtiliser un fragment. Il en résulte une gigantesque explosion qui manque de tuer le savant. Alors que le scientifique avec toute sa famille se remet de ses blessures dans une propriété en Tunisie, le couple de voleurs anglais, munis du fragment de calorium, rencontrent M. Fudge qu’ils associent à leur projet, en dépit de leur répugnance, car lui seul est le légitime propriétaire du cristal. Ainsi se constitue le « trust du soleil ».
    Fudge, en bon commerçant, voit tout le profit de l’affaire. Il accepte la collaboration avec les Anglais et tous trois cherchent un pays loin de chez eux, pas trop froid, pas trop chaud, pour essayer le calorium en grandeur nature. Ils se mettent d’accord pour la Tunisie et se rendent dans une mosquée désaffectée du Sud tunisien. L’effet de leur expérience ne tarde pas à modifier le climat : un temps épouvantable, froid et pluvieux s’installe en cette partie du pays ce qui fait soupçonner à Dargentin que quelqu’un de malintentionné se sert de sa découverte :
    " Le lendemain matin, même ciel gris, même pluie battante. Rien ne saurait rendre l’aspect de désolation de la villa, de ses jardins, de l’oasis entière, sous ces nuées de plomb, dans cette température froide et brumeuse ; l’eau coulait en ruisseaux sur les feuilles des grands palmiers, les oliviers gris semblaient noyés dans la brume ;  les petits ruisseaux s’enflaient, roulaient une eau boueuse ; c’était un spectacle beaucoup plus attristant que ne l’est la pluie dans une ville du Nord. "
    Le Brissais, avec une compagnie de hussards, investit la place où opèrent les trois bandits qui nient, et leur vol et leur expérimentation. Fudge dissimule le morceau de calorium  mais Charlie le dérobe et s’enfuit en compagnie de son futur beau-père, laissant leur ancien complice aux mains de Le Brissais. Annie, ayant appris entre temps le rôle trouble de Charlie dans cette affaire, arrive sur les lieux du drame, détruit les réserves caloriques. Une gigantesque explosion secoue la région, dont la jeune femme sort miraculeusement indemne :
    " Puis une explosion inouïe se produisit… quelque chose de comparable à tous les canons de toutes les flottes du monde tirant à la fois !… Une trombe de chaleur intense, torride, effroyable comme une grande flamme d’incendie, balaya toute l’oasis, et s’en alla à travers les chotts, jusque vers Gafsa, où l’on crut à quelque feu souterrain achevant de détruire la Tunisie !… "
    Les Horsford ont donc repris le bateau en partance pour Marseille. Annie, qui connaît leur destination, les accompagne. Elle supplie Charlie de lui confier l’unique morceau de calorium restant,  sous la menace de ne plus l’épouser s’il n’y consent. L’homme est faible : il cède. Annie jette le cristal à la mer, mettant un point final à cette sombre histoire qui, par ailleurs, se termine bien pour l’ensemble des protagonistes (y compris pour Fudge).
    Un récit d’aventure destiné aux enfants sages du début du siècle. Les personnages y sont tout d’une pièce : odieux ou droits, mais caricaturaux. La haine anti-yankee, l’anglophobie s’y révèle sans ambiguïté. L’idée du "calorium" est suffisamment originale pour fournir une base pseudo-scientifique qui rend la fiction crédible. A rapprocher de la bande dessinée d’E.P. Jacobs " S.O.S. météores ".


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