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  • La Grande Panne

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Théo VARLET

    Parution : 1930

    Thème : disette d'éléments


    Sur l'auteur :

    (1878-1938) Alias Déodat SERVAL. Ecrivain de science-fiction, à tendance fantastique. français. Poète et traducteur. Baccalauréat Lettres et Sciences, domaines qu'il approfondira et dont il nourrira son oeuvre. Ce fut un grand voyageur à pieds, puis dans toute l'Europe (Italie, Sicile, Hollande, etc.) De nombreux romans et recueils poétiques dont les thèmes d'inspiration sont spiritualistes et cosmiques. Redécouvert aujourd'hui (et déjà par Régis Messac) copmme inspirateur de l'anticipation française.


    Préambule :

    la Grande Panne par Théo Varlet , éd. des Portiques, 1930. rééd. par " l’ Amitié par le Livre", 1936, 1 vol. broché, in-octavo, 310 pp. couverture muette. roman d’expression française. notice biographique in " Le Bulletin des Amateurs d’Anticipation Ancienne " N°16, janv. 1997
    1ère parution: 1930
    disette d'éléments


    Synopsis :

    Aurore Lescure, première jeune Américaine à voler dans l’espace, prend son essor et, après un temps passé en orbite, atterrit en France, en Provence. Elle est découverte par Gaston Delvart, peintre,  et par son ami le docteur Alburtin , médecin, qui la ramènent dans leur propriété, afin de l’examiner, l’atterrissage ayant été quelque peu mouvementé. Le peintre, à sa vue, tombe éperdument amoureux d’Aurore, ce qui nous vaut la sempiternelle romance sentimentale de rigueur dans les récits du genre. La jeune femme a rapporté sur terre de la poussière météoritique contenant des germes  d’un lichen qui ne tardera pas à proliférer intensément dans l’atmosphère terrestre.
    Aurore est ramenée à Paris par son ami Gaston.  Le tendre sentiment de celui-ci est déjà contrarié par l’infect Américain Lendor J. Cheyne qui, sponsorisant l’aventure, a pris une option sur la jeune astronaute. Aurore s’évertuera sur plus d’une centaine de pages à fuir les journalistes qu’elle abomine. Arrivée à Paris avec Gaston elle soumet un échantillon de lichen au grand et désagréable savant Nathan pour analyse.
    Le lichen continue son développement en se nourrissant des flux magnétiques générés par les conducteurs électriques. Il se fixe sur tout ce qui produit de l’électricité, sur les ampoules, les fils, les compteurs, les moteurs. La dispersion des spores dans l’air produit aussi des démangeaisons insoutenables. Selon la vitesse de propagation du fléau, le lichen primitif se diversifie en variétés plus ou moins dangereuses.
    L’une de ces variétés est même comestible avec un goût de confiture de framboise et l’on verra apparaître aux coins des rues des marchands de «Xénobie», nom donné à  ce lichen. L’on  suivra la propagation du lichen à la trace,  du cabinet médical du  Dr Alburtin, en passant par l’oncle de Gaston, à l’hôtel où Aurore a élu domicile et le laboratoire de Nathan. La menace devient de plus en plus grande, et de simple désagrément, le lichen se met à désorganiser la structure de la société en empêchant la vie nocturne et les transports:
    " Dès le portillon d’entrée sur le quai, une odeur suffocante de fleurs en putréfaction remplaça le phénol des couloirs qui attestait un essai de désinfection. Sous la voûte de la station grondait une sourde rumeur, non humaine. On eut dit, mêlé à des crépitations, le bruit d’une forêt dont les branches craquent sous le givre, en hiver. Les lampes " malades " pour la plupart, enrobées d’un réseau de végétations, rougeoyaient. Tassés au bord du quai, les voyageurs ouvraient de grands yeux et se grattaient en silence.
    La Xénobie avait envahi les voies. Mais ce n’était plus comme le matin à " Villers ", une offensive timide; une véhémente poussée de la création extraterrestre développait sur les rails un lichen aux bataillons agressifs, un revêtement d’un rouge violacé, hérissé de pointes, comme une cristallisation géante. "
    Rien ne semble pouvoir l’arrêter, sauf à couper toute électricité partout pour le priver de nourriture. Entre temps, le père d’Aurore, en compagnie de l’homme d’affaires américain, arrive en France. Gaston, qui accueille les deux hommes,  présente son amie Luce, américanophile et fascinée par les dollars,  à son rival Cheyne. Coup de foudre réciproque. Cela laissera le champ libre au peintre pour déclarer sa flamme à Aurore. Le fléau s’étendant, la France prend des mesures radicales: coupure d’électricité et abandon des moteurs à explosion en faveur de la traction animale.
    " Avec la suppression de l’électricité, tout s’arrête dans Paris. Les moyens de transport: métro, tramways, chemins de fer électrifiés, sont déjà virtuellement abolis. Si les véhicules automobiles ont pu circuler jusqu’à ce matin, c’est parce que l’intensité de leurs sources d’électricité, batteries d’accumulateurs, magnétos, dynamos, est assez faible pour n’engendrer que des variétés de lichen peu exubérantes et relativement bénignes. Mais ces variétés, comme les autres , produisent des spores, dont la descendance risque d’être calamiteuse. "
    La régression sociale, le chômage et des grèves s’installent durablement. La France mise en quarantaine par les pays voisins et l’Amérique, Aurore ne pourra plus rentrer chez elle, ce qui arrange bien les affaires de Delvart. Les ouvriers communistes ne respectent pas le décret et remettent en marche la centrale de Saint Denis malgré l’interdiction gouvernementale. Alors l’impensable se produisit: la centrale,  desservant tout Paris , sera infectée par la Xénobie, et c’est " la Grande Panne ".  Une variété extrêmement dangereuse de lichen,  appelé le " lichen ardent " fait son apparition. Son effet est redoutable et provoque la terreur:
    " Un point lumineux au fond de l’avenue mal éclairée, s’avançait avec de petits bondissements souples... tiens, comme un ballon de football qui eût roulé tout seul sans personne pour le pousser. Il grossissait et se rapprochait, suivant l’axe de l’entrevoie des tramways, et, derrière ce premier ballon, il y en avait encore, un, deux, trois, dix... Toute une ribambelle à la queue leue leu... de grosses boules de lumière verte... comme des globes de pharmaciens... Mais ces boules avaient un mètre ou deux de diamètre.
    (...) Feu à volonté! Les lebels claquèrent, la mitrailleuse pétarada. De la première boule verte, des flammèches s’arrachèrent sous les balles; elle parut agitée de violentes palpitations, se déforma, comme si quelqu’un caché à l’intérieur se fût débattu, lançant coups de pieds et de poing qui faisaient saillir l’enveloppe du ballon....Mais elle avançait toujours droit sur l’auto blindée, qui finit par me la cacher. Je ne vis pas l’abordage, mais soudain une grande flamme sortit de l’auto, qui s’enveloppa de fumée. "

