Sur l'auteur :
(1917-
Préambule :
le Jour se lève par Robert Bloch, pp.33 -
1ère parution : 1972 titre original : Daybroke
après la Bombe…
Synopsis :
« Les têtes nucléaires tournoyaient haut dans le ciel, et le fracas de leur passage ébranlait la montagne. »
Le survivant avait tout prévu : un abri blindé, des vivres, le costume de protection (rarissime) qui lui permettrait de sortir aussitôt le forfait accompli. A l’aube, il voulut savoir et émergea de son abri :
« Au bout d’un moment le brouillard se dissipa et il put contempler le paysage. Des arbres jaunes et de l’herbe jaune, se découpant sur un ciel jaune dans lequel se tordaient d’immenses nuages ».
En butant contre les restes pitoyables de la société de consommation – kleenex, listes d’achats froissées, chaussettes de nylon-
« Il avait du mal à suivre un trajet régulier, car les rues étaient encombrées de véhicules détruits et les trottoirs souvent barrés par des poutres ou des façades entières d’immeubles écroulés. »
Au loin, sur une colline, il aperçut le bâtiment fédéral. De là-
« Il savait qu’autour de lui, dans le noyau de la cité, se trouvaient d’autres êtres, certains accomplissant des actes de pitié, d’autres portant héroïquement secours. Mais il les ignora tous, car ils étaient morts à ses yeux. Quelques-
« A l’horizon la nuit se mêlait à la brume, mais il n’y avait pas d’obscurité. Les petits foyers d’incendie s’étaient étendus, apparemment avec l’arrivée du vent, et maintenant il contemplait une marée de flammes grandissantes. Les clochers tordus et les édifices ravagés se noyaient dans les vagues pourpres. Tandis qu’il regardait, ses larmes revinrent, mais ii savait qu’il n’y aurait jamais assez de larmes sur terre pour éteindre les feux. »
Un chef de guerre, un général, regardant par la fenêtre, lui tournait le dos. Au moment où il déplora cette vision de mort,
« il vit le visage exultant, presque joyeux, du général.
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