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  • Druso

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur :

    Parution : 1960

    Thème : invasions extraterrestres


    Sur l'auteur :



    Préambule :

    Druso par Friedrich Freksa,  Hachette éd., coll. «Le Rayon fantastique», N°73, 1960, 1 vol. broché, in-12ème, 254pp. couverture illustrée par Pichard. roman d’expression allemande
    1ère parution: 1960 :    titre original: Druso oder Die Gestholene Menschenwelt
    invasions extraterrestres


    Synopsis :

    Alf, sa femme Judith, Hurst, scientifique et homme d’action, Flius le physicien  forment un groupe de « temponautes ». Mis en sommeil hibernétique pour un siècle, ils ont reçu la mission de renseigner à leur réveil les citoyens du futur sur leur passé. Ils profitent des toutes dernières inventions de leur siècle qui les accompagnent dans ce voyage comme «l’ultraviseur » qui permet de voir tout et de loin comme si l’on était à côté même de la scène. Le procédé d’hibernation, mis au point par les Jaunes qui projetaient d’envahir le monde avec leurs armées stockées pour l’occasion, leur ayant été arraché et perfectionné dans ce but.
    Avec Judith, enceinte avant le départ, les temponautes sont réveillés dans une crypte du laboratoire d’Aix-la-Chapelle,  deux cent quatre vingt trois ans après leur départ, par Thankmar, un géant blond, et sous un ciel rouge. L’imprévisible s’était produit : l’arrivée dans la banlieue de la Terre de l’astre Druso qui procéda à la destruction de l’humanité par ondes magnétiques, excepté les quelques îlots de survivants qui ont fait souche. Thankmar, qui considère Aix comme le temple de la « Mère de la Révélation » se trouve là en service commandé.
    En provenance de la cité scientifique de « Boothia Felix » dans la Grand Nord canadien, il était chargé de retrouver à tout prix les temponautes seuls capables, selon la prophétie, de les libérer de l’oppression extraterrestre. Les Drusoniens, qui sont des insectes géants et intelligents, se sont accaparée la Terre après l’avoir vaincue. Leur planète, amarrée à la nôtre par des liens électromagnétiques, est la patrie de ces êtres peu nombreux mais puissamment organisés qui ont fait prendre à la vie terrestre une toute autre direction :
    « Les Drusoniens furent autrefois une race puissante extrêmement douée. Les pseudo-coléoptères de police sont ce qui reste de leur meilleure époque, mais ils n’ont pas beaucoup d’intelligence. Ceux qui font le travail intellectuel sont des quasi-mollusques et leurs femelles ne sont même pas assez éveillées pour s’occuper de leurs propres larves. Ils sont tellement dégénérés à ce point de vue qu’il leur faut des femmes comme nourrices. Ils ont besoin de lait humain ; de la chaleur de nos femmes ; de la force de nos jeunes hommes. »
    Pourchassant toute manifestation scientifique ou technologique, ils sont regardés comme des dieux par des Terriens retournés à la barbarie, se servant de relais tels que « les Prêtres » ou les « Oracles » :
    « Le reste de l’humanité, répondit Thankmar, était dans la crainte et l’épouvante devant les nouveaux dieux. Certains devinrent des prophètes ou des prêtresses, contraintes et forcées par les pouvoirs magiques des Drusoniens. Ils prêchèrent la destruction de toute science, le caractère diabolique de tous les travaux intellectuels. Tous les livres furent brûlés, toutes les archives, tous les instruments furent détruits, les laboratoires démolis.(…) Bientôt le globe reprit son aspect des temps sauvages où chaque homme était l’ennemi de l’autre, et les conquérants furent regardés comme des dieux. »
    Mis au fait de la situation, le plus important pour les nouveaux venus fut de se fondre à la population locale pour y attendre la naissance de l’enfant de Judith. Les Atlantéens – c’est le nom que se donnent les scientifiques de Boothia Felix- désirent les présenter à leur chef, Liuwenhord. Les événements se précipitèrent lorsque Hurst, employant couteau et hache, suscita la convoitise de Terriens soumis et collaborateurs. Ils durent prendre la fuite vers le nord, via le Rhin, la Baltique et la Laponie, le moteur électrique bricolé par Hurst les mettant à l’abri de toute poursuite. Héligoland sera une première étape où, dans une caverne, Judith donnera naissance à sa fille Urania.
    Arrivés en Norvège, ils feront la connaissance de Liuwenhord et redécouvrent l’ancien site atomique de Karaga où jadis travailla Flius avec sa fiancée Maria. D’elle, au grand désespoir de Flius, il ne reste plus que des os et un journal intime relatant au jour le jour l’invasion des Drusoniens :
