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  • La Guerre! La Guerre!

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Commandant CAZAL

    Parution : 1939

    Thème : guerres futures 2


    Sur l'auteur :

    (1878-1956) Pseudonyme de Jean de la HIRE, alias Adolphe d'Espie (Comte). Ecrivain français, éditeur. Exerce dans tous les genres du roman populaire: anticipation, amour, histoire, guerre, scoutisme, etc. Pionnier de la science-fiction française. (la Roue fulgurante, personnage du "Nyctalope"). Après une éducation en lettres classiques se dirige vers la littérature (Offenstadt) Feuilletonniste, il a composé plus de 300 ouvrages pour la jeunesse et a aussi été mis à l'index pour... pornographie. A soutenu la collaboration vichyste. Ecrits politiques pro-allemands. Condamné par contumace. Reste une des grandes figures de l'imaginaire français.


    Préambule :

    LA GUERRE ! LA GUERRE !, roman de demain,  par le Commandant Cazal, (Jean de la Hire),  roman d’expression française.
    1 ère  parution : 1939
    guerres futures 2


    Synopsis :

    Vol. 01 : la Guerre, la Guerre !, Jules Tallandier éd., 1939, 1 vol. broché, in-12 ème , 222pp. jaquette illustrée par Maurice Toussaint.
    « Paris bombardé, Paris assassiné, Paris meurtri », voilà par quels mots pourrait débuter l’héroïque épopée de cette guerre future qui, au moment de son écriture, ne correspond évidemment pas avec le véritable déroulement des faits de la 2ème  guerre mondiale :
    « Mais voilà qu’une détonation formidable, éclatant sur sa droite, remplit le monde…
    -Oh ! le ministère de l’Air ! touché !…
    En même temps une foule hurlante déboucha de la place Balard, sous le pont de Ceinture, foule sinistrement éclairée par des flammes qui, à droite, montaient des immeubles écroulés, mais foule aussitôt atteinte et en partie submergée par d’énormes flots galopants d’une fumée noire, puante… »
    (…)
    « …Paris est bombardé par des centaines, peut-être des milliers d’avions. C’est à devenir sourd, aveugle…et fou !… Quant aux dégâts, il doit y en avoir beaucoup, oui, et des gros. D’après les premiers téléphonages au bureau, l’ennemi vise surtout les gares, les ministères de la Défense nationale, les réservoirs d’eau, la tour Eiffel. A part çà, les avions lâchent aussi des bombes au petit bonheur : il en tombe partout. »
    L’arrogante Allemagne et son allié italien, un doux soir du 24 juin 1939, fit partir ses vagues d’assaut aériennes au-dessus de la ville-lumière. Dans le chaos indescriptible d’une cité sévèrement touchée, Jean Fontenar, directeur de l’information au « Mondial-Matin », tente de gagner Sceaux où l’attend sa famille. Il n’y parviendra pas,  mais, n’écoutant que son patriotisme, il se fera mobiliser comme Directeur des services de l’information au sous-Secrétariat de la Presse et de la radio,  pour  rejoindre le P.C. opérationnel, située sous d’épaisses futaies entre Chateaudun et Vendôme.
    Là, le génie français a créé une véritable cité souterraine d’où seront analysées les diverses phases d’une bataille que l’on sent décisive. Sa femme, entre temps, ne désespère pas, elle non plus. Infirmière à Sceaux, n’écoutant que son courage, elle s’engagera, à côté du maire Léon Chevilly, dans le cadre de la défense civile du bourg. Dès le début de l’attaque et malgré les bombes, Boulevard de Port-Royal, la «Compagnie Autonome» sous le commandement efficace de Hugues Sarlat, reprend vie.
