Sur l'auteur :
(1877-
Préambule :
Bilbilis par P.Lhande, Librairie Plon éd.,1926, 1 vol. cartonné in-
1 ère parution : 1926
menaces cosmiques -
Synopsis :
Le Père de Mourville, astronome euskarien (basque) distingué prédit avant tout le monde l’arrivée d’une étoile inopportune qui viendra balayer la terre :
" Mais, là, sur ce point du ciel blessé, -
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Pendant que l’étoile errante se rapproche de la terre, peu de personnes sont conscientes du danger mortel qu’elle représente. Les métèques, étrangers de couleur, rastaquouères de tout acabit ne pensent qu’à s’amuser en des jeux ineptes et décadents :
" Blotti au fond de son compartiment de troisième classe, le Père de Mourville comparait cette paix souveraine des paysans basques à la fièvre des plaisirs qui, la veille, avait agité, là-
Le Père de Mourville conçoit un immense projet : convaincre Amezaga le bienfaiteur, de mettre sa fortune à sauver le peuple euskarien dans sa pureté en aménageant les grottes d’Oyarzun à l’intérieur desquelles un gigantesque lac naturel rendra possible la construction du site de Bilbilis, du nom de cette antique cité qui avait existé jadis sur les bords du lac :
" Il savait aussi qu’au jugement de quelques historiens allemands, cette fabuleuse cité de la Bilbilis du Nord dont le nom revient dans les plus anciens documents de l’histoire d’Espagne et dont nul aujourd’hui ne retrouve la trace, cette Bilbilis " reine du fer " pouvait bien être une cité souterraine maintenant rendue inaccessible par les mouvements du sol ou bien disparue sous la montée de l’Océan. "
Amezaga, convaincu par Xavier, son fils, de la véracité des dires du Père de Mourville, entreprend de réaliser sa fortune en achetant les éléments d’infrastructure, la nourriture, les moyens de défense, les objets culturels qui permettront aux Euskariens de survivre à la catastrophe. Il est aussi soutenu par les religieux qui battent la campagne à fin de sensibiliser le peuple basque au grand projet pour qu’il se tienne prêt au moment décisif :
" Mes chers Basques, s’écriait le Père Elizondo, demeurez prêts pour le grand appel qui ne tardera pas. Que toute haine tombe ! que toute rivalité s’éteigne ! Voici venir le moment où il n’y aura plus parmi vous, du moins pour longtemps, pauvres ni riches, propriétaires ni fermiers ! Cette égalité, qui fut la grande utopie de notre siècle, va régner un moment parmi vous, non comme le rêvait un socialisme creux ou un communisme criminel, mais comme l’avait réalisé l’Eglise dans les sociétés des premiers chrétiens. (…) Maintenant plus d’ " etxoko yaun " (propriétaire) ni d’ " emüts " (salarié) ; plus de mien et de tien ! Seulement le bien sacré de l’Eglise, c’est-
Arrive l’heure du grand rassemblement. De tous côtés affluent, avec leurs caractéristiques particulières, toutes les peuplades basques de France et d’Espagne. Il était plus que temps. D’abord, parce que la terre commence à se dessécher et à flétrir, ensuite parce que les gens des villes, les communistes, s’apprêtent à envahir l’abri salvateur :
" Sous la morsure, en effet, des premières flèches de feu, dans l’étouffement des premières ondes chaudes, tous ceux qui ricanaient, ou s’esbaudissaient ou blasphémaient la veille, se ruaient maintenant vers les grottes où un peu de fraîcheur demeure : les lits de torrents, les excavations, les abîmes, les cavernes. Des villes où la subtile chaleur avait bientôt envahi caves et souterrains, les habitants fuyaient vers les montagnes. Les grottes fameuses du monde, catacombes, cryptes, mines, carrières, stations préhistoriques avaient vu soudain leurs sombres retraites envahies par des foules hurlantes, sans outillage, sans aménagement, presque sans vivres. Déjà s’entassaient les premières victimes de ces piétinements, bientôt momifiées par la torride atmosphère. Et c’étaient des luttes sauvages pour défendre un précaire abri, élever une frêle muraille, emporter un accès, protéger une source, sauver une femme, des enfants… "
Amezaga fit enlever Urbain IX pour l’emmener dans son abri malgré la volonté de celui-
" A l’intérieur du mont Aya régnait un ordre rigoureux. Dès le premier jour, le " Biltzar " général avait imposé un règlement strict, depuis longtemps élaboré. Après les messes matinales, célébrées sur tous les points de la vaste catacombe, c’était la distribution du travail. Tandis que les cuisines et les fours électriques préparaient des repas sobres et sains pour toute la population, les hommes étaient répartis aux diverses besognes d’entretien, d’aménagement et de surveillance; au soin des bêtes parquées dans les sous-
La vie s’organisait sous terre dans l’inquiétude pendant que la surface du globe était ravagé par le feu destructeur de l’étoile vagabonde. L’angoisse augmenta à un point tel, que les Basques, se divisant en factions opposées, pensaient à en venir aux mains. Grâce à l’habileté d’Uranga et surtout de Maritchu, véritablement inspirée par Dieu, qui entonnèrent l’hymne euskarien, le pire put être évité. Un jour, le lac se vida montrant par là que le danger extérieur était en passe de disparaître. Amezaga fit desceller les entrées et le peuple survivant put apercevoir un spectacle hallucinant : sur le fond du lac mis à sec les tracés de l’ancienne ville de Bilbilis émergée des eaux et, au-
Après une action de grâce durant laquelle Uranga et Maritchu furent liés par les liens du mariage, après que le pape eut désigné son successeur en la personne de Monseigneur d’Urbieto sous le nom de Pierre II, le Saint Père s’éteignit, la face tournée vers l’ancienne ville de Rome. L’œuvre de rénovation des Basques allait être immense puisqu’ils devaient à eux seuls, assurer le renouvellement d’une humanité disparue. Mais le fait d’être réduit à une seule race (blanche), avec des valeurs communes et animé de la foi ardente d’un christianisme rénové allait leur faciliter les choses.
" Bilbilis ", dont l’écriture est de type épique, énonce l’histoire d’un peuple en gestation, enfin rendu à sa pureté originale. L’inclination idéologique est sans équivoque : seule la pureté de la race celtique débarrassée des scories latines, le retour aux racines primitives de la foi et aux valeurs traditionnelles de la famille (selon les trois " K ", " Kinder " -