Sur l'auteur :
Préambule :
le Grand complot de 1950 par J.L. Gaston Pastre, pp. 9-
1 ère parution : 1938
menaces idéologiques
Synopsis :
L’inspecteur Bernay, mal apprécié par Dubois son chef, le Directeur de la Sûreté Nationale, ne parvient pas à le convaincre qu’un complot se trame dans les salons de la comtesse de Gallimont-
Il est persuadé que Villemur, un intrigant, mathématicien et populiste projette un coup d’état avec plusieurs autres conspirateurs. Dubois lui demande de cesser sa surveillance. Bernay, au contraire, se fait engager comme serveur chez la comtesse, « la Belle Antoinette », feignant de partager les valeurs extrémistes de la maison. Grâce à Jean, le majordome, il y intercepte des discours équivoques tenus par Villemur à Carlin, député d’extrême-
« Tout me permet d’espérer que, mieux éclairés, mieux informés, les généraux et les amiraux, quand ils se trouveront en face du fait accompli, se rallieront à nous ; les forces militaires sont au service de tout gouvernement légal.
Or, tout gouvernement d’insurgés triomphants est un gouvernement légal. Un spirituel écrivain du siècle dernier l’a dit en d’autres termes : -
Bernay, trouve même un pied-
« -
Et finalement M. Granbouriech, le fidèle des fidèles, un de ces députés qui votent toujours avec le Gouvernement quel qu’il soit, lut de sa place l’ordre du jour convenu : -
La majorité fut honorable, et c’était un succès ! M. de Marin, qui avait fini, durant le pointage, de corriger les épreuves, put déclarer aux journalistes :-
Lors d’un dernier meeting place Wagram que Dubois, qui va se coucher, considère comme insignifiant, Bernay découvre, une fois passé les filtrages mis en place, l’imminence du complot. Sous prétexte de bien couvrir les élections, Villemur a convaincu une fraction de l’armée d’organiser le coup d’état ce soir même :
« Deux mille adhérents triés sur le volet furent bientôt réunis dans la salle, où régnait un calme impressionnant ; les applaudissements éclatèrent quand M. Villemur parut à la tribune, entouré de ses principaux lieutenants, en particulier le général du Moulin et – ô surprise – le comte de Saint-
A la station de radio Gutenberg, il rejoint le ministre de la guerre enfin libre. Parvenu à l’Elysée, il convainc le commandant Roger, un putschiste hésitant, de rentrer dans la légalité, lui promettant l’absolution de ses fautes. Ainsi, sans brusquerie, l’inspecteur se rendit maître des factieux. Dubois fut révoqué, Bernay devint le nouveau Directeur de la Sûreté tandis que Villemur, Carlin et leurs lieutenants furent traduits devant la Haute Cour de Justice.
Une nouvelle qui énumère les mécanismes du coup d’état militaire, grandement documenté par les tentatives de Hitler d’accéder au pouvoir en Allemagne, à travers le putsch manqué de Munich. Le récit restait encore une anticipation pour la France à l’époque, mais plus pour longtemps : l’instauration du régime de Vichy le fit accéder à la réalité.