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  • Alien Earth

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur :

    Parution : 1992

    Thème : fins du monde, fins de l'humanité


    Sur l'auteur :

    (1952-) Romancière américaine de science-fantasy. Egalement nouvelliste. A commencé sous le pseudonyme de Megan Lindholm. A passé de nombreuses années en Alaska. Ses ouvrages s'intègrent le plus souvent au courant du médiéval-fantastique. Connaît un beau succès littéraire.


    Préambule :

    Alien Earth par Megan Lindholm (Robin Hobb), Livre de poche éd., 2008, 1 vol. broché in-12 ème  broché, 542pp. couverture illustrée par Manchu. roman d’expression anglaise (USA)
    1 re  parution : 1992    titre original : Alien Earth
    fins du monde, fins de l'humanité


    Synopsis :

    En 2300, la terre a été abandonnée par l’humanité. Les désastres écologiques se succédant, l’espèce humaine a été transférée sur un planète très lointaine dans le système de Castor et Pollux par l’intervention d’extraterrestres insectoïdes, les Arthroplanes, commandant des vaisseaux biologiques les « Anilvaisseaux », immenses organisme vivants de la grandeur d’une montagne au sein desquels les hommes, en vie suspendue (le Transommeil), lovés dans des « matrices biologiques », auront pu durer les siècles qu’exige une telle traversée :
    « Il fit quelques pas de plus, se retourna à nouveau pour la regarder. Mais elle était plus haute que les plus hauts gratte-ciels qu’il ait jamais vus et si large que son regard ne pouvait embrasser d’un seul coup son énorme masse. Elle scintillait dans le soleil, ce qui la faisait encore paraître plus grosse. Son corps était d’une blancheur plus claire que le blanc : irisée, et agitée d’un mouvement constant qui captait la lumière et la renvoyait en éclats. Elle était incroyablement compacte à un moment, et tout de suite après se transformait en frémissements de dentelles, de brocarts et de rideaux de perles ondulantes. (…) Elle rayonnait de solidité en même temps que de lumière, comme une montagne neigeuse dont on aurait coupé le sommet pour y attacher des myriades d’ailes »
    Sur Castor et Pollux domine la philosophie écologiste : tout doit être biodégradable et la compétition entre les espèces, bridée ou interdite. Les anciens Terriens survivants y forment une société dirigée par le « Conservatoire », un collectif gouvernemental agissant de concert avec les Arthroplanes, qui veille à l’éradication de tout déviant. En procédant à une mise entre parenthèse de la puberté, le Conservatoire permet à l’espèce humaine d’atteindre un âge avancé et de stabiliser son agressivité.
    Un organisme contestataire caché, « Terre Affirma » possède cependant la nostalgie des origines et désire rendre à l’homme sa patrie qui, selon ces opposants, doit depuis longtemps être débarrassé de toute nocivité. Pour en rassembler les preuves, et par chantage, ils subvertissent John, le commandant de l’Anilvaisseau « Evangeline »,  qui, en compagnie de son second Connie, une jeune femme issue d’un centre de réadaptation, et de l’Arthropode Tug, véritable chef de l’expédition, est sommé de rapporter des échantillons biologiques de la planète mère.
    Mais Terra Affirma se méfie aussi des gentils Arthroplanes, lesquels, sous les dehors d’une bienveillante fraternité,  désireraient euthanasier en douceur l’espèce humaine puisqu’ils redoutent la concurrence que les hommes pourraient leur opposer dans le domaine économique : les Aliens tiennent à garder la maîtrise de l’espace.
    John, le poète, et Connie , l’inadaptée, destinés à vivre des centaines d’années en sommeil, ont pour unique interlocuteur l’Arthroplane Tug. Celui-ci, enkysté au sein de la structure nerveuse  d’Evangeline tel un monstrueux parasite la dirige au moyen du principe récompense -punition. Il la nourrit en émotions dont elle est friande, ou, si elle ne répond pas au moindre de ses désirs, la torture,  en lui infligeant des douleurs atroces le long de son circuit nerveux. Manipulateur hors pair, Tug surveille aussi le comportement des deux humains, analysant constamment leurs rêves, les infléchissant s’il en était besoin, au sein du Transommeil.
    S’étant spécialisé  dans la compréhension de l’ancienne culture terrestre, il rassemble  - bien que cela fût interdit - tous les documents historiques pour les intégrer au stock culturel de son clan avant qu’ils ne soient irrémédiablement détruits. Il a même réussi à faire se joindre au voyage, constamment lové dans sa matrice et sans que sa présence ne soit connue du couple, un authentique Terrien des origines, Raef, atteint d’un cancer stabilisé et maintenu en stase :