    Groupe constitué de soldats d’élite, la Compagnie Autonome s’est vu assigner un seul but : traquer par n’importe quel moyen les espions à la solde de l’Allemagne, les communistes d’une cinquième colonne qui feraient le jeu de l’ennemi. Déjà, Hugues Sarlat possède des noms et une adresse. Déjà, le repaire des traîtres sera investi, leur chef Kolzaki et ses voyous arrêtés, et tous fusillés séance tenante! C’est la guerre, non mais ! D’ailleurs, ils en conviennent :
    « La guerre qui commence, elle, est illégale. La Révolution sanglante que nous allions tenter de déclencher, elle aurait été illégale. Si nous avions été avertis, et donc ici les plus nombreux et les plus forts, aurions-nous déférés devant les tribunaux légaux, cet officier et ces soldats ?… Nous les aurions abattus sur place, le plus tôt possible, sans même les en prévenir ! ( …) Et, de nouveau, se tournant vers l’officier toujours impassible : -Capitaine, ne perdez pas votre temps, et tout de suite faites-nous tuer. »
    Quant aux bombardiers allemands, ils ne retourneront pas sains et saufs dans leur pays. A Tours, la base aérienne est en alerte. Sous la direction du capitaine François Chevilly, l’escadrille accroche l’ennemi entre Metz et Nancy. Blessé à la clavicule, le jeune officier sera soigné à Pagny, dans une ferme, où il sera informé, de l’état de la France. Les nouvelles du front ne sont pas bonnes : les Allemands,  ayant fomenté un coup d’état à Bâle pour contourner la ligne Maginot, ont envahi le territoire français  entre Besançon et Mulhouse où nos forces terrestres les contiennent :
    « La Suisse a été violée, la ville de Bâle occupée en coup de foudre ; plusieurs divisions allemandes ont dévalé en torrents coordonnés des profondeurs de la Forêt Noire, traversé Bâle, franchi le Rhin, envahi le territoire de Belfort, pris Belfort, pendant que cette ville et Vesoul et Besançon étaient copieusement bombardées. Mais le débordement brusque a été arrêté par nos forces de la 7ème  région : aux dernières nouvelles, l’ennemi est contenu au sud-est de Mulhouse, bien à l’est de Vesoul et au nord-est de Baume-les –Dames. »
    A Paris, Sarlat n’en a pas encore fini avec les traîtres. Un véritable nid d’espions s’était implanté boulevard Poissonnière dans lequel tout un appartement grouille de germains, de la concierge à la femme de chambre,  sous la direction d’une jeune femme, Melle de Gyvelde, alias Frieda ou Z.33, au choix. Comme ses parents, M. et Mme de Gyvelde, - en réalité des Von Narchenflach de Bavière-, Frieda reste en communication étroite avec l’Allemagne. Le capitaine de la Compagnie autonome décidera de mettre fin à l’activité radio de tous ces traîtres en installant une traque au sein même de la basilique du Sacré-Cœur. Enfin, tous écoutent, fascinés, le discours du Président du Conseil qui galvanise les cœurs français en promettant une riposte foudroyante contre les agresseurs.
    Vol. 02 : Maginot Siegfried, Jules Tallandier éd., 1939, 1 vol. broché, in-12 ème , 222pp. jaquette illustrée par Maurice Toussaint.
    Les deux belligérants se trouvent face à face dans l’Est de la France, l’un invisible derrière la ligne Siegfried, l’autre, prêt à à découdre le long de la ligne Maginot. Le colonel Thillot, près de Haguenau, inspecte ses fortins. Les Allemands ne bougent toujours pas. Soudain, un formidable sifflement, suivi d’une explosion immense lui apprend qu’un obus germanique « pénétrant » a fait exploser les constructions souterraines. Après enquête,  il constate que les Allemands disposent d’une arme secrète capable d’anéantir la forteresse française, dite imprenable :
    « -Eh bien oui ! prononça soudain le colonel Thillot. Ca me paraît évident. Je vois un obus d’un calibre bien supérieur au 420, très long, très effilé en pointe, avec trois, quatre, ou même cinq ou six angles tranchants, d’un acier nouveau, extrêmement dur. Hein ? Une sorte de pieu colossal, creux, bourré d’un explosif à très grande puissance de déflagration… un pieu au moins triangulaire, perçant, tranchant… Ca vous entre dans la terre et même dans le béton. Ca n’éclate pas au choc, mais quelques secondes après l’arrêt. Ca pénètre profondément ; ça démolit, déchire, bouleverse ou comprime sur un rayon de dix, quinze mètres et dans un sens giratoire. Ca soulève et projette volcaniquement des tonnes de terre et de pierres… Sang de Dieu !... »
    Il en réfèreaussitôt à Paris, à son PC, et à Sarlat. L’annonce des hostilités avait été immédiatement suivie par un début d’invasion dans le triangle des Trois Frontières, Bâle, Belfort, Mulhouse. Les divisions françaises convergent sur zone pour arrêter la ruée. Le flux allemand, constamment approvisionné par l’arrière à partir des trois ponts bâlois que les Suisses n’ont pas eu le temps de détruire, rend incertaine la victoire française. Il s’agit dès lors de mener une opération commando qu’entreprendra Sarlat. Mais, pour le moment, il est occupé à Paris, résolu à démasquer l’espionne «Frieda Z.33» qui communique aux Allemands le dernier état des lieux.L’immeuble d’où elle est censée opérer, un hôtel meublé dans le quartier de Montparnasse, est circonscrit et piégé dans la discrétion. Tous les occupants en sont des Allemands résidant à Paris depuis longtemps sous de faux noms. Grâce aux Narchenflach, le couple de vieillards autrichiens prêts à trahir Z.33, alias mademoiselle Lelia de Gyvelde, un piège est tendu qui devra surprendre l’oiseau lorsqu’il reviendra au nid.
