Sur l'auteur :
(1920-
Préambule :
la Java des bombes atomiques , paroles de A. Goraguer, interprétée par Boris Vian, disque 33T Philips, N° 844848 BY. 2’21’’, chanson d’expression française
menaces et guerres nucléaires
Synopsis :
Le poète raconte les affres de la conception d’une bombe atomique domestique, à l’époque un pur fantasme, aujourd’hui une dramatique réalité. (voir à ce sujet l’essai de Mc Phee : comment j’ai fabriqué la bombe chez moi). Les préoccupations permanentes du tonton, le réalisme du quotidien,
(« quand il déjeunait avec nous
Il dévorait d’un coup
Sa soupe aux vermicelles »),
La stupeur muette de la famille qui participe au difficile accouchement, introduit la distanciation ironique nécessaire à la dénonciation d’un acte criminel. La chanson se clôt sur une double chute. L’oncle a enfin trouvé le point qui faisait obstacle à son projet :
« Voilà des mois et des années
que j’essaye d’augmenter
la portée de ma bombe
Et je ne me suis pas rendu compte
Que la seule chose qui compte
C’est l’endroit où c’que’elle tombe. »
Il utilisera ce défaut pour débarrasser la terre des « grands personnages », responsables, selon lui, de la menace mondiale. Mais le meilleur reste à venir. Loin de lui en vouloir pour cet assassinat, « le pays reconnaissant » le décorera, car :
« en détruisant tous ces tordus
je suis bien convaincu
D’avoir servi la France ».
Une chanson célèbre en pays de conjecture, un bijou de la contestation anarchique et populaire qui donnera lieu à de nombreuses interprétations (Nous en connaissons une savoureuse en alsacien de Humel et Ham à écouter ci-