Sur l'auteur :
(1876-
Préambule :
l’Ennemi du monde entier par Jack London, pp. 25 – 60 in « Histoires des siècles futurs », UGE éd., 1974, coll. «10/18 » N°863, 1 vol. broché, recueil de nouvelles, in-
1ère parution: 1908 titre original : The ennemy of all the World
savants fous et maîtres du monde
Synopsis :
Dès sa naissance Emile Glück avait de quoi haïr le genre humain. Orphelin, rejeté par sa mère d’adoption, méprisé par les femmes, poursuivi par la justice pour un crime qu’il n’avait pas commis, traqué par les journalistes, il développa un ardent désir de vengeance qui se concrétisa dans une extraordinaire découverte :
« Il venait de trouver l’arme silencieuse et secrète qui lui permettrait de se venger du monde entier. Sa découverte, qui mourut avec lui, le rendait maître de la direction et de la portée de la décharge électrique. A l’époque, ce problème n’était pas encore résolu –il ne l’est pas encore tout à fait de nos jours -
Dirigeant à son gré les décharges électriques, il commença à assassiner les individus proches qui l’avaient fait souffrir, puis augmente progressivement son champ d’action. Sa haine brûlante, englobant l’humanité entière, alla jusqu’à provoquer une guerre entre l’Allemagne et l’Amérique :
« Ce fut encore lui qui occasionna la terrible guerre entre l’Allemagne et l’Amérique, au prix de 800 000 vies humaines et de dépenses incalculables (…) l’Allemagne ne désirait pas la guerre. En témoignage de ses intentions pacifiques, elle envoya sept cuirassés en visite aux Etats-
Ce fut le fin limier Silas Bannerman qui, grâce à son intuition extraordinaire de détective, parvint à arrêter Glück. La condamnation à mort que subit ce dernier laissa le criminel de glace. Il refusa avec entêtement de révéler le secret de son arme extraordinaire à ses semblables considéré par lui comme égoïstes et pervers avec le seul regret de n’avoir pu totalement les éradiquer.
Dans « l’ennemi du monde entier », le thème du savant fou subit un traitement particulier. La démarche de Glück est, sinon excusable, du moins expliquée. Sa vengeance concerne tout le monde à travers des individualités concrètes. Enfin, le pessimisme profond de l’auteur dans son rapport à la morale humaine fait souffler un vent de désespoir devant toute forme possible de gouvernement.