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  • Le Rat Blanc

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Christopher PRIEST

    Parution : 1972

    Thème : péril jaune et guerre des races


    Sur l'auteur :

    (1943-) Ecrivain anglais de science-fiction. Etudes d'expert-comptable. Se tourne vers la littérature. Reconnaissance lente. Son thème central est la perception de la réalité, ce qui lui vaut d'être considéré comme un auteur original et le successeur de P.K. Dick. A participé à la mise en place de la nouvelle vague de science-fiction.


    Préambule :

    le Rat blanc par Christopher Priest, Presses de la Cité éd., 1976, coll. " Futurama " N°2, 1 vol. broché, in-12 ème , 188 pp. couverture illustrée.  roman d’expression anglaise (GB )
    1ère  parution : 1972    titre original : Fugue for a darkening island
    péril jaune et guerre des races


    Synopsis :

    Alan Whitman est professeur d’université, marié à Isabel et père d’une jeune Sally. Avec sa mentalité d’appartenir à la classe blanche moyenne, il vit bourgeoisement près de Londres, en sa maison de banlieue. Mais des menaces s’accumulent avec les désordres en Afrique, fomentés par les Chinois qui font éclater là-bas une dizaine de bombes atomiques provoquant la mort de millions de personnes. Les survivants – et il en reste !- émigrent vaille que vaille,  délaissant leur continent agonisant pour l’Europe, plus particulièrement pour l’Angleterre.  Les premières arrivées, sur des bateaux pourris, seront suivies avec intérêt par les Anglais et des associations de bienfaisance se portent au-devant des Noirs pour les accueillir :
    « Nous les considérions avec une fascination mêlée d’angoisse. Il y avait des hommes, des femmes et des enfants. La plupart d’entre eux étaient dans un état d’inanition avancée : des membres squelettiques, un ventre gonflé, distendu, des yeux hagards dans un visage creux, et, chez les femmes, une poitrine plate, des seins tombants, translucides, attiraient les regards. La plupart étaient nus ou presque. Les enfants n’arrivaient pas à se tenir debout. Ceux que personne ne voulait porter restèrent sur le bateau.»
    Cela dure peu de temps. L’arrivée continuelle des Africains (les « Afrims ») remet en cause l’équilibre sociale du pays. L’invasion pacifique sera prise très au sérieux mais divisera la population anglaise en deux camps, ceci jusque dans les rangs de la police et des forces militaires.  Les «Sécessionnistes » appuient les Afrims et les arment dans leur désir de s’implanter sur le territoire anglais. Les «Nationalistes», émanation du nouveau gouvernement d’extrême-droite du président Treghar, les combattent violemment. En cette guerre civile d’un nouveau style, d’un côté comme de l’autre, les exactions sont nombreuses et horribles, le plus grave étant que les Afrims et leurs amis conquièrent pouce par pouce les villages et villes de Grande-Bretagne, s’appropriant les maisons, tuant ou jetant sur la route des centaines de milliers d’Anglais légitimes.
    Whitman et sa famille feront partie des spoliés. Sales et crasseux, ils vivront d’expédients, tandis que leurs conditions empirent au fur et à mesure. Leur voiture, prise immédiatement d’assaut, leur a été volée.  Dans leur errance, ils constatent la dégradation des niveaux de vie qui entraîne une dégradation morale. Whitman, se souvenant de la manière dont il a conquis Isabel, se rappelle aussi de sa frigidité et de sa mauvaise humeur. D’un commun accord, le couple décide de se séparer, Sally restant avec son père. Whitman, après une rencontre avec une bande de Blancs tirant des chariots, décide de se joindre à eux, faisant confiance au chef,  un dénommé Lateef qui, en homme avisé, prend les décisions pour l’ensemble du groupe. Grâce à un fusil trouvé dans des décombres, il deviendra même le bras droit de Lateef.  Le groupe doit être très prudent pour éviter les embuscades des Afrims ou les traquenards des Nationalistes, se terrant parfois dans les bois ou négociant leur passage.
    Un jour, Whitman menacé par des Afrims, se vit enlever Sally dont il connaît d’avance le destin : soit assassinée en peu de temps, soit mise au travail dans le grand bordel collectif noir de la banlieue londonienne. Quittant Lateef,  il tente de retrouver Sally en se dirigeant d’abord vers la côte. Totalement clochardisé, il eut cependant la bonne fortune de se refaire une santé dans un village, sorte d’enclave fortifiée où, grâce à une discipline de fer, les habitants vivaient comme à l’habitude, essayant d’oublier coûte que coûte l’immense désastre du déclin de la société européenne.  Le désir de retrouver Sally revenant en force, Whitman quitte le village, cheminant le long de la plage vers une concentration afrim où il espère avoir des nouvelles fraîches. Celles-ci lui parviendront plus vite que prévues sous la forme de deux cadavres souillés de pétrole, disposés sur le sable : les deux corps d’Isabel et de Sally :
    « Tandis que je marchais, mes pieds s’enlisaient continuellement dans les plaques de goudron qui recouvraient les galets. Les corps étaient à peine visibles de loin ; si je n’avais pas su qu’ils étaient là, je les aurais confondus avec les larges taches d’huile figée ; Il y en avait dix-sept tous noirs. Ils étaient nus  et à l’exception d’un seul, c’étaient des corps de femmes. La noirceur de leur peau n’était pas due à l’huile de la plage ou à la pigmentation naturelle, mais à de la peinture ou de la poix. J’errai parmi eux et ne tardai pas à découvrir Isabel et Sally. »
    Alors qu’il était disposé à déposer ses armes et à se soumettre à son destin, cette vue ranime en lui toute la haine dont il est capable et le fait basculer dans la résistance aux Afrims. Il s’enfonce à l’intérieur des terres anglaises…
    Sans aucune fioriture littéraire, en flash-back permanents et par le montage alterné des épisodes, Christopher Priest nous fait part du désespoir vécu au quotidien d’un être médiocre à travers l’évocation forte d’une inquiétude contemporaine largement partagée par d’autres auteurs comme Jean Raspail dans son « Camp des saints » , par exemple.


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