Sur l'auteur :
(1875-
Préambule :
l’Odyssée barbare par Edgar Rice Burroughs, Antarès éd., 1982, 1 ère éd. française, 1 vol. broché, tirage limité à 500 exemplaires, in-
1 ère parution : 1916 titre original : Beyond Thirty
Synopsis :
A bord du vaisseau le « Coldwater », le jeune amiral Turck patrouille entre le 30 ème degré de latitude ouest et le 175 ème . Ces deux chiffres forment la limite absolue qu’il lui est interdit de franchir car depuis longtemps la fédération Pan-
Alors qu’il s’était isolé du vaisseau avec trois de ses hommes, il le voit passer au loin. Le véhicule avait été réparé et le saboteur (son deuxième officier) a décidé d’abandonner son chef à son triste sort. Les quatre survivants, ne pouvant traverser l’Atlantique sur leur esquif, abordent en territoire hostile. Ils naviguent à travers l’ancienne baie de Plymouth puis prennent la direction de l’ancienne Londres :
« Nous avions accosté, et je me tenais à présent à l’endroit, où, d’après ma carte, une grande cité aurait dû ériger ses tours et ses cheminées. Il n’y avait rien qu’un sol rude et craquelé recouvert d’une épaisse couche de mauvaises herbes, de ronces et de hautes tiges exubérantes. »
Leur traversée est mouvementée et dangereuse à cause des nombreux lions et tigres qui pullulent dans la région. Dans l’île de Wight, ils font connaissance avec des sauvages qui disent appartenir au « Camp Est », en guerre contre ceux du « Camp Ouest », ignorant tout des événements historiques qui les avaient menés à cette situation.
Vers Londres, nos survivants tombent à nouveau, lors d’une dramatique expédition de chasse à l’antilope, sur un groupe de barbares traînant avec eux une jeune fille, Victory, qu’ils délivrent. D’après ses dires, il apparaîtrait que des anciens Anglais auraient déserté leur pays d’origine pour se diriger vers le continent. Hormis quelques tribus primitives, l’Angleterre serait donc vide d’habitants. Victory elle-
Turck la libère de cet odieux personnage, mais obligé de prendre la fuite, le couple aboutit dans les ruines de Londres, surnommées « le Camp des Lions ». Ils seront poursuivis par ces fauves jusque dans l’ancien palais du Parlement anglais :
« Des tapisseries splendides, à présent moisies et pourrissantes, pendaient aux murs. Il y avait aussi des peintures murales, représentant de grands événements historiques du passé. Pour la première fois, Victory vit l’image d’un cheval et elle fut fort émue par une gigantesque peinture à l’huile représentant une charge de l’ancienne cavalerie contre une batterie d’artillerie.
D’autres scènes dépeignaient des vaisseaux à vapeur, des navires de guerre, des sous-
Au prix de grands efforts, en s’enfuyant à la nage dans la Tamise, ils retrouvent leurs compagnons. Ensemble, ils se dirigent d’abord vers Ostende, puis vers Cologne, sur le Rhin supérieur :
« A Cologne, j’avais espéré trouver quelques indications rassurantes, mais il n’y avait plus de Cologne. Et comme il n’y avait nulle autre cité le long du fleuve jusqu’à ce point, la dévastation était infiniment plus grande que ce qu’aurait pu causer le temps seul. Des armes lourdes, des bombes et des mines avaient dû raser tous les édifices que l’homme avait élevés, puis la nature, sans frein, avait recouvert de son beau manteau de verdure l’affreux témoignage de la dépravation humaine. »
Là, Snider, l’un des survivants, disparaît en enlevant Victory, au grand dam de Turck. La liberté du petit groupe sera de courte durée : ils seront capturés par les éléments d’une armée moderne, des soldats de Ménélik, un empereur éthiopien, conquérant moderne de la barbare Europe. Dans la condition d’esclave, Turck suivra au front son maître, le colonel Mélik, un fin lettré, qui le fera jouir d’une relative liberté. Les Ethiopiens ne sont pas les seuls envahisseurs. Ils se battent contre les Jaunes, eux aussi supérieurement armés, et décidés à conquérir le territoire européen :
« Les hommes jaunes de l’Est et du Nord contestent à présent nos droits ici, dit le colonel. Mais nous vaincrons… nous conquerrons le monde, apportant le Christianisme à tous les païens ignorants d’Europe, et d’Asie aussi. – Vous êtes un peuple chrétien ? demandai-
Un récit d’aventure qui distille l’idéologie d’une Amérique isolationniste, frileuse et pacifiste, dans le cadre d’une Europe redevenue barbare par la faute de ses habitants. C’est donc en toute logique que les Américains s’entendent avec d’autres peuples pour continuer à répandre les bienfaits de la civilisation. Cet ouvrage pourra être comparé avec profit à celui de Léon de Tinseau (le Duc Rollon) et à celui de Morgin et De Kean (le Continent maudit) dont les hypothèses de base sont très différentes.