Sur l'auteur :
(1929-
Préambule :
Y’avait une ville, chanson écrite par J. Walter et interprétée par Claude Nougaro, Disque 33T Philips N°6332096, 3’20’’.
menaces et guerres nucléaires – la cité foudroyée
Synopsis :
Tout débute par une scène de rue où dominent la gaieté, le soleil et le sentiment amoureux :
« Sous un joyeux soleil de mai
C’était plein de couleurs, de mouvements et de bruits
Une fille m’a sourit »
Les images qui suggèrent la beauté, la tendresse, la joie, le bleu de l’azur (vers le ciel angélique) s’opposent violemment à l‘inquiétude (J’y comprends rien), aux sons discordants (ce drôle de bruit), aux sensations kinesthésiques (souffle incandescent, les murs qui tremblent), pour aboutir à la description de l’horreur, celle d’une ville anéantie par l’explosion d’une bombe nucléaire. La mise à mort de la cité est tellement rapide, insensée, inattendue que le poète « n’y comprends rien », répété comme un leitmotiv. Par touches à peine esquissées, adoptant le point de vue des sacrifiés, la chanson dénonce l’absurdité de la guerre. Chaque couplet décrit une phase précise du processus de l’enfer qui se déchaîne.
D’abord la cohue de la rue, l’animation, la foule des promeneurs dans laquelle se croisent tant de vies différentes, où se tissent tant de liens affectifs, puis « ce drôle de bruit », inqualifiable, étrange, unique. Le court instant d’interrogation (tout le monde a levé le nez) est aussitôt brisé par le flash lumineux (éclair aveuglant) que suivent de près le souffle (souffle incandescent), la destruction (les murs se mirent à trembler), la chute de la cité (des gravats, des poussières), enfin le vide (Y’avait une ville y’a plus rien), la mort, le silence et la douleur (silence à hurler) . Cela restera-
Par des mots simples, en un style familier, sans exégèse ni lourde thématique, Nougaro dénonce le crime et la folie des hommes. Un chef-