Sur l'auteur :
Groupe de rock français fondé en 1996 (Mickaël Furnon, Aurélien Joanin, Najah El Mahmoud). Rock proche du folk et de la chanson de variété. Le fondateur du groupe est Mickaël Furnon (qui chante aussi en solo). De l'enregistrement pour une radio locale jusqu'à la reconnaissance nationale au Zénith de Paris, le groupe n'a cessé de progresser. Après de nombreuses tournées en province, il arrête en 2007. Une résurrection avec recomposition des interprètes aura lieu ultérieurement.
Préambule :
Il faut que tu respires, par Mickey 3D, album «Tu vas pas mourir de rire», label Virgin, 2003
pollution généralisée
Synopsis :
Un triomphe pour cette chanson dont le thème résume dix mille ans d’évolution de l’homme et qui aboutit au gâchis contemporain. Une ironie mordante, des mots forts, des images qui explosent, un constat amer, une musique syncopée, assureront son triomphe. Dès le début, commencent les ennuis pour l’être humain, avec l’émergence de la logique. Avec son agressivité et son sens de l’organisation rationnelle l’homme a modifié la terre :
« La nature avançait, il n’y avait pas de chemins
Puis l’homme a débarqué avec ses gros souliers
Des coups de pied dans la gueule pour se faire respecter
Des routes à sens unique qu’il s’est mis à tracer
Les flèches dans la plaine se sont multipliées »
Aujourd’hui, nous en recueillons les fruits empoisonnés : la destruction de la faune et de la flore, et les menaces atomiques :
« D’ici quelques années on aura bouffé la feuille
Et tes petits enfants ils n’auront plus qu’un œil
En plein milieu du front, ils te demanderont
Pourquoi toi t ‘en as deux, tu passeras pour un con ».
Par la lâcheté d’une société à responsabilité illimitée qui renvoie « la patate chaude » à ses enfants, la vie deviendra impossible sur notre terre dégradée :
« T’auras beau te défendre, leur expliquer tout bas :
C’est pas ma faute à moi, c’est la faute aux Anciens »
La chanson, dont le refrain répète en leitmotiv « Il faut que tu respires », se termine dans le désespoir total :
« C’est pas joli, joli, et j’connais pas la fin
T’es pas né dans un chou mais plutôt dans un trou
Qu’on remplit tous les jours comme une fosse à purin. »
La sensibilité écologique associée à la gouaille nihiliste fin de siècle fait de cette chanson largement diffusée un petit bijou.