    « Il y gisait les lambeaux d’une couverture et un oreiller enfoncé, au milieu duquel quelque chose de brun apparut dans l’éclat des lampes. Flius regarda et soudain s’effondra. Nous approchâmes et nous vîmes dans les débris du lit, vêtus de ce qui avait été autrefois un vêtement de toile blanche, les restes momifiées d’une femme. La tête ressemblait à celle d’une chouette, et elle était entourée de cheveux châtains, bien conservés.Flius, supporté par deux Atlantéens, regardait droit devant lui, répétant :
    « Et ainsi, je vous retrouve, Maria ! Ainsi… »
    Peu après, Liuwenhord leur communique son projet de libération de la Terre. En un premier temps, il faudra anéantir la base centrale drusonienne de Capetown où sont disposés les appareils de régulation énergétique qui rendent la Terre captive de Druso, ce qui ne se fera pas sans risques :
    « Selon ses calculs, l’opération exigerait dix-sept minutes astronomiques, mais, bien entendu, la grosse difficulté serait d’être sûr que le globe reprendrait ensuite sa rotation habituelle. Il fit ses calculs de façon que le formidable coup de frein serait à peine ressenti aux pôles. Naturellement, il fallait compter sur d’énormes destructions dans le reste du monde ; en fait, quelques savants atlantéens se demandaient si libérer la terre de Druso n’entraînerait pas en même temps la destruction de la vie organisée sur le globe. Il y aurait de gigantesques glissements de terrain, tremblements de terre, raz de marée et une tempête auprès de laquelle les ouragans et les typhons les plus terribles que la Terre ait jamais connus ne seraient que les clapotis d’un enfant dans une baignoire. »
    Mais l’opération réussie, Druso se perdra dans l’espace leur permettant, en un deuxième temps, de nettoyer la terre des Prêtres et des Oracles. En attendant, Judith et Uranie, encore faibles, iront se remettre dans le Sud, au bord de la Méditerranée. A peine arrivées, elles sont prises dans une rafle et envoyées sur Druso pour servir comme esclaves. Immédiatement, tout est mis en œuvre pour les sauver. Alf, Flius ainsi qu’Imfried, la propre fille de Liuwenhord, par une chaîne de complicités, prennent la navette à destination de Druso où il rencontreront les forces de la résistance (les «Bleus »). Hurst partira au pôle sud pour s’occuper de la base de Capetown avec les bombes récupérées à Kagara.
    Sur Druso, Cassaniak, le chef des résistants, les prend en charge. Il s’agit de faire vite car les Drusoniens se servent des Terriens comme du bétail. Les femmes sont censées donner leur lait aux larves, leurs forces aux jeunes insectes, et les hommes leur viande :
    « Chaque homme, les bras en l’air, glissait sur une forte pente, et une lame aiguë jaillissait de la paroi pour lui percer le cœur, tandis que ses bras levés étaient pris par une paire de crochets. Des griffes s’enfonçaient dans la résille que les prêtres avaient placée sur sa tête. Une autre paire de crocs saisissait le corps encore palpitant sous les aisselles. Un billot triangulaire se glissait entre les jambes et les écartaient, et le cadavre ainsi présenté glissait par une autre porte dans une autre salle. Un crampon de métal l’agrippait et en un instant, des couteaux automatiques avaient coupé  la tête, les mains et les pieds de la victime.»
    Par l’entremise décisive d’Imfried, Judith et Urania seront libérées au moment où Cassaniak déclenche des émeutes généralisées dans la cité des insectes. Sur Terre, Capetown saute. Les liens entre Druso et la Terre seront rompus peu après que les temponautes aient pu retrouver leur planète natale. Après le dernier acte malveillant des Drusoniens qui, se voyant perdus, voulurent précipiter leur planète contre notre Lune, Druso disparut dans le cosmos. Devant les  Terriens libérés par leur foi dans la prophétie de la « Mère » s’ouvre un avenir de reconstruction et de paix
    « Druso », ouvrage d’origine germanique offre  un récit dense nourri d’abondantes parties morales ou philosophiques. Plusieurs intrigues s’y croisent ; celle de l’évolution des sociétés terrestres avant les Drusoniens, qui eurent à faire face à la menace « jaune », celle des sociétés sous le joug extraterrestre, celle de la destinée individuelle de nos héros. Dans ce roman, solidement charpenté, les détails précis et les descriptions minutieuses contribuent à l’effet de vraisemblance.


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