Sur l'auteur :
(1926-
Préambule :
le Jour des fous par Edmund Cooper, Marabout éd., 1971, 1 vol. broché, in-
1ère parution: 1966 titre original: Day of fools
Synopsis :
Greville vit sa vie de publiciste à succès (surtout grâce aux coups de pouce de sa femme Pauline) quand, poussé par une impulsion mystérieuse, il écrase sa voiture contre les montants du pont de Chelsea à Londres. Signe avant-
" A les entendre, le Suicide Radieux était tout à fait explicable. Dans un monde où l’idée même de guerre devenait rapidement absurde, ce phénomène représentait la simulation névrotique par l’homme moderne des conséquences d’un conflit tribal. Les psychologues et les psychiatres émirent tant d’explications plausibles du Suicide Radieux qu’ils donnèrent presque l’impression de l’avoir inventé. "
Cette vague touche presque tout le monde, mais certaines catégories de personnes y échappent:
" Les sujets les moins exposés au SR étaient les artistes créateurs dans toutes les disciplines les fous, les fanatiques politiques et religieux, les acteurs, les danseurs et le monde du music-
" Cessez vos salades. Tout le monde se fout de tout. Et pourquoi pas? Nous ne sommes tous que des fichus cinglés, après tout.(...) Soudain Greville ressentit une bouffée d’amère pitié pour le garçon. Caïd devenait plus qu’un jeune psychopathe: il représentait l’humanité. Caïd représentait la tragédie humaine écrite en petites lettres. "
Ils rencontrent aussi le «Père Jacques», jardinier d’un couvent qui s’en est annexé et le terme et les habitantes. Il leur sauve la vie et les vole avec élégance :
" Pour services rendus. Je suis sûr que vous n’auriez fait aucune objection, mais pourquoi risquer une querelle désagréable ? "
Puis ils retrouvent le " cottage " de Gréville et y passent une période calme, partagée entre l’amour, la musique et des parties de chasse qui leur donnent l’occasion d’assister à l’affrontement de bandes de rats et de porcs sauvages:
" Aucun des deux adversaires ne put revendiquer la victoire totale dans cet affrontement, car les cochons survivants finirent par rompre le front des assaillants. (...) Les cochons étaient réduits à l’état de squelette, de même que les rats morts. Le raz de marée était passé, ne laissant derrière lui que l’odeur de la mort, chaude, dégoûtante et d’une obscène intimité. "
Tout irait pour le mieux si, par une nuit de brouillard, les Frères de l’Iniquité n’arrivaient dans leur village et ne massacraient la population, sauf nos deux héros , protégés par leur isolement. Après la tuerie, ils récupèrent un blessé, le professeur Francis Watkins expert en psychologie des anormaux et «Frère de l’Iniquité à titre temporaire», personnage qui permettra à Greville d’avoir une vision plus claire de la vie:
" Bien sûr qu’on trouvait la tyrannie, la peur et un inimaginable gaspillage. Mais, à votre avis, quelle réponse pourrait-
La disparition de Francis entraînera Liz à la recher de sa soeur jumelle, quête qu’elle avait d’abord rejetée. Greville la suivra.
Nouvelles expéditions et nouvelles découvertes. Celle, entre autres, de la société néo-
La fin du monde par les radiations, un thème de plus dans la longue cohorte des romans cataclysmique, un thème qu’Edmund Cooper traite de façon remarquable. C’est un roman d’une grande force renouvelant le genre par le fait que les survivants sont des psychopathes de tous poils ce qui permet une approche plus fouillée des motivations humaines. Avec de l’action, des temps forts, de l’humour, le texte mêle habilement les moments de tension et les moments de réflexion. Un modèle du genre dans la tradition anglaise.