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  • La Vorace Albion, Son Appetit Prodigieux, Ses Exces Et Sa Fin Lamentable

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Albert ROBIDA

    Parution : 1884

    Thème : guerres futures 2


    Sur l'auteur :

    (1848-1926). illustrateur, polygraphe, journaliste. Sa vocation d'être illustrateur l'emporte sur tout. Caricaturiste dans les revues et journaux en vogue qui imposent sa célébrité. Il fonde sa propre revue "la Caricature" avec les meillurs dessinateurs du temps. Il s'intéresse à tous les domaines: histoire, voyages, fantaisie, classiques, anticipation, etc. Après une éclipse, il s'impose aujourd'hui comme l'un des meilleurs dans le domaine conjectural au niveau de Jules Verne ou de H.G. Wells. La justesse de ses spéculations font de lui un visionnaire de l'inventivité et du pessimisme social. Son oeuvre est immense: 60 ouvrages, 200 livres illustrés, 70 revues, et environ 60 000 dessins.


    Préambule :

    la Vorace Albion, son appétit prodigieux , ses excès et sa fin lamentable par Albert Robida, in « la Caricature » N°255 du 15 novembre 1884, hebdomadaire in-folio, 8 pp. illustrations de Robida. nouvelle d’expression française
    1 ère  parution : 1884
    guerres futures 2


    Synopsis :

    La nature même des Anglais purs produits du sol et de la géographie les conduisit à leur perte :
    « La création de l’île d’Angleterre fut décidée par le Créateur pour séparer les Anglais des autres nations.»
    Isolationnistes et colonialistes à la fois, « ils construisirent des navires cuirassés et inventèrent les canons Amstrong à longue portée. » En 1890 leur puissance est à son maximum, ayant colonisé le monde entier, ils avaient mis sous tutelle le Canal de Suez, apporté leur aide à la Chine grâce à une consommation forcée de l’opium, envahi l’Afrique et l’Océanie avec deux inconvénients majeurs, le premier étant que
    « par suite de cet amour invétéré de la race pour la navigation, peu à peu, les extrémités inférieures des dames anglaises s’allongèrent jusqu’à prendre des formes et des proportions de petites chaloupes » , et le deuxième que
    « le seul inconvénient était de mettre la nation anglaise sur les dents. Il n’y avait presque plus d’Anglais en Angleterre.»
    Quatre colonisés, ayant fait leurs armes sous de faux noms en Angleterre, jurèrent sa perte totale. Ils y avait : Nana-Sahib, Maadi l’Evanqui, Arabi l’Egyptien, Cettywayo le Zulu et ils se servirent pour cela de la faiblesse de Gladstone qui avait confié la garde du pays à des troupes étrangères douteuses. Tout commença par le massacre de Portsmouth où sautèrent des cuirassés, suivi par des attentats au Caire, à Calcutta, au Cap et de l’insurrection des populations du Congo. Lorsque des vaisseaux ennemis apparurent dans le port de Douvres, Gladstone fit appel aux réservistes. Ils ne purent cependant contenir la révolte des troupes coloniales basées sur le territoire anglais.
    A Portsmouth, en accord avec les Asiatiques, fut organisée l’armée d’invasion devant remonter jusqu’à Londres. Les voies ferrées furent occupées. De Guildford partirent des hordes de cavaliers afghans résolus à se venger. Avec les débarquement des 10 000 Egyptiens qui laissent Douvres en feu derrière eux, les navires cuirassés d’Arabi remontèrent la Tamise en bombardant les avant-postes anglais.Attaqués de partout, les Anglais seront aussi traqués dans leurs colonies :
    « Des myriades de petits torpilleurs sortis des ports de l’Amérique et montés par des Irlandais ou des coolies chinois harcelaient ses grands navires cuirassés. »
    Lourds et lents en face de leurs rapides ennemis, les navires de guerre anglais sautent les uns après les autres tandis qu’est attaquée la station navale de Gibraltar. Avec des armes nouvelles, des « obus à dynamite perforants », le canal de Suez fut rendu libre à la navigation et le rocher de Gibraltar rasé.
    L’inde entière se soulève, réduisant les poches de résistance anglaise et nomme un gouvernement autonome. En Afrique, Maadi libère la région des Grands lacs. Au cap, l’attaque par les Boers et les Hottentots coïncide avec la bataille de Wimbleton et la prise de Londres. La capitale anglaise doit faire face à l’armée de Nana-Sahib, des troupes montées sur dromadaires croisant à l’arrière des lignes, grâce à leur parfaite connaissance du terrain et au brouillard.  Les cipayes, appuyés par les cuirassés de la Tamise, pénètrent dans le parc de Richmond. Les Zulus montent à l’assaut, aidés par les Néo-Zélandais, tandis que l’armée anglaise se trouve scindée en deux par l’action savante des radjpoutes. Avec la destruction du Palais de Cristal, dès midi, tout est perdu. Sydenham est prise, ce qui sonne la retraite dans les faubourgs londoniens. Les ponts sautent un à un ainsi que des quartiers de maisons.
    Alors qu’une furieuse attaque se déroule sur le pont de Westminster, des batteries sont mises en place dans Oxford et Regent Street. Dans la Chambre des Lords dont les barricades ont cédées, attaquée conjointement par les africo-océano-asiatiques, se déroulent des scènes d’une grande atrocité :« Le mobilier parlementaire, les bancs, les tables formèrent un immense brasier devant lequel on fit cuire les lords les plus dodus. Telle fut la fin du coupable mais infortuné Gladstone. »
    Lorsque les Asiatiques bombardent la cité, trouant Saint-Paul et la Mansion-House avec des obus à la dynamite, à six heures du soir, lorsque tout Londres flambe, la puissance anglaise a vécue. Cela devait sonner comme un avertissement pour la vieille Europe. La force des Asiatiques et des Africains sera sans faille puisque la science européenne est passée en eux.L’Angleterre, avec Londres réorganisée aux mains du Lord-Maire Cettywayo, deviendra la première colonie africo-asiatique :« Tout indique hélas ! qu’avant peu nous aurons à défendre le sol européen contre les hordes sorties des flancs féconds de la vieille mère Asie.» Enfin, le sort de S.M. la reine Victoria fut semblable à celui de Napoléon. Assiégée à Windsor, elle fut transférée à Jersey avec le musée Tussaud, la dernière terre anglaise du globe.
    Une vision hallucinée, une charge féroce et des prémonitions étonnantes, rendent ce court texte de Robida exemplaire de la haine qu’inspira l’Angleterre à la France au début du XXème siècle.


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