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  • Qui Donc Seme La Mort?

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : René SCHWAEBLE

    Parution : 1933

    Thème : épidémies


    Sur l'auteur :



    Préambule :

    Qui donc sème la mort ? par René Schwaeble, Ferenczi et fils éd., 1933, coll. Police et Mystère » N°43, 1 fascicule, in-12ème, 64pp. couverture illustrée (photo-montage). roman d ‘expression française
    1ère parution : 1933
    épidémies


    Synopsis :

    Jérôme Horus est fournisseur exclusif de cercueils pour les habitants de la ville. Il nourrit deux passions : celle de la mort et celle de sa fille Marie. Plus il y a de morts, plus il est heureux. Plus il contribue au bonheur de sa fille, plus il est heureux.Ses plus grands ennemis sont les médecins, accusés de réduire son commerce en lui enlevant des clients potentiels. Marie bouleversera sa vie en tombant amoureuse du docteur Henri Morin, chose inconcevable pour Horus. Mais le vieil homme trouvera une solution élégante à son problème. Concoctant dans sa réserve à cercueils un immonde cocktail microbien, à partir de rats crevés, de chiens en décomposition et autres déchets censés contaminer l’ensemble de la ville – si Dieu lui est favorable !-, il gardera pour lui et pour Marie l’unique antidote, ne doutant pas un seul instant, que le docteur Morin éliminé, Marie lui reviendra.
    Peu après, les gens meurent comme des mouches. La vie se défait dans la cité. Des grèves spontanées éclatent. Des cortèges de femmes contestataires réclament des autorités qu’elles sauvent leurs enfants. Même une augmentation exponentielle de l’ivrognerie sera impuissante à contenir le fléau ! Les cadavres s’amoncellent dans les rues. Le docteur Morin, sur la brèche, et supposant que la contamination se fait par voie aérienne, préconise l’usage de masques à gaz pour tous :
    « Bref, trois jours après, la ville présentait un aspect diabolique : les passants n’avaient plus visage humain ; sur le cou, un groin s’allongeait, ignoble, repoussant. Leshommes avaient des groins de porc, les femmes des groins de truie, les enfants des groins de pourceau. Les pauvres petits s’effrayaient entre eux. Des mioches criaient et pleuraient en voyant leurs mamans aussi épouvantables. »
    Marie, qui ne soupçonne toujours pas son père, s’étonne pourtant de le voir si joyeux. Elle ne comprend pas non plus qu’il veuille à tout prix lui injecter un vaccin de sa composition sans en référer au docteur Morin. Elle pense que son père est devenu fou et s’empresse de faire part de ses craintes à son fiancé. D’ailleurs, disait-elle, mon père a également fait édifier sur le toit de notre maison un appareil constitué d’énormes cornets en étoile, comme une sirène d’alarme, destinés, d’après lui, au passage de courants d’air. (En réalité pour répandre les miasmes).
    L’épidémie prend une dimension tragique. La vie sociale et économique est arrêtée. Les vivants se terrent chez eux et attendent la mort comme une délivrance. Les rues sont livrées aux animaux :
    « Des animaux y circulaient en foule, hurlant, s’entredévorant ; des chiens au poil hérissé, la langue pendante, les yeux en feu, enragés, maigres ; des rats qui rongeaient les arbres, les bancs, les portes ; des chevaux galopants, affolés, hennissant, chargeant dans des roulements de tonnerre ; des chats sautant sur les fenêtres, s’élançant en bonds fantastiques sur les oiseaux ; des taureaux, des vaches suivies de leurs veaux, fonçant, tête baissée dans les devantures ; des ânes brayant, bêtement.
    Car le fléau n’atteignait pas les animaux. Seulement, personne ne leur donnait plus à manger, et, échappés, ils couraient au hasard, renversant les derniers passants. Un matin, l’on trouva un enfant que se disputaient les chiens et les rats. »
    Bientôt la végétation vient à la rescousse et envahit à son tour l’espace :
    « Les vergers, les jardins s’étendaient, envahissaient les maisons ; les arbres débordant de sève,poussant avec une incroyable rapidité et une force extrême, défonçaient els obstacles qu’ils rencontraient, pénétrant dans les chambres, montant, montant toujours, renversant, brisant, engloutissant, submergeant. Bientôt cette végétation folle dépassa les toits. Les habitations disparurent complètement, la ville ne fut plus qu’une immense masse de verdure, une forêt.»
    Morin, toujours vaillant –ce dont s’étonne Horus – demande conseil à ses deux confrères, Lelongt et L.andrin : Faut-il ou non utiliser le vaccin d’Horus ? Entre temps, comme les médecins mettaient trop longtemps à mourir au gré du vieillard, ce dernier décide d’aider la nature. Muni de ses bacilles en flacon et d’un soufflet, il espère infecter l’air de la maison de Morin. Ce dernier, toujours méfiant dans le cas d’une propagation aérienne, avait fait calfeutrer toutes les issues possibles et avait tendu un  piège à l’assassin dont il découvre enfin l’identité. En une ultime discussion dans l’antre du criminel, Morus menace de le dénoncer s’il ne lui donne pas l’antidote pour l’ensemble de la cité. Marie, qui a tout entendu, cachée derrière un rideau, s’évanouit d’horreur. Morin pensant que la jeune fille est atteinte par le mal, supplie Horus que ce dernier lui injecte le vaccin. Horus s’exécute de mauvais gré car il sait maintenant que jamais Marie ne renoncera à son médecin. Echappant aux deux jeune gens, il s’isolera dans sa cave, au milieu de ses cercueils, s’immolant par le feu, pendant que le couple, muni du remède, fuit cette maison maudite pour apporter la potion salvatrice aux survivants.
    Un récit populaire, parfois à la limite du grand guignol, vrai roman policier et faux roman d’anticipation, dont il présente malgré tout certains thèmes canoniques (l’invasion de la cité par les plantes, notamment). Le style est toujours soutenu et le récit propose de belles descriptions d’horreur. Que nous faut-il de plus ?


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