Sur l'auteur :
Pseudonyme bicéphale de Stephane JOURAT et de José-
Préambule :
l’An II de la mafia par Christopher Stork, Fleuve Noir éd., 1982, coll. « Anticipation » N°1130, 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1982
sociétés post-
Synopsis :
L’an II de la mafia ou la relation de la montée au pouvoir d’Antenore Mascalzone, le «capo dei capi», écrite par Fra Omero Schribachino, mémorialiste et chroniqueur officiel du nouveau régime.
Omero, après avoir fait des études payées par Antenore, protégé par le puissant parrain mais méprisé par les autres, malgré sa mollesse à adhérer aux valeurs de la Familia, stabilise sa position au sein du groupe mafieux qui s’étend sous l’énergique direction de son organisateur. Profitant de l’état de décomposition d’une Amérique foudroyée par la troisième guerre mondiale et première guerre nucléaire, Antenore a tout de suite senti que ce déclin était le moment que la Mafia, toujours aussi structurée, attendait. D’abord sous le boisseau, puis de plus en plus ouvertement, elle a éliminé tous les hommes politiques encore gênants, se positionnant politiquement. Dans les villes brûlées et contaminées, les survivants désorientés et hagards étaient prêts à toutes les soumissions pour manger, devenant ainsi une proie facile pour un prédateur à l’organisation sans failles :
« Broadway n’était plus le fleuve de flammes éblouissantes qui traversait en biais le cœur de la cité mais une longue coulée grisâtre que pointillaient parfois les phares de quelques rares voitures se faufilant entre les monceaux de gravats laissés par les immeubles écroulés. Et, à l’arrière-
« Antenore me fit attendre près d’une demi-
« Un rêve qui était en passe de devenir une réalité sous une forme un peu différente. La campagne pour les présidentielles s’amplifiait chaque jour davantage et les thèmes lancés par la Mafia, via les articles que je rédigeais, se précisaient. Le slogan : « Ne votez pas… ou votez MAFIA», se répandit partout et devint populaire. Bientôt des candidats osèrent publiquement se prononcer en faveur de l’Onorata Societa en s’appuyant sur le fait constamment démontré qu’ elle pouvait tout et les autres rien. »
Omero, que la parrain protège comme un fils naturel pour avoir été jadis l’amant de sa mère (et aussi l’assassin de son supposé père) jouira de tous les droits, et de sa totale confiance. Progressant encore et encore, la Mafia finira par contrôler la CIA et Antenore se verrait bien maître des USA et, pourquoi pas, du monde.
Il subsiste hélas! une ombre au tableau. Omero apprend , pas un message confidentiel au siège de la CIA, message dont lui seul aura connaissance et qu’il se gardera d’ébruiter, qu’il existerait, dans les monts Catskills, des opposants écolo-
Il pense même à lui faire jouer un rôle essentiel dans le combat final pour la défaite de la Mafia. Il le renvoie à New York en compagnie de Laetitia, une jeune femme chargée de le surveiller et qui deviendra son épouse, avec pour mission de l’avertir lorsque Antenore aura fixé la date d’ une réunion générale avec tous ses conseillers et ministres. Un commando de No-
A l’heure dite, l’action s’enclenche avec des effets inattendus : Antenore, empoisonné par Cipriano, fait d’Omero son légataire universel. Finalement, Olmero remettra le pouvoir aux No-
Le récit, finement écrit, et la profondeur du personnage d’Omero, rendent ce roman attachant, dont l’analyse est celle du but ultime de la mafia qui est d’étendre les tentacules du crime organisé partout dans le monde en remplissant le vide laissé par un pouvoir défaillant, et dont les prémisses se font voir, parfois, dans notre réalité, puisque capitalisme et criminalité font souvent route ensemble. Le plus incroyable, ce qui fait vraiment de cet ouvrage un roman de science-