Sur l'auteur :
(1952-
Préambule :
Alien Earth par Megan Lindholm (Robin Hobb), Livre de poche éd., 2008, 1 vol. broché in-
1 re parution : 1992 titre original : Alien Earth
fins du monde, fins de l'humanité
Synopsis :
En 2300, la terre a été abandonnée par l’humanité. Les désastres écologiques se succédant, l’espèce humaine a été transférée sur un planète très lointaine dans le système de Castor et Pollux par l’intervention d’extraterrestres insectoïdes, les Arthroplanes, commandant des vaisseaux biologiques les « Anilvaisseaux », immenses organisme vivants de la grandeur d’une montagne au sein desquels les hommes, en vie suspendue (le Transommeil), lovés dans des « matrices biologiques », auront pu durer les siècles qu’exige une telle traversée :
« Il fit quelques pas de plus, se retourna à nouveau pour la regarder. Mais elle était plus haute que les plus hauts gratte-
Un organisme contestataire caché, « Terre Affirma » possède cependant la nostalgie des origines et désire rendre à l’homme sa patrie qui, selon ces opposants, doit depuis longtemps être débarrassé de toute nocivité. Pour en rassembler les preuves, et par chantage, ils subvertissent John, le commandant de l’Anilvaisseau « Evangeline », qui, en compagnie de son second Connie, une jeune femme issue d’un centre de réadaptation, et de l’Arthropode Tug, véritable chef de l’expédition, est sommé de rapporter des échantillons biologiques de la planète mère.
Mais Terra Affirma se méfie aussi des gentils Arthroplanes, lesquels, sous les dehors d’une bienveillante fraternité, désireraient euthanasier en douceur l’espèce humaine puisqu’ils redoutent la concurrence que les hommes pourraient leur opposer dans le domaine économique : les Aliens tiennent à garder la maîtrise de l’espace.
John, le poète, et Connie , l’inadaptée, destinés à vivre des centaines d’années en sommeil, ont pour unique interlocuteur l’Arthroplane Tug. Celui-
S’étant spécialisé dans la compréhension de l’ancienne culture terrestre, il rassemble -
« Raef bougea légèrement dans sa matrice, un frisson saccadé en réponse à une légère stimulation électrique de ses muscles. Raef était dans le cycle tonique.(…) Le corps en somme, il devait être stimulé sans subir de vieillissement ni de stress. Le mouvement des yeux confirma que Raef était en train de rêver, que son esprit avait la possibilité d’être suffisamment stimulé pour éviter les dommages psychologiques provoqués par une trop longue période d’inaction. Depuis sa cellule, l’Arthroplane vérifia les points de pulsation réciproque qui lui permettaient de piloter la matrice de Raef. Tout allait bien. L’Evangeline contrôlait elle-
L’empathie étant une nécessité vitale pour elle, elle crée un courant amical et amoureux avec Raef qui lui fournit les bases de la compréhension de l’univers.
Arrivée en orbite autour de la terre, John et Connie, suite à une avarie simulée de la navette, touchent un sol dont ils ignorent tout. Evangeline, qui a réussi à contrer l’influence de Tug malgré la douleur que le parasite lui inflige régulièrement, entend soudainement l’appel d’un petit de sa race près de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Déposant Raef sur le sol terrestre, au grand dam de Tug impuissant et malade, elle s’envole vers ce qu’elle croit être un berceau de petits Anilvaisseaux.
Pendant ce temps, John et Connie découvrent une terre dont tous les éléments –le vent, l’eau, le soleil, les animaux, etc.-
« L’océan.
Complètement immobile, elle ne pouvait en détacher son regard. Il était aussi vaste que le ciel au-
« Silence implacable. Son deuxième segment était en train de tomber. Il considéra son corps rétréci avec résignation (…) Il rompit l’inutile contact ganglionnaire et tenta de ressaisir ce qui restait de lui.(…) Sans se préoccuper de sa souffrance, il se traîna jusqu’à la cicatrice nourricière et brancha son scolex. S’alimenter. Elle ne pouvait l’empêcher de s’alimenter. Il ne savait pas très bien cependant comment son corps mutilé allait digérer les nutriments. Mais même s’il n’y avait qu’une petite partie qui atteignait son organisme, cela augmenterait forcément ses misérables forces. Se nourrir et prévoir un plan. C’était tout ce qui lui restait. »
Les quatre amis se donneront pour but de réensemencer la terre et de libérer les sœurs-
Une œuvre originale et forte d’une grande complexité, creusant, autour des problèmes d’ordre écologiques, les rapports de la poésie et de la littérature ou ceux des différents types de pouvoir.