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  • Les Ruines De Paris En 4908

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Alfred FRANKLIN

    Parution : 1875

    Thème : archéologie du futur


    Sur l'auteur :

    1830-1917) Bibliothécaire, historien, écrivain. Administrateur de la Bibliothèque Mazarine. Collaborateur de diverses revues, dont "l'Abeille impériale". Nombreux articles et nouvelles sur l'histoire de Paris et Une "Vie privée d'autrefois" en 27 volumes.


    Préambule :

    les Ruines de Paris en 4908, Documents officiels et inédits par Alfred Franklin, Ernest Flammarion éd., 1908 (troisième édition très augmentée, la 2 ème  éd. s’intitulait « les Ruines de Paris en 4875), 1 vol. broché, in-octavo, 129pp. nouvelle d’expression française
    1 ère  parution : 1875
    archéologie du futur


    Synopsis :

    Une première lettre envoyée par l’Amiral Quesitor au Ministère de la Marine relate la découverte de Paris. Partie de Nouméa, l’expédition archéologique jeta l’ancre de ces trois vaisseaux dans une baie immense et sûre, à proximité des ruines de Paris, prouvant déjà la montée des eaux qui avaient englouti ces côtes primitives. Ils furent accueillis par les autochtones, curieux, sympathiques, fiers de leur cité, mais barbares et attachés à leur sol, doués d’un intérêt viscéral envers la politique :
    « Il y a d’ailleurs bien d’autres difficultés à résoudre pour organiser le pouvoir chez une peuplade où tout le monde brûle de commander, et où personne ne consent à obéir. Les plus modestes rêvent une fonction publique, qui leur livre au moins quelques subalternes à gouverner ; mais tous, même les plus misérables et les plus ignorants, se croient parfaitement aptes à régir la tribu, parlent à tort et à travers des affaires de la cité, émettent des idées, des théories, des principes aussi insensés que disparates, et ne les voyant pas adoptés, se sentent envahis par un impérieux désir de révolte. »
    D’après Quesitor, ce sont les descendants des Français d’antan. Accompagnés par les naturels, il se rend au sommet d’une petite colline pour avoir une vision complète de la cité antique :
    « C’était bien Paris, nul de nous n’en douta, ces ruines grandioses étaient bien le tombeau de la reine du vieux monde. Sa tête orgueilleuse plane encore au-dessus de ces espaces désolés.
    Dans une vallée, dont nos yeux pouvaient à peine embrasser l’étendue, se dressaient pêle-mêle des dômes, des colonnes, des portiques, des flèches élancées, des combles immenses, des frontons, des statues, des chapiteaux, des entablements, des crêtes, des corniches ; et à notre gauche nous voyions se profiler, fier et hardi sur le ciel noir, le couronnement de l’arc triomphal élevé par un des derniers Poléons de la France à la gloire de ses armées. »
    Le déblaiement des ruines aussitôt commencé avec de grands moyens amena son lot de découvertes et de fausses interprétations, les restes de la flore et de la faune prouvant que l’endroit était jadis fortement habité. Des statues furent mises à jour comme celle du Laocoon, et les hardis explorateurs s’attachèrent à relever l’arc de Triomphe au bout de « l’Avenue des Chefs Illustres » » (les Champs Elysées). La découverte de l’obélisque entièrement engravée d’une écriture inconnue les plongea dans la perplexité. La lettre de Quesitor provoque la constitution d’une séance de «l’institut de Calédonie ». L’enthousiasme sera immense et la discussion acharnée autour de la nature d’une statue féminine découverte,  appelée "la République". La conclusion de l’Institut fut sans appel. Il s’agissait « d’une Minerve qui a été fondue dans la ville d’Orléans sous le gouvernement de la Reine République ».
    On attribua aussi la médaille d’honneur aux hardis navigateurs. Pendant ce temps, à Paris, la curiosité des indigènes se fait de plus en plus vive à l’égard des étrangers dont ils ont assimilé les principes politiques et les institutions :
    « Nos institutions politiques leur sont aujourd’hui connues dans leurs moindres détails, et ils les critiquent tout haut. Chose étrange, dès qu’ils abordent ce sujet, la passion les emporte et la raison semble les abandonner.Ces barbares, absolument étrangers, il y a quelques mois, à notre organisation sociale, sur ce point encore nous proposeraient volontiers des perfectionnements ; ils ont déjà à nous offrir deux ou trois systèmes complets, plus insensés les uns que les autres, et qui renversent toutes les idées reçues en matière d’impôts, d’instruction publique, de religion, de franchises municipales, etc…, etc…. Ils seraient enfin charmés de nous voir adopter le principe fondamental de leur gouvernement, qui consiste à changer de chef le plus souvent possible. »
    Pourtant les fouilles continuent, livrant d’abondants trésors comme cette magnifique Vénus sans bras qui fut attribuée au sculpteur du XVIème siècle, « Karpeau »,  ou la Mairie du Louvre qui fut reconnue comme un bâtiment dédié à « la Sainte Marie du Louvre ». L’exhumation de deux fioles et d’un bouchon prouvèrent que les Français de l’époque participaient grandement à des libations, surtout à l’époque de la dynastie des « Poléons » dont une médaille votive prouva sans contestation possible le règne.
    La dernière lettre de Quesitor sera alarmante et terrible. Il dit que ses marins se sont mutinés en faisant cause commune avec les natifs, fraternisant dans leur idéal de liberté. Les mutins le convainquirent aussi de se joindre à eux sans qu’il ne perde rien de ses titres ou prérogatives. L’amour de la politique chez les barbares avait contaminé les explorateurs:
    « Ma dépêche d’hier a été interrompue par la visite de notre nouveau chef. Il venait me développer les idées politiques qui serviront d’assises à son gouvernement, et m’exposer les réformes sociales qu’il médite. Quelques-unes m’ont paru, en réalité, fort sensées, fort urgentes même ; car, à bien des égards, les bases sur lesquelles repose la société moderne sont barbares, injustes et heureusement vermoulues. Je n’ai donc pas cru devoir lui refuser mon concours et l’appui de ma longue expérience .D’ailleurs, à moins de regagner Nouméa à la nage, force m’est bien de demeurer ici, puisque tous mes marins m’ont abandonné et que l’on a confisqué ma flotte. »
    « les Ruines de Paris  en 4875 » forment une courte nouvelle par lettres , une étude fine et ironique de la difficulté à établir la vérité historique et une critique des moeurs politiques du régime impérial en un style d’une grande virtuosité.


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