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  • Le Partage De L'allemagne

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : le lieutenant-colonel R. de D.

    Parution : 1913

    Thème : guerres futures 1


    Sur l'auteur :


    Préambule :

    le  Partage de l’Allemagne, l’échéance de demain,  par le Lieutenant-Colonel R. de D., Publications artistiques éd., sd, 1 vol. broché, in-octavo, 90pp. couverture illustrée d’une carte uchronique. roman d’expression française
    1 ère  parution : 1913 ( ?)
    guerres futures 1


    Synopsis :

    Le « Partage de l’Allemagne » est une réponse au « Partage de la France », paru un an auparavant. Prédisant comment l’Etat français sera aboli, le pays dépecé et intégré au «Gross Deutschland ».  Le lieutenant – colonel R. de D., dont le sang ne fit qu’un tour  à cette lecture, s’est senti une âme vengeresse. « Finis Germaniae » sera son mot d’ordre. A travers une approche rigoureuse – dit-il - , il montre à son tour le processus de mise à mort de l’Allemagne par une guerre rapide, joyeuse et enthousiaste.
    Son récit ne comporte aucune scène de carnage, ni manœuvres politiques, ni croc-en-jambe diplomatiques,  ni revers bleu - horizon.  C’est par une alliance franche et cordiale entre les membres européens (en gros toutes les nations sauf celles de la Triple Entente) que, par la « Furia Francese », à l’aide de généraux remarquables s’appuyant sur des soldats prêts à mourir pour la patrie dans la joie, que les victoires s’accumulent sur terre et sur mer, conduisant tout droit vers Berlin. Partout des peuples heureux d’être débarrassés des Prussiens, en tous lieux des soulèvements populaires contre les oppresseurs teutons, partout des accueils chaleureux pour les libérateurs –même dans certaines régions autrichiennes. Des faits ?
    L’organisation déficiente de l’ennemi ajoutée à son orgueil qui, attaquant le long des frontières de l’Est sans préparation, sûr de remporter une victoire aisée sur des Français en décadence, rate d’emblée son entrée en guerre. A cette illusion répond notre appareil militaire, parfaitement ordonné, parfaitement réglé, qui achemine dans l’ordre nos soldats sur le front, avec des armes nouvelles :
    « Ces petites flèches étaient en fil d’acier écroui, d’une longueur de dix centimètres, d’une épaisseur de 1millimètre, très pointues d’un bout, aplaties de l’autre pour former deux petites ailettes hélicoïdales qui, en tombant, devaient faire tourner la flèche afin d’orienter sa pointe vers la terre. Les essais avaient démontré qu’une  de ces flèches, parfaitement droite, bien pointue, bien écrouie, tombant d’une hauteur de 800 mètres, était capable de traverser un homme de part en part. Enfin le poids de l’unité était de 1 gramme. Un avion de puissance moyenne pouvait donc emporter 150 000 de ces fléchettes dont le poids total était de 150 kilogs (sic). Quant au procédé de jet, il consistait à les laisser tomber régulièrement à l’aide d’un semoir tenu à la main. »
    Pendant que deux régiments français se font tailler en pièces pour contenir la ruée de l’ennemi, le reste de l’armée s’enfonce comme un coin en Lorraine et en Alsace, aidés par les sabotages des autochtones, qui n’ont jamais digéré la défaite de 1871 :
    « Ce fut pendant deux jours,  une lutte épique, où tous, depuis le chef placé au plus haut degré de la hiérarchie jusqu’au dernier troupier, se défendirent sans compter et firent preuve de l’abnégation la plus pure et de l’esprit de sacrifice le plus complet. (…)  Résolus à mourir plutôt que de manquer à la mission qui leur avait été confiée : donner au reste de l’armée le temps d’arriver, ils ne cédaient le terrain que sous l’effort des baïonnettes infiniment plus nombreuses et après avoir infligé à leurs ennemis des pertes qui leur faisaient chèrement payer les succès partiels obtenus. »
    Les Français culbutent l’ennemi et le poursuivent au-delà du Rhin, cavaliers et fantassins se montrant d’une redoutable efficacité.Les autres pays participent à l’assaut. La Russie, qui guigne vers Berlin, en espérant augmenter son glacis protecteur. L’Angleterre, dont le sens de l’équilibre est bien connu, qui pense développer sa domination économique en Atlantique. L’Espagne qui lorgne vers les colonies d’outre-mer. Les pays baltes qui ont maintes fois soufferts des exactions prussiennes et autrichiennes. Dans le Sud, l’Italie, qui n’arrive pas à se forcer un passage dans les Alpes, et dont la flotte, immédiatement anéantie, ne pourra acheminer les renforts de ses colonies d’Afrique du Nord. L’Autriche elle-même, embarrassée par la Hongrie, et dont les intérêts sont divergents de ceux de la Prusse :
