Sur l'auteur :
(1919-
Préambule :
Terre en fuite par Francis Carsac, Hachette éd., 1960, coll. " Le Rayon fantastique " N°72, 1 vol. broché, in-
1 ère parution : 1960
menaces cosmiques
Synopsis :
Le narrateur revoit un ami, Paul Dupont, qu’il a perdu de vue depuis longtemps. Un soir, le laboratoire de celui-
« Il y avait six mois que je travaillais à l’extension de ma théorie des taches solaires, quand je m’aperçus que, si mes calculs étaient exacts, la fin du monde était proche. Je me souviens de ma stupeur, de mon incrédulité, des calculs vingt fois recommencés, et finalement, de mon épouvante ! Je sortis comme un fou du labo, grimpai à la surface, dans l’hémisphère éclairé, et regardai le soleil, bas sur l’horizon Il flamboyait dans le ciel, tel que les hommes l’avaient toujours vu. Et pourtant, si je ne me trompais, dans un avenir plus ou moins éloigné, dans cent ans, dans dix ans, demain, à la seconde qui venait peut-
« Petit à petit, la Terre élargissait son orbite, s’éloignait du soleil, entraînant la Lune. Vénus se rapprochait de la Terre, ses géocosmos fonctionnant à une plus grande intensité pour compenser le handicap de son orbite de départ plus interne. Aussi s’était-
Les immenses géocosmos entrent en action, entraînant la terre avec sa voisine Vénus de plus en plus loin du soleil instable. Bien que tout ait été calculé, les secousses telluriques, l’air qui gèle, le froid mortel qui s’installe, toute végétation qui meurt, contraignent rapidement les hommes à s’isoler dans les cités souterraines :
« Nous ne sortions guère à la surface, morne désolation de glace, sous le ciel noir piqué d’étoiles. A l’intérieur des cités, la vie était monotone(…) Le manque de soleil, le confinement dans les parcs trop connus étouffaient la joie. Les promenades à la surface étaient pires, et seules quelques équipes de jeunes gens aventureux trouvaient plaisir à escalader les montagnes couvertes d’air gelé. »
Cependant, les Destinistes ne désarment pas. Un nouveau complot qui doit faire sauter les portes blindées des cités en les ouvrant sur le froid de l’espace, est éventé, dévoilant des complicités au sein même du Conseil des maîtres. La Terre, en franchissant une sorte de barrière cosmique, s’évade du système solaire en direction d’Alpha du centaure. Après que le soleil terrestre eut explosé, l’astre vagabond croise dans les environs du système centaurien où nos pèlerins de l’espace rencontrent des implantations humaines antérieurement installées, sociétés dérivées d’une première vague de colonisation. Ne pouvant s’établir autour du soleil centaurien, la pérégrination continue jusqu’à Telbir où les attendent d’agressifs extraterrestres qui utilisent déjà des terriens de jadis comme viande de boucherie. Grâce à Haurk, les esclaves brisent leurs chaînes hypnotiques et se débarrassent de leurs tortionnaires.
Enfin l’atmosphère terrestre dégèle aux rayons d’un nouveau soleil et notre planète retrouve une place dans un nouveau système solaire :
« Sur les toits , en face de nous, de grosses masses molles d’air solide commençaient à bouillonner, se détachaient, glissaient, tombaient dans les rues, tout en bas Un semblant d’atmosphère, infiniment ténu, existait déjà. A mesure que le soleil se déplaçait vers le zénith, le bouillonnement s’accentua, et bientôt un épais brouillard, un brouillard d’air, masque la ville. Par moments, sous l’influence des courants de convection, très violents dans cette atmosphère soumise à de terribles différences de température, le brouillard se déchirait, laissant apercevoir une tour à demi voilée d’une écharpe grise effilochée. Des toits s’écoulaient parfois des cascades d’air liquide, qui n’atteignaient jamais le fond, se gazéifiant à mi-
Un récit baroque et héroïque, un space-