Aller au contenu
  • bdd_livre.png.38ca27d0c9044ccbdbae2e058729c401.jpg

    Bienvenue dans la Base de Données des livres !

    Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

    Accédez au flux RSS :

  • Le Jour Des Fous

       (0 avis)

    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Edmund Cooper

    Parution : 1966

    Thème : sociétés post-cataclysmiques 2


    Sur l'auteur :

    (1926-1982) Romancier anglais. ancien ouvrier de la marine marchande, puis instituteur. Appartient au courant classique de la SF britannique. Oeuvres souvent noires et désespérées.


    Préambule :

    le Jour des fous par Edmund Cooper,  Marabout éd., 1971, 1 vol. broché,  in-12ème, 251 pp.  couverture illustrée. roman d’expression anglaise (GB)
    1ère parution: 1966   titre original: Day of fools


    Synopsis :

    Greville vit sa vie de publiciste à succès (surtout grâce aux coups de pouce de sa femme Pauline) quand, poussé par une impulsion mystérieuse, il écrase sa voiture contre les montants du pont de Chelsea à Londres. Signe avant-coureur de la vague de suicides qui va submerger le monde et qui va le transformer dans les années à venir. Vague surnommée "le Suicide Radieux" dont tout le monde tente d’expliquer l’origine, les journalistes comme les philosophes, les illuminés religieux autant que les psychologues:
    " A les entendre, le Suicide Radieux était tout à fait explicable. Dans un monde où l’idée même de guerre devenait rapidement absurde, ce phénomène représentait la simulation névrotique par l’homme moderne des conséquences d’un conflit tribal. Les psychologues et les psychiatres émirent tant d’explications plausibles du Suicide Radieux qu’ils donnèrent presque l’impression de l’avoir inventé. "
    Cette vague touche presque tout le monde, mais certaines catégories de personnes y échappent:
    " Les sujets les moins exposés au SR étaient les artistes créateurs dans toutes les disciplines les fous, les fanatiques politiques et religieux, les acteurs, les danseurs et le monde du music-hall, les illuminés, les homosexuels, les prostituées, les excentriques, les médecins et les infirmières, les enseignants (mais pas les professeurs d’Oxford et de Cambridge), les sportifs, les sadiques, les masochistes et les personnes atteintes d’un amour pathologique pour les animaux. "
    Peu à peu la société se délite. Greville, qui est sorti de prison s’engage dans les Corps des Inhumations d’Urgence. Il traverse la période de décadence en tentant de faire le maximum pour les autres, puis agira comme eux: il survivra, plus ou moins bien. Dix ans plus tard, le monde est livré aux chiens et aux chats errants, aux porcs sauvages et aux rats, aux bandes plus ou moins armées et plus ou moins fanatiques, et Greville survit toujours. Il s’est trouvé un bon refuge sur une petite île au milieu d’un lac et y vit sans joie quand, lors d’une expédition de ravitaillement à Londres, il sauve la vie de Liz en la débarrassant d’une horde de chiens sur le pont de Chelsea , où il était venu en pèlerinage. A partir de cette rencontre, sa destinée se transforme, il retrouvera un second souffle. Ensemble, ils seront confrontés tout d’abord à un petit groupe de jeunes pillards :
    " Cessez vos salades. Tout le monde se fout de tout. Et pourquoi pas? Nous ne sommes tous que des fichus cinglés, après tout.(...) Soudain Greville ressentit une bouffée d’amère pitié pour le garçon. Caïd devenait plus qu’un jeune psychopathe: il représentait l’humanité. Caïd représentait la tragédie humaine écrite en petites lettres. "
    Ils rencontrent aussi le «Père Jacques», jardinier d’un couvent qui s’en est annexé et le terme et les habitantes. Il leur sauve la vie et les vole avec élégance :
    " Pour services rendus. Je suis sûr que vous n’auriez fait aucune objection, mais pourquoi risquer une querelle désagréable ? "
    Puis ils retrouvent le " cottage " de Gréville et y passent une période calme, partagée entre l’amour, la musique et des parties de chasse qui leur donnent l’occasion d’assister à l’affrontement de bandes de rats et de porcs sauvages:
    " Aucun des deux adversaires ne put revendiquer la victoire totale dans cet affrontement, car les cochons survivants finirent par rompre le front des assaillants. (...) Les cochons étaient réduits à l’état de squelette, de même que les rats morts. Le raz de marée était passé, ne laissant derrière lui que l’odeur de la mort, chaude, dégoûtante et d’une obscène intimité. "
    Tout irait pour le mieux si, par  une nuit de brouillard, les Frères de l’Iniquité n’arrivaient dans leur village et ne massacraient la population, sauf nos deux héros ,  protégés par leur isolement. Après la tuerie, ils récupèrent un blessé,  le professeur Francis Watkins expert en psychologie des anormaux et «Frère de l’Iniquité à titre temporaire», personnage qui permettra à Greville d’avoir une vision plus claire de la vie:
    " Bien sûr qu’on trouvait la tyrannie, la peur et un inimaginable gaspillage. Mais, à votre avis, quelle réponse pourrait-on trouver? Le communisme, le tomisme, l’humanitarisme ou tout autre -isme? Eh bien laissez-moi vous dire que les -ismes n’ont jamais mené nulle part. "
    La disparition de Francis entraînera Liz à la recher de sa soeur jumelle, quête qu’elle avait d’abord rejetée. Greville la suivra.
    Nouvelles expéditions et nouvelles découvertes. Celle, entre autres, de la société néo-féodale de Sir James Oldknown, rétrograde et réactionnaire, en lutte contre un groupe d’anarchistes. Greville rejoindra ces derniers, les aidera lors d’une attaque des Frères de l’Iniquité et récupèrera Liz qui pourra enfin accoucher de son fils.  La fin du roman, trente ans plus tard, verra Greville qui aura restauré une partie de la civilisation, boucler la boucle en revenant terminer sa vie sur le pont de Chelsea.
    La fin du monde par les radiations, un thème de plus dans la longue cohorte des romans cataclysmique, un thème qu’Edmund Cooper traite de façon remarquable. C’est un roman d’une grande force renouvelant le genre par le fait que les survivants sont des psychopathes de tous poils ce qui permet une approche plus fouillée des motivations humaines. Avec de l’action, des temps forts, de l’humour, le texte mêle habilement les moments de tension et les moments de réflexion. Un modèle du genre dans la tradition anglaise.



      Signaler Livre



    Retour utilisateur

    Rejoindre la conversation

    Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

    Invité

  • Livres

×
×
  • Créer...