    Frieda Z.33, en véritable espionne,  a feint d’aimer le jeune capitaine François Chevilly pour apprendre de lui l’emplacement du PC central français. Munie de ce précieux renseignement, elle se précipite dans le piège tendu où l’attendent les hommes de Muller, adjoint de Sarlat. Car Sarlat a dû s’absenter. Eu égard à la gravité de la situation à la frontière de l’Est, il s’est rendu en toute hâte chez le colonel de Cabarrus, commandant du secteur S. (Mulhouse).
    Un plan audacieux a germé dans son esprit : faire sauter les trois ponts bâlois grâce à un commando infiltré dont il prendrait le commandement. L’opération, montée dans les moindres détails, mobilise soixante-dix Alsaciens, parlant parfaitement l’allemand. Vêtus avec des uniformes germaniques, faisant semblant d’être blessés, ils s’insèrent dans le système d’évacuation sanitaire, en zone occupée, les Germains ayant eu beaucoup de blessés par suite de la foudroyante réaction française. Chaque équipe, arrivée sur zone met en place la charge pour faire sauter les piliers des différents ponts :
    « Tout à son idée, le capitaine n’avait depuis des heures pensé qu’aux trois ponts et au viaduc, à la destruction de ces voies de communication d’importance capitale pour l’ennemi, aux mouvements, aux gestes qui tendraient à l’accomplissement de cette destruction. Pas une fois il n’avait pensé aux hommes, à jamais innombrables, qui périraient du fait même de cette destruction, ni à ceux, répandus sur les deux rives du fleuve, qui en seraient les spectateurs. Car toute la ville, en cette heure nocturne, grouillait de troupes allemandes en marche, en cantonnement, en occupation de guerre. La clameur humaine, plus encore que le vacarme des multiples éclatements des piles de pierre et de fer, donna au capitaine Sarlat conscience de l’œuvre guerrière qu’avec ses hommes il avait accomplie, réussie. »
    L’opération réussit au-delà de toute espérance. Les Allemands, coupés de leur base, seront pris en tenaille et rejetés au-delà du Rhin. Bâle libéré, la pression diminue sur Belfort et le Sundgau. A paris, Frieda Z. 33 est tombée dans les mains de Muller. Un faux message envoyé aux Allemands les trompera quant à la position du PC français. Mais toujours aussi futée, Lélia arrivera à s’emparer d’un pistolet cachée et :
    «Penchée au bord de la table, sur laquelle s’appuyait sa main gauche, Frieda tout en parlant avait, du mouvement le plus naturel, laissé pendre le bras droit contre son flanc, sa cuisse. Et brusquement la main avait disparu sous le pan de robe, reparu, serrant un pistolet noir. Bras tendu. Feu à bout portant deux fois coup sur coup, en plein front de l’homme, de la femme…Le bond du commissaire et ses mains qui voulaient empoigner furent d’une demi-seconde tardifs. Le corps souple de la jeune fille se déroba, glissa, vivement s’adossa au mur, dans un coin. Le bras se tendit. La voix claire jeta :-Vous êtes tous l’ennemi !
    Trois détonations claquantes, coup sur coup. Le lieutenant gémit, culbuta. Un agent jura et s’abattit. Un autre se plia sur le dos d’une chaise, qui avec lui, culbuta. »
    Le succès est quasi-total aux frontières de l’Est. Cependant, la guerre est loin d’être terminée, elle se poursuivra sur mer.
    Vol. 03 : Batailles pour la mer, Jules Tallandier éd., 1939, 1 vol. broché, in-12 ème , 213pp. jaquette illustrée par Maurice Toussaint.
