Sur l'auteur :
(1892-
Préambule :
le Virus 34 par Jean d’Agraives, éditions Cosmopolites, 1930, coll. " du Lecteur " N°37, 1 vol. cartonné in-
1ère parution : (1930)
disette d’éléments – savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
Georges Darboy, compositeur émérite mais amoureux déçu, se refait une santé dans les îles des mers du Sud. Devenu capitaine d’un voilier, il fait la connaissance de Thimothée Floche, une personne extraordinaire de drôlerie et qui se dit journaliste. Floche s’était fait expédier à la mer par le patron chinois d’une goélette et recueillir par Darboy qui devient son ami. En réalité, Floche est détective privé. Il suit la piste du savant hongrois Jazierski qui aurait découvert un virus (le Virus 34) destiné à détruire toute culture de blé dans le monde :
«Il était en bonne voie sur la piste d’un procédé qui eût détruit en quelques heures, tout le blé de la nation assez folle pour rompre la paix. Mais il avait tout récemment conçu des doutes sur les motifs qui faisaient agir les vrais chefs de cette confrérie scientifique. Il avait eu l’impression nette, à la suite de recoupements, que leur pacifisme déclaré n’était qu’un masque, et qu’ils servaient, en fait, les projets de revanche d’une caste militaire de proie.»
Par une coïncidence inouïe, Jazierski est aussi le mari de Germaine Parent, la cantatrice responsable des déboires sentimentaux de Darboy. Nos héros poursuivent la goélette du chinois. Ils perdent sa trace dans la brume mais abordent une île de Papouasie qui -
" L’humanité, je la méprise parce qu’elle est lâche, et je la hais. C’est pour ça que je me suis mis au service de la caste qui rêve encore d’imposer sur le monde une hégémonie germanique ! (…) Elle sera balayée, elle aussi, par cette anarchie formidable que déclenchera chez les hommes la perte de leur pain quotidien. Ce seront des convulsions folles, la tourmente la plus fantastique qu’aura jamais connue l’histoire "
Saisi d’un doute, il s’apprête à se débarrasser de Darboy ce qui serait fait sans l’intervention inopinée de Floche. Nos deux amis poursuivront Jazierski qui a pris place sur la goélette du Chinois. Finalement, c’est le canon d’un navire militaire anglais croisant dans les parages qui mettra un point final à l’épopée du savant fou. Darboy convolera en justes noces avec Germaine sortie toute frémissante des griffes du monstre. Une récompense bien méritée !
Beaucoup de termes techniques de marine, une anglomanie linguistique constante, de l’aventure, l’embrun des vagues et des personnages hors du commun font de ce roman une œuvre honorable dans le champ de la littérature populaire.