Sur l'auteur :
(1858-
Préambule :
le Dernier homme par Félicien Champsaur, pp.135 -
1ère parution: 1927
le dernier homme
Synopsis :
Charles Bergheim en compagnie de son amie Alice Penthièvre s’endort lors d’un déplacement en train. Il rêve qu’une comète énorme frôle la Terre avec sa queue d’oxygène. Cet excès de gaz tue le monde entier, sauf lui et son perroquet, situés au centre du monstrueux tourbillon. Au contraire, l’excès d’oxygène le revigore et il se réjouit d’être le seul être humain vivant au monde et à Paris. Il en profite pour goûter aux plats les plus fins, aux vins les plus rares, pour contempler toute cette vie arrêtée en plein élan. Quant à son perroquet, il devient son unique confident. Le surplus de gaz a des effets inattendus :
"La vie végétale était extraordinaire dans l’atmosphère surchauffée. La Seine coulait sous un enchevêtrement de lianes, sous une verdure exubérante et capricieuse. Les collines de Sèvres, de Meudon, les moulins de Montmartre, d’Orgemont, de Sannois étaient couverts d’un épanouissement de fougères arborescentes, de lycopodendrons, de prêles gigantesques. A Paris, des brins d’herbe, en s’accroissant, soulevaient les pavés et devenaient des arbres élancés et flexibles, avec un feuillage indéfiniment accidenté. Sur le boulevard des Italiens, autour de l’Opéra, la végétation ascendait vers les toits comme un flux de sève des forêts primitives. "
Bergheim se déplacera en s’accrochant aux lianes, comme un singe tout en craignant que l’homme " allait finir comme les sauriens du lias, comme les mastodontes et les mégathériums de l’époque tertiaire. " Mais quel soulagement, ce n’était qu’un rêve!
Dans cette brève fantaisie Champsaur s’empare du thème du dernier homme pour en faire un bijou d’humour et d’ironie.