Sur l'auteur :
(1908-
Préambule :
L’Etoile fugitive par Vargo Statten, Fleuve Noir éd., 1956, coll. " Anticipation " N°74, 1 vol. broché , in-
1 ère parution : 1956 titre original : The renegade star
menaces cosmiques
Synopsis :
Arthur Stokes, le scientifique, fut le premier à s’en aviser. De ce qui n’était encore qu’une tache floue dans son téléscope, il imagine sans peine ce qu’il adviendrait de la Terre dans une vingtaine d’année, lorsque cette tache, se transformant en un soleil brûlant frôlant avec certitude le système solaire, signerait l’arrêt de mort de l’espèce humaine.
L’étoile fugitive augmenterait non seulement l’activité de notre propre soleil dont les éruptions de gaz menaceraient notre planète mais encore arracherait une partie de sa chronosphère plongeant la Terre – si celle-
Stokes, refusant la fatalité, engagea les hommes politiques à l’action pour qu’ils programment la mise en place de vastes réseaux d’abris souterrains. Ceux-
Avec les années qui passèrent, l’éclat et la proximité de plus en plus grande de l’étoile fugitive affolèrent les populations. Bien qu’avec du retard, partout de par le monde, l’on songea à se protéger du terrible rayonnement, et Stockes, enfin mis au premier plan, coordonna les travaux. Il était le seul cependant à évaluer les conséquences électriques terrifiantes de la catastrophe et à concevoir un plan gigantesque pour arracher la terre à son destin. Il éduquera sa fille unique Evelyn pour qu’elle reprenne sa mission à sa mort. Lorsque l’étoile fut proche, aussi grosse comme notre soleil, grâce aux abris souterrains, l’humanité absorba le premier choc :
« le jour fatidique arriva. C’était le 19 octobre 1980 et, à six heures douze du soir, instant de la plus grande proximité de l’étoile, la Terre, deux heures durant, fut ravagée par de vastes séismes et une succession de secousses qui firent d’elle une planète pourrie, sans équilibre, soumise aux combats de gravitation de deux soleils ennemis. »
Déjà l’on cria victoire lorsque commencèrent les tempêtes électriques, engloutissant des régions continentales immenses, telles que l’Australie ou l’Amérique du Sud :
« En comparaison, les désastres occasionnés par le passage de l’étoile paraisaient minimes. Rio était devenue un flamboiement d’éclairs, une ruine croulante au sein d’une gigantesque convulsion électrique dont le souffle avait arraché la ville de ses fondations et électrocuté la population. De celle-
Morgan, sonna le tocsin général. A l’heure dite, la terre se libéra de l’emprise de son soleil pour se diriger vers une nouvelle étoile. Mais, peu de temps avant son arrivée, l’une des machines assurant la cohérence de l’ensemble, céda. La Terre dépassa son but, s’enfonça en un nouvel univers, resta finalement prisonnière d’un soleil étrange et étranger sur une « orbite de force ». Evelyn, analysant la situation, sut qu’il ne s’agissait là que d’un sursis provisoire, notre planète devant irrémédiablement finir brûlée comme un phalène par une lampe. Après bien des tâtonnements, elle réussit à remettre ses machines en route utilisant comme boussole l’énorme masse magnétique d’une étoile morte mais située dans notre propre univers. Notre terre repartit vers son berceau historique.
Le passage de l’étoile fugitive avait bouleversé le paysage de notre système solaire à un point tel qu’il fallait trouver un nouvel équilibre et une nouvelle orbite à notre globe. Quatre tours électromagnétiques gigantesques furent construites aux quatre points cardinaux. Elles devaient stabiliser le monde tant que durerait l’humanité. Plus tard, l’on s’aperçut que la terre, parfaitement autonome dans son mouvement, pouvait se passer de ses piliers. Ainsi, grâce à Evelyn, l’humanité reprit vie et, après des siècles puis des millénaires, seule une statue à moitié oxydée rappela à nos descendants le rôle immense que joua cette femme dans l’histoire du monde :
« Au milieu des ruines croulantes des édifices autrefois colossaux, penchés maintenant sous l’effet des affaissements du sous-