    « Au bout de ce délai de 30 jours, non seulement les Allemands étaient battus à l’ouest ; mais sur la frontière de l’Est le danger devenait pressant, car trois armées russes étaient sur le point de déboucher de la région de Varsovie. Et ce n’était pas l’Autriche qui pouvait être d’un grand secours à la Prusse. Dès le début de la guerre, elle avait eu les plus graves désordres à réprimer dans l’intérieur. Tous les peuples divers qui la composent, toujours en bouillonnement, toujours bataillant pour la conquête de leur autonomie, avaient cru enfin l’heure venue, de la liberté.
    La Bohême s’était proclamée indépendante. Le drapeau tchèque avait été arboré à Prague. A Trieste, le préfet autrichien avait été massacré. Partout, dans les nations de races slaves : Ruthènes, Tchèques, Slovènes, Croates, on acclamait le nom de la Russie ; il n’est pas jusqu’à la Hongrie qui ne témoignât d’une tiédeur inquiétante… »
    La lenteur de la mobilisation russe qui aurait pu apparaître comme un avantage pour l’Allemagne, se retourne contre elle lorsque, harcelée d’un côté par les rapides troupes françaises, elles tombent dans la nasse russe enfin tendue du côté de Berlin.
    Si, sur terre, les victoires s’accumulent, sur mer, la confrontation tourne très vite en faveur de l’Alliance. Les Anglais, déjà maîtres en Atlantique, se faufilent en mer du Nord et en Baltique, pilonnent les villes hanséatiques. En Méditerranée, la partie est jouée : les Italiens, à genoux,  leur laissent toute la mer à courir :
    « Certes les adversaires s’étaient bien défendus ! Ce fut, durant des heures, une vision d’enfer dont nul peintre, plus tard, ne pourra rendre l’effroyable et tragique beauté. Ceux qui y assistèrent conserveront toute leur vie, la vision de ce spectacle fabuleux: des énormes tourelles crachant, vomissant le feu ; des canons énormes de 370 et de 420 dont les détonations étaient si monstrueuses qu’elles secouaient la mer et faisaient trembler les masses des navires ; des projectiles énormes arrivant en trombes dévastatrices et éventrant les cuirasses les plus épaisses ;Des gerbes d’eau fusant jusqu’à des hauteurs insensées et retombant en tornades parmi les marins excités. Puis, au milieu de tout cela, de ce cataclysme, des sous-marins surgissaient des gouffres, apparitions fantastiques et soudaines, pour replonger plus loin. Il en fut qui ne reparurent jamais ! »
    D’ailleurs la France, fille aînée de l’Eglise, sera aidée par la providence. Au début de la guerre, lors d’une audacieuse action aérienne, une bombe, lâchée au-dessus de la demeure du Kronprinz, tuera celui-ci, démoralisant  les Allemands dès l’ouverture des hostilités. Finalement, lorsque les belligérants entrent dans la capitale du Reich, il n’y plus d’armée, plus de chefs, plus d’Allemagne. Par le nouveau traité de Berlin, le pays sera démembré. Ne subsistera que la Thuringe en tant que pays autonome. Le Bade-Wurtemberg ira à la France, l’Angleterre s’octroie les anciennes colonies allemandes de l’Est Africain, le Danemark récupère le Schleswig-Holstein, la Belgique étend son territoire jusqu’au Rhin, l’Espagne acquiert l’Ouest africain, enfin les frontières de la Russie passeront au-delà de Berlin et de l’Elbe moyen.
    L’Italie sera bridée, avec interdiction de construire une flotte de guerre comportant plus de dix cuirassés. Les états balkaniques, pour leur aide précieuse, se partagent Bosnie, Herzégovine, Slovénie et Croatie. L’Autriche, réduite de moitié, portera en germe, grâce à la diplomatie française, de futures dissensions avec ce qui reste de l’empire déchu, qui empêchera à jamais une nouvelle union avec la Prusse.
    Ce texte constitue un témoignage intéressant, à travers une guerre conjecturée, de l’inconscient collectif français. Ce que la France aurait souhaité met davantage en relief la tragique distorsion d’avec la réalité de la guerre de 14-18, celle qui enverra mourir des millions de jeunes dans les culs de basse fosse que forment les tranchées de Verdun et d’ailleurs, sous le commandement d’incapables somptueux, tels que les Gamelin, purs produits d’une nomenklatura militaire « fin de race » semblables, dans leur criminelle insouciance,  aux officiers prussiens bouffis de morgue, dans leurs bottes et sous leur casque à pointe.


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