Synopsis :Un écrit bref et inclassable entre le pamphlet, le manifeste politique, la diatribe, le dazibao et la vision apocalyptique :
« - La cathédrale de Strasbourg s’écroulera sur les toits de la ville et les enfants de nos écoles maternelles – la terre tremblera jusqu’aux montagnes, jusqu’aux entrailles de DIEU – TOUTE L’ALSACE BRULERA (…) Tout SAUTERA jusqu’aux nuages, jusqu’à la barbe bleue de Dieu. – nous laisserons tout flamboyer, les forêts les récoltes la potasse, le pétrole du Rhin et la vigne, et le tabac. TOUT BRULERA, nuit et jour, les rivières et les églises, Marmoutiers, Hasslach, Colmar et Murbach et le Dompeter, les tapisseries, les manuscrit-des-Saints, les gravures de Dürer, les bouquins d’Albert Schweitzer et les marbres de Hans Arp!… »
Jean Paul Klee dénonce la militarisation de la plaine d’Alsace, la présence du camp d’Oberhoffen et la centrale nucléaire de Fessenheim prête à répandre ses milliers de rems alentour, anéantissant toute culture et toute vie dans une région où, accuse-t-il, les habitants aseptisés et larvaires se laissent mener par le bout du nez. Par la même occasion, il évoque l’inanité de toute littérature qui désormais, en face de l’ultime danger, devra se réduire à l’essentiel, soit se vouer à la défense de la vie.