    Sur mer également, les Alliés préparent la contre attaque. Louis le Touzey et l’enseigne Jean Daussat se trouvent à la tête de douze vedettes lance-torpilles destinées à s’opposer à la flotte italienne en Méditerranée. Après le bombardement de Paris, les engagements aériens faisant rage sur tous les fronts, c’est aux navires d’entrer dans la danse. Trois secteurs maritimes d’intervention ont été délimités en Méditerranée occidentale.
    Appuyé par l’escadre anglaise basée à Malte, le Touzey, lors d‘une rencontre décisive avec des cuirassés italiens transportant plus de 5000 soldats à destination de la Libye, les coulent tous dans un engagement violent durant lequel une seule de ses vedettes sera épargnée :
    «Ils eurent tout juste le temps d’entendre, à la même seconde, l’éclatement de leurs deux torpilles et de voir basculer le transport, dont les ponts vomirent à la mer des centaines de grappes d’hommes. Car sur la plage avant de la vedette un obus tomba, trouant, fracassant, enlevant comme un bouchon le capot en tourelle du kiosque… Décapité net, sa tête emportée, le corps de Le Foral tomba sur les bras de Martin tendus à tenir, à manœuvrer la roue du gouvernail selon l’ordre que le commandant venait de lui donner. Du cou tranché, le sang jaillissait en un flot violent.».
    Jean Daussat moura noyé, quant à Le Touzey, repêché après quelques heures passées dans l’eau, il rendra compte de sa victoire sur le vaisseau-amiral «Le Breton» et sera cité à l’Ordre de la Nation. Reversé au poste de Directeur de Tir chargé de surveiller la zone de combat, son espérance de vie sera néanmoins très brève. Il connaîtra encore la satisfaction de voir sombrer le « Vittorio », avant de périr à son tour :
    «Cet immense bassin de 8 à 10 kilomètres carrés était comme la surface du liquide en ébullition d’une cuve où cuisait une tambouille d’enfer démoniaque. Avisos, contre-torpilleurs, torpilleurs visibles, vedettes indécises, sous-marins invisibles y faisaient une endiablée sarabande : vagues factices et embruns, flammes et fumées, éclatements rouges dans des panaches gris, éclairs d’aciers et de cuivres luisant au soleil, clameurs vagues, tonnerres ronds, éclatements secs ; petits navires entiers courant comme des  fous, épaves flottantes ou en train de sombrer, gerbes d’obus tombant dans l’eau ».
    A Paris l’on apprend avec satisfaction la marche victorieuse de l’escadre alliée en Méditerranée où 90 navires italiens auront été coulés, ainsi que les transports de troupes. L’Italie, soumis à un blocus sévère, vivra désormais en autarcie.
    Le 3 juillet, furent déclenchées les hostilités dans la mer du Nord, qui aboutiront, elle aussi, à la victoire et permettront la récupération du triangle luxembourgeois. D’ailleurs, Jacques Fortas, le fantassin, y a puissamment contribué. Avec ses douze hommes, mission lui avait été donnée de détruire une batterie ennemie « fantôme », opérant à partir du village de Vianden. Lors de son avance risquée en territoire ennemi, Fortas neutralise les sentinelles et longe, avec ses hommes, le col de Vianden jusqu’au sommet du Nicolausberg. Malgré les risques, ayant repéré les batteries, le commando élimine les servants en une action d’une folle audace. Fortas, à l’arrière avec deux compagnons, pose les explosifs. Mais, voyant venir sur eux une troupe allemande de ratissage, ils n’ont d’autre alternative, pour échapper à l’ennemi, que de s’enterrer sous les feuilles mortes. Les soldats passeront sans les voir et, autre coup de chance, ils découvriront le fil émetteur par lequel transitent les ordres de pointage des officiers allemands. L’idée insensée les prend de remonter la piste jusqu’au poste de commandement et d’en rafler tous les documents. L’émetteur est situé dans une vieille tour féodale. Les officiers, surpris, n’opposent aucune résistance. En possession des codes de tir, ils regagneront leurs lignes à l’aide de motos volées à l’ennemi. Cette action d’éclat entravera la progression des Allemands en Belgique.
