Sur l'auteur :
(1940-
Préambule :
les Bêtes du Walhalla par Georges G. Chesbro, éd. Rivages, 1994, coll. " Thrillers ", 1 vol. broché, in-
1ère parution : 1985 titre original : the beasts of Valhalla
savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
L’enquête de « Mongo » Frederickson, le nain détective, et de son frère Garth, débute de manière curieuse au Nebraska, à Peru County, lors de l’enterrement d’un petit neveu, Tommy, et de son copain Rod. Assassinés tous deux, semble-
Une première piste mène les détectives auprès de la Volsung Corporation, une mystérieuse entreprise de traitement du maïs, installée dans la région. Mongo sera poursuivi par Jack Bolesh, un ancien ennemi d’enfance, devenu shérif pour le compte de la Volsung, qui ne supporte pas que le nain puisse se mêler de l’affaire du « double suicide ». Pourtant, les deux frères arrivent à faire la preuve que les jeunes ont bien été assassinés parce qu’ils s’étaient trop approchés du bâtiment mystérieux. La Volsung appartiendrait à Sigmund Loge, un savant charismatique, deux fois prix Nobel, et fondateur, à ses moments perdus, d’une secte religieuse aux ramifications multiples.
Pour en savoir plus, ils font appel à Lipitt, un agent extérieur et ancienne connaissance de Mongo, qui a travaillé pour Loge. Arrêtés à nouveau par Bolesh, celui-
« Supposons que l’objectif du Projet Walhalla soit d’obtenir la capacité de provoquer une rapide dégénérescence chez les humains d’âge adulte et leur progéniture au sein de certaines populations bien précises. Il ne s’agit pas de tuer ; ça, les bombes et les balles savent le faire, et tout le monde est largement pourvu dans ce domaine. Et, bien évidemment, il ne sert à rien de simplement déformer les gens. Le processus de dégénérescence doit être contrôlé, discret et quasiment indétectable. Disons qu’il faut trouver une sorte de sérum qui déclenche une dégénérescence conduisant à la création d’êtres humains stupides et dociles qui ne seront plus véritablement des humains. Pour simplifier, imaginons des créatures d’apparence humaine, se situant quelque part sur l’échelle de l’évolution entre le néanderthalien et cromagnon. »
Mystérieux et protégé par une force spéciale appelée «les Gardiens», sans doute appuyé par des lobbies gouvernementaux d’extrême-
Curieux mélange d’ambiance romantique à la Wagner et du «Seigneur des anneaux» de Tolkien, les bâtiments de Centralia sont situés sur un terrain volcanique et instable. D’emblée, Garth et Mongo se feront repérer par le gardien des lieux, un immense gorille (Golly) doué d’une certaine intelligence, qui les remet entre les mains d’Obbie et de Siegfrid. Ceux-
C’en est trop pour Golly qui tue Obbie pendant que Mongo se débarrasse de Siegfried. C’est donc un groupe curieux constitué par un nain, un géant, un gorille parlant et une sorte de brute prognathe (Garth au bout de sa régression) qui s’enfuira de Centralia en direction du repaire secret de Siegmund, quelque part au Groenland. Garth et Mongo manqueront de périr de froid, mais le choc thermique leur fera retrouver leur état normal. Finalement, parvenus jusqu’à l’antre du savant fou, ils seront amenés à écouter son discours délirant :
« -
Les yeux de Loge s’emplirent de larmes ; des larmes de bonté et d’amour.
-
-
Libérés par le gardien Leviticus enfin convaincu de la folie de Loge, laissant derrière eux des bâtiments en feu, ils seront ramenés par Lipitt à Peru Coutry où ils jouiront d’un repos mérité.
« les Bêtes du Walhalla » concentre la thématique du grand guignol, du roman noir et du genre cataclysmique. Ses gentils monstres, à l’instar de ceux du film « Freaks », mettront en évidence la monstruosité psychologique du savant fou. Quant aux prouesses de Mongo et consort, elles se suivent sans désemparer obligeant le lecteur à s’accrocher au récit, quoiqu’il arrive.