Sur l'auteur :
(1856-
Préambule :
l’Obus de Cristal par Paul d’Ivoi , Albert Méricant éd., 1912, coll. " Les Récits mystérieux ", 1 vol. cartonné, in-
1ère parution : 1912
menaces animales – guerres futures 1 – savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
Max Trelam, reporter célèbre au Times de Londres, retrouve sa mystérieuse Tanagra, sœur du non moins célèbre X323, l’espion au mille visages, terreur des ennemis de la France. En mission à Boulogne, il doit également résoudre l’énigme de la disparition de Miss Elen d’un pensionnat de jeunes filles, et qui ressemble à la sœur jumelle de Tanagra (ce qu’elle est.) Entre temps, plusieurs personnalités européennes ont été retrouvées inexplicablement mortes avec, figé sur leurs lèvres, un horrible rictus, environnés d’une poussière de cristal :
« Un spectacle terrifiant attendait les personnes qui se précipitèrent dans la chambre. Le député était mort, assis devant sa table, ses notes éparpillées sous sa main. Et, détail stupéfiant, la mort avait figé sur ses traits un rire formidable, convulsif. »
Sur le ferry qui l’emmène en France, Trelam est persécuté par Aghatas Block, un soi-
Pourquoi le comte montre-
«Il paraît que dans quelques minutes, nous arriverons au-
Tous ceux qui sont touchés par les projectiles meurent de maladies épidémiques: choléra, peste, etc. Strezzi -
Alors que Strezzi disparaît dans son usine à fabriquer des miasmes dont l’emplacement est tenu secret, nos amis s’étiolent à Gremnitz jusqu’à ce que X323, se prétendant malade, arrive à détourner l’attention des Logrest et à s’évader. Strezzi, prévenu, écume de rage. Immédiatement, il conduit ses prisonniers à son usine, prêts à les faire mourir par une injection du bacille de Hansen si X323 ne se manifeste pas. Cette usine, située au bord du lac Weisen, représente le centre malfaisant de la corruption allemande d’où Strezzi , en compagnie de son âme damnée le docteur Morisky, un savant fou de la pire espèce, compte bouter le feu à l’Europe :
« Tout un côté de la pièce est occupé par une vaste étuve, où mijotent des liquides dont la seule vue donne le frisson. Quelles épidémies grouillent dans ces marmites véritablement infernales, quels bacilles virulents, bâtonnets, virgules, chapelets, microcoques ou streptocoques ? Ah ! le professeur Morisky, cet insensé sinistre, a eu raison de s’intituler l’Attila des microorganismes.(…)
Ce savant (car il l’est au plus haut degré) avait trouvé le moyen de préparer un projectile dont la combinaison est telle qu’en cas d’explosion, il se fragmente en impalpable poussière, ne permettant pas de connaître sa nature. Mais le génial de sa découverte consistait dans la charge de ce projectile. Du protoxyde d’azote liquide, qui par sa soudaine expansion pour redevenir gazeux, produisait à la fois un froid intense congelant instantanément tout dans un rayon déterminé et figeant, sur les traits des défunts, cette contraction joyeuse (…) Le docteur Morisky avait réussi à ensemencer ses projectiles des bacilles ou microbes de diverses maladies contagieuses, et à assurer la vie de ces atomes dangereux dans le gaz comprimé jusqu’à la liquéfaction. Le projectile explose : les assistants meurent de rire ; ceux qui pénètrent plus tard dans la salle, emportent avec eux les germes de maladies terribles, germes qui ont conservé toute leur virulence. »
Surviennent plusieurs événements imprévus qui entravent ses abominables projets. X323, qui a suivi incognito le criminel en son antre souterrain, a fait exploser le dirigeable pour provoquer une diversion. Trelam, Tanagra, Miss Elen s’apprêtent déjà à mourir en d’atroces souffrances, rongés par la lèpre, lorsque X323 , ayant pris l’apparence de Goertz, un garde-
L’Europe (notamment l’Angleterre et la France) devront une fière chandelle au patriotique espion et le reconnaîtront en anoblissant X323 tandis que Trelam aura pour royale récompense la main de Miss Elen (au fond c’est comme s’il épousait Tanagra elle-
« Le Canon du Sommeil » constitue la suite de « X323, l’homme sans visage ». Le style, résolument teinté d’anglicismes et souvent amphigourique, s’allie à la thématique du savant fou et de la menace bactériologique, ainsi qu’à l’antigermanisme début de siècle. Le roman, quoique vieillot et parfois lourd à digérer, se lirait encore n’était sa rareté sur les rayons des bouquinistes.