Sur l'auteur :
(1926-
Préambule :
le Dernier continent par Edmund Cooper, éd.Gérard, 1974, coll. " Marabout SF ", 1 vol. broché, in-
1ère parution : 1970 titre original : the Last continent
péril jaune et guerre des races – Adam et Eve revisités
Synopsis :
Une expédition martienne visite la terre. Celle-
" La série de catastrophes qui avaient accablé la Terre avait commencé deux mille ans auparavant – avec d’abord la guerre de la Révolte noire, qui avait abouti à la destruction de Luna et à la dévastation partielle de la Terre – et elle avait eu des conséquences étranges et terribles. Les contours et l’équilibre des masses continentales et des océans avaient été radicalement modifiés. Les zones tempérées s’étaient transformées en déserts torrides. L’océan Pacifique, bombardé par des fragments errants de Luna, s’était soulevé dans un raz de marée tel que les vagues avaient pris d’assaut les plus hauts sommets des Andes, dévoré des îles, englouti le Japon, submergé la Chine et l’Australie, détruit la Nouvelle-
L’absence apparente de vie humaine permet à la mission extraterrestre de collationner toutes sortes d’observations pertinentes. Mirlena la psychologue, Kord Vengel le délégué officiel vayénite, Rudlan l’ingénieur en communications, et Carl Sinjorge le jeune physicien, forment la première expédition qui débarque dans la forêt pluviale antarctique. Ils sont Noirs tous les quatre, comme les autres Martiens. En effet, après la guerre fratricide entre Noirs et Blancs qui a décimé l’humanité, une poignée de rescapés noirs avait réussi à émigrer vers Mars. Là, ces colons ont fondé une nouvelle société calquée sur un modèle dictatorial tout en gardant une haine farouche à l’égard de l’homme blanc.
Milréna, en explorant la forêt, découvre Kymri, un sauvage blanc. Avec ses moyens technologiques supérieurs, elle le capture pour l’étudier. Elle en arrive à la conclusion que cet être blanc sous ses oripeaux de primitif, est en réalité fin et intelligent. Une attirance mutuelle de plus en plus forte lui ôte toute réticence et la confiance s’établit entre les deux êtres humains. Kord Vengel, envoyé fanatique du vanéyisme, préconise la mise à mort immédiate de Kymri. Durant ce temps, sur Mars se déroule une révolution : la doctrine officielle du vanéyisme, de type extrémiste, est combattue et le régime se démocratise.
Kymri conduit le petit groupe à Noi Lantis (New Atlantis) sa cité, pour présenter les Martiens à Urlanrey, le roi sage et avisé, père de Kymri et maître de Noi Lantis. Celui-
Alors que Kord Vengel meurt, tué par un robot, Urlandey fait capturer le couple en attendant de statuer sur son sort. La perte de la fusée qui devait ramener le groupe d’explorateurs les oblige à un long contretemps : ils resteront sur Terre pour plusieurs années. Délai profitable puisqu’au retour de Stanley, le commandant martien à la tête d’une nouvelle flottille, non seulement personne n’a été exécuté, mais encore Kymri et Mirlena attendent leur premier bébé, symbole d’une nouvelle union des races, tandis que les Martiens, débarrassé du vanéysme, seront accueillis comme des frères. Il semble que, pour un temps du moins, les luttes raciales soient éradiquées et que l’espèce humaine puisse espérer un recommencement glorieux :
"Et soudain , tous quatre éclatèrent d’un rire fou , communicatif. Les trois Martiens noirs et l’homme blanc de la Terre. Après la destruction d’un satellite et la dévastation d’une planète, après la mort d’une civilisation et d’innombrables millions d’êtres, après deux mille ans de haine fomentée sur Mars et après de longs siècles passés dans l’isolement et dans l’ignorance du dernier continent vivant de la terre, la couleur de la chair humaine avait pris moins d’importance que l’esprit qui l’animait. Tel était l’humour de Godfred. "
Récit ni trop mièvre – vu le thème abordé – ni trop cérébral, mené tambour battant, à la manière d’un space-