Sur l'auteur :
(1882-
Préambule :
Fossiles en sursis par André Armandy, Tallandier éd., 1954, 1 vol. broché, in-
1ère parution : 1954
savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
Jean, étudiant en sciences biologiques à la Sorbonne, fait la connaissance de Claude, jeune fille dont il tombe éperdument amoureux. Elle cultive déjà une autre passion, celle de comprendre son maître à penser, le professeur Slansky, chercheur et biologiste réputé quoique méprisant envers le genre humain.
Retenu à Bordeaux par le décès de ses parents, Jean se voit obligé d’interrompre ses études et de reprendre l’exploitation maritime familiale. Quant à Claude, venue revoir Jean à Bordeaux une dernière fois, elle s’embarque pour New-
Ces petites bêtes semblent avoir été contaminées par l’explosion programmée d’un important stock de bombes atomiques disposées dans la fosse des Aléoutiennes. Les divers Etats, jouant plus ou moins franc-
" Les îles Aléoutiennes, les plus proches de son foyer, avaient été les premières à lancer un S.O.S. désespéré, puis avaient brusquement cessé toute émission. Mais le désastre allongeait son rayon, élargissant ses ondes meurtrières et n’épargnant pas les bateaux. Bientôt les appels se croisèrent en réseau si serré qu’il ne fut plus possible d’en déterminer l’origine. Le formidable raz-
Des rumeurs, des hurlements la nuit, des porcs sauvages dépecés, l’inquiétude manifestée par Claude, autant de signes qui indiquent à Jean que l’île est cernée par des monstres mystérieux et dangereux qui sortent de la mer à la nuit tombée. Ce sont des êtres repoussants, amphibies et carnivores, des mutants, dont le développement est lié à l’augmentation de la radioactivité :
" La lune qui l’éclairait de dos ne me laissa voir que sa silhouette. La description que m’en avait faite Claude me frappa par son exactitude : il tenait à la fois de l’homme et de la bête. De l’homme par la disposition de ses membres et sa stature verticale ; de la bête par la nature de sa peau, une sorte de cuir huileux qui luisait sous la lune, et surtout par sa tête : une énorme tête sans cou qui se rattachait aux épaules comme celle des taureaux. L’ensemble évoquait la silhouette de quelque gigantesque batracien. "
Slansky, en en capturant certains, se livre sur eux à des manipulations pour en faire des êtres supérieurs aptes à remplacer un jour l’humanité qu’il hait. Grâce à Josuah, serviteur noir gagné à la cause de Claude, Jean arrive à faire fléchir Slansky qui, finalement rendu à la raison, empoisonne les amphibies ayant servi à ses expériences et se décide à prévenir ses pairs de la menace que fait peser sur l’espèce humaine la radioactivité incontrôlée.
Un récit dont les rapprochements avec " l’île du Dr Moreau" de Wells sont évidents. Les personnages, leur psychologie et motivations occupent une place importante dans le tissu du roman. Le mystère entourant la menace se lève progressivement alors que l’avertissement aux peuples sur les dangers du nucléaire est un lieu commun à l’époque.