    Alors que les Etats-Unis envoient enfin du matériel aux Alliés, fut inaugurée une nouvelle manière de bombarder dite « à la chaîne ». Entre Liège et Bastogne, le mercredi 5 juillet, cent vingt avions, commandés par le général Marquoy, se sacrifient en un bombardement incessant, jusqu’à la destruction complète, des camions, des troupes et du matériel. Défaits dans la mer du Nord et en Méditerranée, en recul en Belgique, chassés du Luxembourg, les Allemands ont perdu six cent mille hommes :
    « Ainsi, le Conseil Supérieur de la Guerre était tenu heure par heure au courant des mouvements des armées Allemandes grouillant avec méthode dans les deux tiers de la Belgique. Ainsi ces grouillements stratégiques étaient abondamment arrosés de bombes fracassantes, asphyxiantes, torréfiantes, sorties des usines françaises, anglaises, américaines.
    Partout, dans les deux immenses trapèzes marqués aux quatre coins par Ostende, Calais, Charleville et Bastogne pour les Armées Françaises en marche, c’étaient, avant la grande bataille terrestre, une multitude de batailles aériennes, de bombardements par avions, de ripostes par la D.C.A. »
    Cependant, l’avancée vers l’est se poursuit : les Allemands pénètrent à Varsovie pendant que les Italiens entrent à Belgrade et que les Hongrois attaquent les Roumains. Seuls les Russes, sur ordre de Staline, ne bougent pas. Qu’attendent-ils ?...
    Vol. 04 : l’Afrique en flammes, Jules Tallandier éd., 1939, 1 vol. broché, in-12 ème , 209pp. jaquette illustrée par Maurice Toussaint
    A  Tunis, Pierre Florac, chef du service de Renseignements pour la Tunisie,  reçoit Régine d’Ascans, espionne au service de la France et amante de Pierre, plus connue par les Arabes sous le nom vénéré de Néhar’aïne, qui lui apporte de précieuses nouvelles : le Grand Chérif Mohamed Amran trahira les Italo-Allemands pour se mettre au service de la France lors de l’attaque décisive, moyennant le Sultanat de Tripolitaine sous protectorat français. Florac en avise immédiatement les généraux Créange, Durieux, ainsi que son ami le Major Harry Blunt, lors d’une conférence organisant les diverses modalités de l’attaque. Durieux est le concepteur des avions « Y », des drones avant la lettre, mitrailleuses volantes dirigées «télé-mécaniquement», capables d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi, les Italiens, avec leur corps d’armée de 300 000 hommes ne pouvant plus recevoir de renfort :
    « Mais l’essentiel de cet engin consistait en ceci : il était entièrement télémécanique ; pas d’homme à bord ; direction de n’importe quel lieu terrestre, par ondes hertziennes de longueur variable exactement calculée pour n’avoir que la portée efficace ; reçues et traduites à bord de l’Y par le Récepteur de T.S.F. et par le sélecteur d’ordres, transmises du sélecteur au servo-moteurs, du gouvernail et des ailerons, aux servo-moteurs des cinq batteries de mitrailleuses, les ondes dirigeaient le vol de l’Y et, en même temps, déclenchaient le tir des mitrailleuses. Or, ce tir pouvait tout à la fois être déclenché à droite, à gauche, devant, derrière, et dessous –de telle sorte que ce terrible engin crachait de toutes parts des balles, dont la direction elle-même obéissait selon les mouvements des mitrailleuses sur leurs axes, aux volontés de l’Officier-Conducteur qui, installé confortablement à terre dans un Poste-Directeur fixe ou mobile, manoeuvrait opportunément leviers, manettes et boutons commutateurs, ayant devant lui tout à la fois un standard et un clavier télémécanique. »
    La date de l’attaque fut fixée au 18 juillet. Ce qui laissait un délai suffisant à Régine pour solder un vieux compte.  Avec Pierre à ses côtés et le major Blunt, tous trois s’envolent pour l’oasis de Médénine où elle  possédait jadis, de par son père, une exploitation agricole dont elle avait été spoliée par l’immonde italien Trapani. Elle tient donc à venger son père et récupérer son bien. Dès l’atterrissage elle est reconnue par les maghrébins comme étant Néhar’aïne, leur prophétesse. L’immonde Trapani sera exécuté, après audition de la sentence, sans autre forme de procès.
