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  • La Peste A New York

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Gwyneth CRAVENS John S. MARR

    Parution : 1977

    Thème : épidémies, la cité foudroyée


    Sur l'auteur :

    Gwyneth CRAVENS: Journaliste et romancière américaine spécialisée dans les questions scientifiques Articles théoriques dans le New Yorker et Harper's Magazine. Conférences et débats en faveur du nucléaire comme énergie de remplacement.
    John S. MARR: (1940-) Médecin spécialisé en épidémiologie. Romancier. Epidémiologue de la ville de New York. Une cinquantaine d'articles et essais théoriques sur le sujet. Deux thrillers évoquant les conséquences d'une épidémie.


    Préambule :

    la Peste à New York par Gwyneth Cravens et John S. Marr, Gallimard éd., 1978, 1 vol. broché, grand in-12 ème , 287 pp. couverture illustrée  (photo Massin). roman d’expression anglaise (USA)
    1ère  parution : 1977 titre original :  The Black Death
    épidémies – la cité foudroyée


    Synopsis :

    Unité de temps, de lieu, d’action comme dans une tragédie classique, en trois phases.
    Phase 1 : la jeune fille riche, Sarah Dobbs revient de Californie porteuse de la peste pneumonique récoltée sur son écureuil apprivoisée et préférée. Elle est contaminée mais ne le sait pas. Durant son trajet, par effet ping-pong, elle contamine une soixantaine de personnes et meurt deux jours plus tard au Metropolitan Hospital :
    « Ils firent basculer le lit de façon qu’elle soit presque assise, Bergman la pencha en avant et écarta la chemise de nuit de l’hôpital, mouillée par la transpiration, pour mettre à nu son dos. « regardez ça ! » s’écria-t-il. Ca et là, sous la surface lisse de la peau, fleurissaient des taches bleues et rouges. « Super bizarre ! »
    Le docteur Hart, directeur du centre de prévention de New York, et son supérieur, sont alertés. L’autopsie de la malheureuse conforte la crainte des médecins : une forme extrêmement contagieuse de peste en est à ses débuts. Il est vital de l’éradiquer au plus vite. Alors que certains de ceux mis en contact avec Dobbs meurent à leur tour (notamment les médecins et infirmières qui ont soigné la jeune fille), Hart, avec Dolorès, son assistante (plus tard sa maîtresse) se livre à une course contre la montre. En essayant de convaincre les autorités de Manhattan de décréter l’état d’urgence, ce qui n’est guère facile devant la crainte des administrateurs de déclencher une panique, il se livre à une enquête policière pour identifier les porteurs secondaires dangereux, à qui il injecte la tétracycline salvatrice.
    Phase 2 : un contaminé passe entre les mailles du filet. Celui-ci meurt de la peste, incognito, en en profitant pour contaminer sa compagne, une Portoricaine des bas quartiers. Celle-ci répand le fléau en phase explosive à travers la ville. Les hôpitaux sont débordés. Quatre jours après le déclenchement de la maladie, le maire de New York fait appel au pouvoir fédéral.
    Phase 3 : Le général Cosgrove et Marks, du cabinet du Président, sont très inquiets. Mis au courant de la situation, ils soupçonnent une attaque bactériologique d’un pays ennemi (en l’occurrence Cuba), étant donné que de nombreux Portoricains touchés se trouvaient être des indicateurs locaux du FBI. Ils préconisent l’envoi de troupes armées pour boucler l’île de Manhattan.
    Pendant que Hart, à cause de son imprévoyance, est touché à son tour, dans les deux jours suivants, la situation se dégrade totalement, la ville se décomposant aussi vite qu’un cadavre. Les rats font leur apparition. Les morts se comptent par centaines de milliers. Les zones de pouvoirs se sont effondrées. La rue est livrée à l’anarchie. Hart, à son réveil dans un hôpital bourré de morts, n’a qu’une seule idée : celle de retrouver Dolorès :
    « Il arriva devant une porte sur laquelle il put lire : SOINS ; il l’ouvrit. Un nuage de mouches lui bourdonna au visage. La pièce sentait la putréfaction. Il vit trois cadavres. L’un était vraisemblablement mort sur la table d’examen. Un homme portant un vêtement blanc éclaboussé de sang s’était effondré sur une chaise dans une attitude bizarre et le troisième gisait à même le sol. Lui aussi portait le pyjama vert de l’hôpital. Le rictus de la mort lui donnait l’air de sourire. »
    Il traversera la ville du nord en sud en échappant aux rats, aux snipers, aux déments malades, aux pilleurs, et en trébuchant sur les cadavres :
    « Les gens s’étaient noyés dans leur propre sang. Certains parmi ces corps ressemblaient aux sacs d’ordures disséminés un peu partout. Hart vit plusieurs corps ballonnés au point que leur ventre gonflé rappelait les caricatures grotesques des obèses. Le soleil et la chaleur en étaient responsables. Ils activaient la décomposition particulièrement dans les intestins. L’estomac d’un mort avait fait sauter les boutons de sa chemise blanche, toujours attachée à la taille. D’autres cadavres avaient explosé. »
    Retrouvant son amie qui a survécu elle aussi, ils tentent de rejoindre un centre de médecine préventive mis en place à Central Park mais tombent entre les mains de jeunes Portoricains issus de gangs. En réalité, c’est une chance, car ceux-ci représentent la seule force organisée mise en place par Katz, un ami de Hart. Entre temps Cosgrove et Marks suggèrent de cautériser la plaie en noyant la ville sous un aérosol innervant qui provoquera la mort de tout être vivant susceptible de propager l’épidémie.
    Le président se rend à leurs arguments. Le groupe d’autorité new yorkais, apprenant fortuitement la décision fédérale, organise son plan de survie : en distribuant de l’atropine aux centaines de milliers de personnes encore saines, ils espèrent atteindre à temps le Queens par un tunnel routier en construction. L’évacuation s’organise dans l’ordre tandis que les premiers hélicoptères apparaissent, arrosant la ville avec les capsules de gaz :
    « A l’horizon, une longue ligne en pointillé : des hélicoptères. Leur vrombissement rappelait le bourdonnement des mouches.  Une volée de mouettes s’éleva au-dessus du réservoir, dont elle mit en éclats la surface ridée. Un coup de vent secoua les branches des arbres. Le bruit des hélicoptères emplissait maintenant le ciel, il emplissait toutes choses. Se déplaçant sous la ligne des hélicoptères, arrivaient des rangées inégales de lames blanches, tournoyant sur elles-mêmes, qui commencèrent à s’abattre entre les immeubles. Le bruit retentit dans la poitrine. « Prenez l’atropine, MAINTENANT ! »
    L’épidémie se terminera aussi brutalement qu’elle aura commencé un demi-million de cadavres plus tard,  et dans une mégapole ruinée.
    Les deux auteurs, journalistes et spécialistes en leur domaine, signent un roman d’une redoutable efficacité où la rapidité du fléau à se transformer en pandémie donne froid dans le dos. Une machinerie efficace.


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