Sur l'auteur :
Préambule :
Au crépuscule du monde par Adolphe Laurain, La Bourdonnais éd., 1937, 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1937
savants fous et maîtres du monde -
Synopsis :
En une France future, le pape, en visite à Paris, demande la grâce de révoltés condamnés à mort, auprès de Gadog, neveu de l’Archévêque, l’Antéchrist de la bible, le futur maître du monde. Celui-
Gadog possède une personnalité complexe. Rusé, savant, communiste convaincu, matérialiste dans l’âme, juif mécréant, il souhaite conquérir l’empire et reléguer Judith, l’impératrice de l’Europe, au second plan. L’Angleterre, symbole de la dépravation du monde, a déjà disparu sous les flots, lorsque Gadog s’attaque à tous ceux qui menacent l’empire, usant de gaz et d’avions de sa propre conception pour les réduire à merci. En dépit des milliers de morts, il apparaît comme le véritable sauveur de l’Europe, chef de la société de « l’Ultime », un groupe occulte qui travaille à l’établissement d’une dictature prolétarienne mondiale. Avec l’armée derrière lui, le nouveau « Protecteur de la nation » démet l’Impératrice de ses fonctions. Tout en sapant l’autorité du christianisme, il met le clergé vénal de son côté. L’Europe soumise et contrôlée, il se tourne vers la Chine :
" On vit des villes entières sauter, et non seulement des villes, mais des grandes îles, de vastes régions. C’est ainsi que presque tout le Japon s’effondra d’un seul coup, disparut au fond des eaux, comme l’Angleterre quelques mois auparavant. Qui dira l’horreur de toute l’Asie ! Ce n’était que bruits d’explosion, flammes et fumées, cris des mourants, massacres et abomination. En vain le pape avait-
Des incendies monstrueux confirment sa victoire sur Pékin, ville dont il hâtera la reconstruction. Prenant pour capitale Paris et pour emblème le Dragon, après avoir assassiné son propre père, Gadog, humilié par le pape qui refuse de lui remettre Marie, fou de rage, rend la religion responsable de ses états d’âme :
« Une véritable rage s’était emparée de Gadog. Un moment, l’espace d’une seconde, il se demanda s’il n’allait pas étrangler de sa main l’homme qu’il avait devant lui. Mais il comprit aussitôt qu’il fallait éviter un nouveau scandale. Trop de rumeurs couraient déjà sur son compte. Tout à coup, avisant à sa portée un grand christ qui faisait face au trône pontifical : -
« Et s’inspirant de la plus pure doctrine communiste, il promulgua un décret qui interdisait sur les deux continents la célébration de tout mariage aussi bien civil que religieux. L’union libre qui se pratiquait déjà sur une grande échelle, serait désormais la règle générale. Et la liberté sexuelle était proclamée. C’est ainsi qu’en Europe et en Asie la civilisation se transformait et que tendaient à disparaître les mœurs de la vieille société bourgeoise et capitaliste. »
Se voulant le maître des corps et des esprits, il se débarrasse définitivement de Judith, dernier obstacle à son destin. Interdisant tout culte qui n’aurait pas sa personne pour objet, il traque les religions en tous lieux. Ses conquêtes se multiplient : l’Afrique est prise sans coup férir. Suivent l’Océanie, puis l’Amérique où la destruction de toutes les grandes métropoles démontre à nouveau l’efficacité de ses armes. Le matérialisme en expansion lui impose la mise en place de cinq dictateurs, les cinq « Présidents », responsable chacun d’un continent. Lentement, se développe une caste de privilégiés. Prônant l’inverse de la théorie communiste, il pousse chacun à s’enrichir, injectant des milliers de tonnes d’or dans le circuit économique.
Rome, qui jusqu’ici avait été épargnée par Gadog à cause de la présence de Marie, brûle soudainement. D’abord heureux de la mort supposé de son éternel ennemi, le pape, Gadog déchante brutalement : celui-
«Par ordre de Gadog et pour le plus grand bien de l’humanité, les malades incurables, les enfants infirmes ou trop faibles étaient sacrifiés, afin qu’il n’y eût plus de misères ni de laideurs dans le monde, et qu’il y eut moins de bouches à nourrir. Etaient aussi exterminés sans pitié les déments, les « morts de l’esprit », les grands blessés, et les incapables, les médiocres, les suspects étaient stérilisés. L’eugénisme était devenue la grand loi de l’humanité : il ne devait y avoir sur la terre que des hommes sains et robustes.»
Pourtant, la mort le tourmente. Craignant sa disparition, et tout en contrôlant le vaste programme d’éradication des races noires, il travaille avec acharnement à se rendre immortel grâce à la science. N’acceptant plus aucune critique, ni celle de sa mère qu’il assassine, ni celles de ses proches qui l’accusent d’avoir trahi l’idéal communiste et qu’il fait exécuter, il poursuit de manière monomaniaque son rêve d’immortalité.
Un voyage au mont Saint-
« Au crépuscule du monde » est le roman de la lutte épique menée par le christianisme contre l’Antéchrist, c’est-