    Peu après, débuta la bataille du plateau de Barka. Surpris en pleine nuit par les « avions Y » de Durieux, mitraillés sans relâche, les Italo-Allemands se reprennent, mais trop tard : plus de 30 000 morts jonchent le terrain de leur bivouac. Les deux chefs de guerre ennemis survivants, le général Von Warner et le maréchal Torelli, envisagent une réaction immédiate : il faut  apprendre l’origine de ces engins et pilonner leur terrain d’envol pour les empêcher de nuire. Ce qui fut fait sans désemparer, le camp des alliés subissant à son tour la fureur de la dernière charge de l’ennemi.
    Et bien que les bombardiers aient été tous anéantis, in fine, le combat entraîna la mort de Créange et de Durieux. Qu’importe ! Le grand conflit devant se dérouler le lendemain, le choc fut immense pour l’ennemi d’apprendre à ce moment-là, la trahison des Arabes qu’ils croyaient acquis à leur cause. Encerclés par les différents corps d’armée, harcelés par les troupes de Mohamed Amran, les Italo-Allemands se rendent ou meurent, les uns après les autres. En fin de journée la victoire fut acquise. Lors de la célébration de la paix avec le nouveau Sultan de Tripolitaine, Florac apprend une autre et déplaisante nouvelle : des terroristes anti-Juifs et anti-Français préparent un pogrom non seulement à Tunis mais aussi dans les principales villes du Maghreb, sur l’instigation haineuse d’un leader intellectuel, Aïn-Ben-Gadouz. Florac,blessé,ne pouvant livrer le nom des principaux responsables à temps, le coups de force eut lieu, vers onze heures du soir, qui fit plus de 7000 morts dans la communauté juive :
    « Le quartier juif de Tunis fut en quelques minutes un enfer où l’on massacra dans toutes les rues, dans toutes les maisons. Les portes fermées, on les enfonçait avec une poutre, on les faisait éclater avec une grenade, on les arrosait de pétrole et on les brûlait ; on entrait aussi par les murs des courettes, par les terrasses. Là où il y avait des jeunes femmes, proprement et coquettement bourgeoises, et des jeunes filles et des enfants, des scènes abominables, au fond des chambres grouillantes de plusieurs bandits ou jalousement occupées, pour un instant, par un seul assassin riant de sa chance, les pires abominations précédaient la tuerie, parfois férocement raffinée, appliquée à prolonger une torture jusqu’à ce qu’une flamme d’incendie ou l’irruption d’autres assassins mît fin à l’atrocité – pour que plus loin l’on pût recommencer à tuer, à martyriser, à déchirer, casser, incendier, détruire… »
    Mais la répression sera à la hauteur du crime. Tous les terroristes furent pris, jugés, exécutés par pendaison et les principaux criminels, fusillés. La France resta maître du terrain.La Bataille d’Afrique, se terminant au bénéfice de la France et de l’Angleterre, amena la Germanie et ses affidés au bord de la destruction finale.
    Vol. 05 : la Fin… par le pétrole, Jules Tallandier éd., 1939, 1 vol. broché, in-12 ème , 226pp., jaquette illustré par Maurice Toussaint
    Où l’on retrouve le capitaine Sarlat à qui est confiée une ultime mission par le général Dupuis-Lecat. Les Allemands n’ont pas été capables de remporter la victoire mais leur capacité militaire reste forte. Celle-ci dépend surtout du pétrole qui fait rouler leurs engins motorisés. Or, celui-ci s’épuise… Ils ont donc prévu des stocks énormes, situés en zone neutre, sur la côte suédoise,  en un endroit baptisé « la Cité du pétrole ».Véritable enclave germanique, s’élevant au-dessus d’un fjord,  à cinquante kilomètres de Göteborg, la Cité du pétrole comprend d’immenses réservoirs, plusieurs casernes  et deux mille hommes actifs pour les surveiller. Priver les Allemands de cette ressource en énergie, c’est signer l’arrêt définitif de la guerre dans les deux semaines à venir.Pour ce faire, il faut saboter les installations.
    Le général Dupuis-Lecat connaît un seul homme capable de mener à bien cette opération : c’est le capitaine Sarlat. Celui-ci accepte la mission,  avec une centaine d’hommes parfaitement rodés, tous de la « Compagnie Autonome ».  Le commando  est acheminé à pied d’œuvre, piloté de main de maître par deux marins norvégiens, pêcheurs habitués de ces lieux hostiles, surveillé et protégé par une escadre anglaise. Il a été réparti, pour raison de sécurité, en différentes vedettes basses sur l’eau et difficilement repérables dans le brouillard.