    Les pays voisins sont touchés à leur tour. Que faire contre la " Terreur électrique " ?  Dans le laboratoire du Dr Nathan, qui a engagé Aurore et son père, se prépare la découverte capitale: il suffit d’attendre l’hiver, la baisse de température fera périr le lichen récalcitrant. Or, quelle coïncidence !, le froid arrive sous la forme d’une bonne gelée. Il ne reste plus qu’à attendre et le monde sera sauvé.   
    Comme un bonheur n’arrive jamais seul, le papa d’Aurore se fait sauter dans son laboratoire après avoir découvert le secret de la scission atomique grâce au lichen,  secret dont il lègue la formule  à sa fille, devenue sa légatrice universelle. La voie est ouverte pour Gaston qui aura tout le prochain roman , sous le titre de " Aurore Lescure, pilote d’astronef ",  pour roucouler à son aise avec sa dulcinée.
    " La Grande panne ", malgré certaines naïvetés dans la description des situations, quelques faiblesses de style, des conventions répétées à satiété dans les intrigues, n’en demeure pas moins intéressant. Hors du guimauve des bons sentiments, il subsiste, ça et là, des descriptions de la catastrophe qui ne dépareraient pas un roman plus moderne. Le thème de la disette énergétique, variété du thème "disette d’éléments", sera largement exploité par la suite, à commencer par Barjavel dans "Ravage" jusqu’aux romanciers populaires comme Jimmy Guieu,  en passant par "la Mort du fer " de Held.


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