    « Raef bougea légèrement dans sa matrice, un frisson saccadé en réponse à une légère stimulation électrique de ses muscles. Raef était dans le cycle tonique.(…) Le corps en somme, il devait être stimulé sans subir de vieillissement ni de stress. Le mouvement des yeux confirma que Raef était en train de rêver, que son esprit avait la possibilité d’être suffisamment stimulé pour éviter les dommages psychologiques provoqués par une trop longue période d’inaction. Depuis sa cellule, l’Arthroplane vérifia les points de pulsation réciproque qui lui permettaient de piloter la matrice de Raef. Tout allait bien. L’Evangeline contrôlait elle-même le cycle de rêves de Raef depuis toutes ces années, mais c’était un domaine qu’il continuait à piloter. »
    Pendant que John, préoccupé par sa mission, combat l’influence de Tug à chacun de ses réveils, Raef est en communication constante avec Evangeline par le biais de ses rêves. Il informe et éduque peu à peu cet être extraordinaire qu’est l’Anilvaisseau. Evangeline, dont l’intelligence supérieure avait été laissée en friche par Tug, comprend alors qu’elle et les siens sont les esclaves des Arthroplanes.
    L’empathie étant une nécessité vitale pour elle, elle crée un courant amical et amoureux avec Raef qui lui fournit les bases de la compréhension de l’univers.
    Arrivée en orbite autour de la terre, John et Connie, suite à une avarie simulée de la navette, touchent un sol dont ils ignorent tout. Evangeline, qui a réussi à contrer l’influence de Tug malgré la douleur que le parasite lui inflige régulièrement, entend soudainement l’appel d’un petit de sa race près de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter. Déposant Raef sur le sol terrestre, au grand dam de Tug impuissant et malade, elle s’envole vers ce qu’elle croit être un berceau de petits Anilvaisseaux.
    Pendant ce temps, John et Connie découvrent une terre dont tous les éléments –le vent, l’eau, le soleil, les animaux, etc.- leur paraissent étranges et hostiles. Insensiblement, ils se laisseront gagner par la beauté des lieux dont ils pressentent en faire partie :
    « L’océan.
    Complètement immobile, elle ne pouvait en détacher son regard. Il était aussi vaste que le ciel au-dessus de lui. Jusqu’aux limites mêmes de l’existence, inlassablement mouvant, bleu et salé. Des oiseaux blancs et gris glissaient dans le ciel en criant. John n’était qu’une minuscule silhouette, très loin sur la plage. La tache blanche de sa combinaison abandonnée était comme une gousse vide froissée sur la grève. Il se dirigeait vers elle en se faufilant entre d’énormes rochers. La chanson apaisante de l’océan peignait le monde de couleurs plus douces. Bleus sur bleus sur verts de l’eau mouvante ; »
    Ces derniers humains sont semblables à des gnomes, sortes de trolls déformés par l’ingestion des retardateurs physiologiques.  La crainte que leur avait inspiré Raef s’étant estompée, celui-ci leur explique leur véritable nature et le rôle néfaste joué par les Arthroplanes dans le destin terrestre. Entre temps, Evangéline découvre sur l’un des astéroïdes non pas un rejeton de sa race mais une arche, une « capsule-temps » lancée jadis par des Terriens au sommet de leur gloire, contenant des milliers d’échantillons biologiques, des embryons, des formes de vie mises ici en réserve dans l’attente d’un hypothétique retour de l’humanité en son bercail. Elle revient chercher John et Connie ainsi qu’un Raef à l’article de la mort, déjouant pour une dernière fois le machiavélisme du parasite logé en son organisme :
    « Silence implacable. Son deuxième segment était en train de tomber. Il considéra son corps rétréci avec résignation (…) Il rompit l’inutile contact ganglionnaire et tenta de ressaisir ce qui restait de lui.(…) Sans se préoccuper de sa souffrance, il se traîna jusqu’à la cicatrice nourricière et brancha son scolex. S’alimenter. Elle ne pouvait l’empêcher de s’alimenter. Il ne savait pas très bien cependant comment son corps mutilé allait digérer les nutriments. Mais même s’il n’y avait qu’une petite partie qui atteignait son organisme, cela augmenterait forcément ses misérables forces. Se nourrir et prévoir un plan. C’était tout ce qui lui restait. »
    Les quatre amis se donneront pour but de réensemencer la terre et de libérer les sœurs-esclaves d’Evangeline.
    Une œuvre originale et forte d’une grande complexité, creusant, autour des problèmes d’ordre écologiques, les rapports de la poésie et de la littérature ou ceux des différents types de pouvoir.


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