    Après avoir accosté, grimpé le long d’une falaise à pic, le commando arrive près de la Cité du pétrole. Pendant que Sarlat, avec douze de ses hommes,  neutralise le corps de garde et assure la protection des autres lors de la phase de repli, les différentes escouades pénètrent dans les lieux, posent les bombes à retardement, minutant le temps des explosions.
    L’opération est une totale réussite. Un incendie gigantesque ravage le paysage, noyant les lieux sous d’épaisses fumées noires, assurant ainsi la retraite des saboteurs,  ce qui permettra de limiter les pertes à une vingtaine d’hommes. Le commando reprend le chemin du retour par voie de mer, heureux d’avoir pu porter un coup fatal à l’adversaire. Le plus stupéfiant en cet événement, c’est que le général baron Rudolf von Warteck, son épouse, son allié, le prince Andréa Colozzo ont eu vent de la mission. Ils n’ont pas signalé le danger à Hitler, et laissé faire.
    Le général, de vieille souche allemande, excédé par la démence du Führer a vu là – à travers ce qui apparaît comme une traîtrise -  un excellent moyen d’arrêter cette folie meurtrière et de faire en sorte que l’Allemagne puisse conclure la paix des braves. Cette opinion était partagée par Andréa que l’on retrouve comme plénipotentiaire diplomatique auprès de Dupuis-Lecat, l’un de ses anciens amis d’étude du temps de paix. Il proposera au petit comité de la défense interalliée une des ces « combinazione » dont les Italiens ont le secret. L’Italie est décidée à ne plus bouger, à laisser faire, à se désolidariser de l’Allemagne, pourvu qu’elle ne perde pas la face et que le blocus le long de ses côtes soit allégé. La proposition est acceptée.
    La destruction de la Cité du pétrole, la passivité italienne oblige l’Allemagne à abandonner ses conquêtes et à se replier sur son territoire. Le dernier entretien qui aura lieu au château fortifié du Wachfeld sera décisif. Hitler, fou de rage, crie à la trahison et s’apprête à exécuter Göehring  (appelé Morrhing dans le roman) et ses hommes à l’intérieur du PC opérationnel. Ceux-ci se défendent contre les tueurs SS et sortent vainqueurs de la confrontation. Sur le coup, Hitler meurt, foudroyé par une crise nerveuse :
    « -Des lâches, des traîtres !... Vous êtes tous…
    Halètement de fureur. Et le cri, l’appel, l’ordre :
    -Siegburg !...
    Vingt-deux poings firent jaillir des étuis les brownings noirs.
    -Non ! jeta Morrhing.
    Et avant que le premier coup de feu eût retenti, il était de toute sa masse derrière le Führer, qu’il empoigna aux bras, qu’il plaqua tout contre son propre corps tassé dans le coin du Caveau.
    Les détonations crépitèrent. Mais toutes ne provenaient pas des brownings des SS. Des Généraux, des Ministres eurent aussi l’arme au poing. Des officiers jaillirent des caveaux voisins et du couloir. Ce ne fut pas comme au « 30 juin ». Ici, ce soir-là, ils se défendirent, les condamnés à mort par la « volonté de puissance ». (…)
    Les vingt-deux officiers du SS entrés dans le Caveau furent tués, et quelques autres restés dans le couloir, et aussi deux Généraux aides de camp du Führer.
    Quant au Führer lui-même, raidi, les dents serrés, les yeux révulsés par une crise nerveuse, il fut porté jusque dans la chambre qui avait été spécialement aménagée à son usage…»
    La guerre est terminée. Un nouveau traité, découpant le pays en différentes zones empêchera à tout jamais la renaissance de la « Bête ». Ceci se passe le 30 juillet 1939.
    « la Guerre, la Guerre » représente une tentative réussie de la part de Jean de la Hire de projeter en un avenir proche ce qu’annoncent les prémisses sociales , militaires et politiques dans la réalité de son époque. Guerre conjecturale malgré tout, où il est impossible de prévoir avec exactitude ce qui va se produire, comme l’importance (fausse) qu’il accorde aux lignes Siegried et Maginot, qui en constitue un exemple patent. Pourtant la fresque n’est jamais ridicule et quoique liée à un franc patriotisme, nourrie de détails, elle se lit avec plaisir, le point d’orgue étant incontestablement la destruction finale de Hitler.


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