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  • La Terreur Future

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Marcel SCHWOB

    Parution : 1891

    Thème : menaces idéologiques


    Sur l'auteur :

    (1867-1905) Ecrivain français. Conteur et traducteur. Issu d'une famille de lettrés. Etudes à Louis-le-Grand. Polyglotte. Carrière d'homme de lettres. Fréquentation des écrivains (symbolistes) Se passionne pour l'argot. Met en place des procédés stylistiques innovants souvent pillés (Gide, Faulkner, Borges). Santé fragile et courte vie.


    Préambule :

    la Terreur future par Marcel Schwob, in « le Cœur Double », 1891 ; réédité dans la revue « le Boudoir des Gorgones N°13, pp.4-7, les Aventuriers de l’Arche Perdu éd., oct. 2005. nouvelle d’expression française
    1 ère  parution : 1891
    menaces idéologiques


    Synopsis :

    Description d’une révolution menée par des fanatiques, à l’aide de machines, dans une époque future. L’aspect farouche des révolutionnaires, leur mentalité les mettant à l’écart du reste des humains, impitoyables et zélés missionnaires le jour, assassins la nuit, les transforme en monstres mythologiques. Quand la nuit survient, la Révolution se met en marche :
    « Les grands édifices tremblèrent, brisés par en-dessous ; un roulement jamais entendu franchit la terre d’une seule onde; les flammes montèrent comme des fourches saignantes le long des murs immédiatement noircis avec de furieuses projections de poutres, de pignons, d’ardoises, de cheminées, de T en fer, de moellons ; les vitres volèrent, multicolores, dans une gerbe d’artifices ; des jets de vapeur crevèrent des tuyaux, fusant au ras des étages ; les balcons sautèrent, tordus ; les laines des matelas rougirent capricieusement comme des braises qui s’éteignent, aux fenêtres distendues ; tout fut plein d’horrible lumière, de traînées d’étincelles, de fumée noire et de clameurs. »
    La cité en flammes n’épargne pas les lieux de culte et des hordes pitoyables poursuivies par les masses sans âme des insurgés, fuient devant les machines à tuer:
    «Ces machines galopantes s’arrêtaient de porte en porte ; des formes vagues s’en détachaient et entraient dans les maisons. Elles sortaient, chargées deux à deux de paquets liés et gémissants. Les hommes du brasier enfournaient régulièrement, méthodiquement, dans l’âme d’acier les longs ballots humains ; pour une seconde on voyait, projetée à l’avant, saillissant jusqu’au ressaut des épaules, une face décolorée et convulsée ; puis l’échancrure du disque excentrique tournoyant rejetait une tête dans sa révolution ; la plaque d’acier restait immuablement polie, lançant par la rapidité de son mouvement un cercle de sang qui marquait les murs vacillants de figures géométriques. Un corps s’abattait sur le pavé, entre les hautes roues de la machine ; les liens se brisaient dans la chute, et, les coudes étayés sur le grès dans un mouvement réflexe, le cadavre encore vivant éjaculait un jet rouge. »
    Seuls deux visages d’enfants innocents, survivants de l’horreur, visibles dans les ruines, seront capables d’insuffler une once de pitié dans l’esprit farouche des assassins :
    « le sourire des enfants s’élargit, et fut une révélation ; la pitié descendit en eux. Et, les mains sur les yeux, pour ne pas voir tous les yeux terrifiés des morts, tous les yeux qui n’étaient pas encore couverts de paupières, ils descendirent en chancelant du rempart d’hommes égorgés qui devait entourer la Cité nouvelle, et s’enfuirent éperdument, dans les ténèbres rouges, parmi le fracas des machines qui galopaient. »
    Un texte d’orfèvre du style intimiste qui, à travers les touches impressionnistes où dominent les éléments visuels, extrait l’essence même de l’horreur du crime cachée au cœur des grands bouleversements sociaux.


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