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  • Le Dixieme Cercle

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Guy THUILLIER

    Parution : 1999

    Thème : sociétés post-cataclysmiques 1, menaces climatiques


    Sur l'auteur :

    (1971-) Ecrivain français de SF. Agrégé de géographie, professeur d'université. De nombreux articles et communications théoriques. Son premier roman.


    Préambule :

    Le Dixième cercle par Guy Thuillier, J’ai Lu éd., 1999, collection " J’ai Lu SF " N°4986, 1 vol. broché, in-12 ème, 350 pp.  couverture illustrée par Philip Caza.  roman d’expression française
    1 ère  parution : 1999
    sociétés post-cataclysmiques 1 – menaces climatiques


    Synopsis :

    Arthur Taillandier, cybernéticien, habitant la périphérie de Paris en 2099, est le héros manipulé du récit.Avec ses amis, Seb, Marie, Thétys, il s’abandonne aux délices frelatés d’un futur urbain abominable. L’Europe unie et fasciste du président Linhardt dans laquelle le seuil de pollution impose le port constant d’un masque, la « Zone », qui recueille les «drop-out » avec leur langage codé et leur violence, l’ensemble d’une technologie high-tech et l’usage constant des drogues forment le cadre de l’univers d’Arthur :
    « De son point de vue, il découvrait toute la vallée de la Seine entre Mantes-la-Jolie et les Mureaux, construite sans interruption. Les coumarous alternaient avec les Zones Industrielles et Commerciales, les Pôles d’Activité et les Cités, chaque ensemble retranché derrière ses barbelés, ses murs, ses miradors. Sur le fleuve brun sombre, les cargos, et les péniches, à la queue leue leu, remontaient vers le port autonome de Paris. A l’ouest, tout proche, se détachait le mirador du compound d’Aubergenville, avec son vigile devant la mitrailleuse lourde. Au loin, le soleil embrasait les tours de Mantes-la-Jolie, une des Cités les plus chaudes du Far West francilien. Des nuées de pigeons nichaient dans les étages supérieurs, à l’abandon, tournoyaient autour des gratte-ciel en un ballet permanent, comme des vautours au-dessus d’un charnier. Le grondement sourd qui montait des dix voies de l’autoroute servait de bande-son à ce paysage banlieusard. »
    Professionnellement, il est attelé au projet « Cogito » avec son patron Nelson Westley et ses amis, projet qui doit, en s’articulant sur les souvenirs du cerveau humain, créer des univers de jeux (C-Univers) de plus en plus réalistes et évolutifs. Car la réalité virtuelle constitue la grande distraction de cette société hiérarchisée en huit cercles progressifs, suivant le degré de dangerosité ou de réalisme des jeux, qui permettent de s’extraire d’une réalité morne et misérable.
    Arthur fréquente souvent le huitième cercle, celui de la pornographie. Mais il aspire à autre chose, surtout lorsque des indices inquiétants de paranoïa se révèlent à lui : son appartement qui se transforme, des portes qui aboutissent à des impasses, etc.D’autre part, l’existence de la RV, un organisme de « hackers », bras armé de « l’Apple », groupement révolutionnaire, le fascine. Enfin, il apprend l’existence d ‘un neuvième cercle, celui d’un C-Univers tellement perfectionné que l’illusion vécue apparaît comme réalité totale puisqu’on y perd son identité même. Seule une mort (virtuelle mais vécue dans la douleur) permet à Arthur de réintégrer son appartement d’Aubergenville.
    La souffrance, la cruauté infligée et le goût du sang restent pour lui des expériences indépassables. Dans l’univers de Dunyah, une sorte de moyen orient virtuel, Arthur devient tour à tour Eno, puis Issar, bras armé du prophète qui appelle à la réalisation d’une autre vie, en un « jardin », au-delà du «sanctuaire » et des « Cinq portes », après que le monde ancien ait été dévasté par un déluge purificateur.
    Eno/Arthur vit à Dunyah l’expérience de plusieurs vies se montrant le zélateur le plus proche du prophète, taillant son royaume à grands coups d’épée. Le retour à la vraie vie se fait de plus en plus difficilement et les rapports avec ses amis se dégradent. Dunyha est un C-Univers inconnu et donc illicite au sein de Cybéria, ensemble des réalités virtuelles. C’est pourquoi Arthur est traqué par le cyber-flic Borovitch  aussi bien dans sa réalité quotidienne qu’à travers diverses phases du jeu.
    La dépression psychologique d’Arthur s’accentue, surtout après la disparition de Nelson dans ses bureaux de la firme Virtual opposée à Macrosoft dans le cadre du projet Cogito. Arthur sera finalement contacté par RV qui le charge de l’assassinat de Linhardt lors de la réélection de celui-ci. Bien que se sachant manipulé, Arthur accepte, car le monde réel lui est odieux. Après l’attentat réussi, Arthur sera capturé par Borovitch et torturé jusqu’à la survenue d’une pluie diluvienne transformant la région parisienne en mer intérieure :
    « Paris avait entièrement disparu, remplacé par une mer infinie, ridée de vaguelettes. Pareilles aux piles d’une plate-forme de forage en construction, les deux tours de la cathédrale engloutie émergeaient encore. A travers le rideau de pluie, Arthur distinguait aussi, plantés au milieu de l’océan, les restes de la tour Montparnasse, de la tour de la Sécu, à Bercy, et le cône au sommet renflé du troisième étage de la tour Eiffel, comme une énorme balise marine. Au nord, Belleville-Ménilmontant et la butte Montmartre évoquaient un double îlot volcanique surmonté d’un temple à stûpas – le Sacré-Cœur. »
    Finalement, il se réveille dans un souterrain, engoncé dans une capsule cryogénique comme deux mille de ses compatriotes.Car tout ceci était faux. En réalité, en 2099, un conflit nucléaire a fait fondre les calottes glaciaires, provoquant une subduction mondiale et la ruine de l’espèce humaine. Dans les souterrains de Massy où travaillaient Macrosoft et Virtual, la décision avait été prise de survivre à la catastrophe en mettant tout le monde en hibernation durant un an. Or, aujourd’hui, la date qui apparaît est 2499. Voilà plus de quatre cents ans que Borovitch le cybernéticien et son complice Carter, utilisant le programme «Cogito» ont branché l’ensemble des endormis sur l’univers « Gaia 1099 » qui donne l’illusion parfaite de la réalité à travers une reconstitution du monde puisée dans l’inconscient même des dormeurs. Chaque année les compteurs étaient remis à zéro. Par certaines altérations (les « bugs »), Nelson a peu à peu pris conscience de cette illusion. Il a neutralisé le cycle fatal, Borovitch et ses jeux de pouvoir, en créant un contre-univers, Dunyah, pour que la réalité puisse, grâce à Arthur, émerger : c’était le Dixième cercle.
    Un jeu troublant entre le virtuel et le réel sur fond de dégradation sociale et de catastrophe écologique. Un style maîtrisé, un suspense permanent font de cette première œuvre une réussite.


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