Sur l'auteur :
(1876-
Préambule :
une Exploration polaire aux ruines de Paris par Octave Béliard, in «Lectures pour Tous» , septembre 1911. illustrations par Lanos (rééditée in " le Décapité vivant et autres récits d’outre temps " sous le titre " la Découverte de Paris ", pp. 197-
1 ère parution : 1911
la nouvelle glaciation – archéologie du futur
Synopsis :
"L'aéronef planait dans la nuit polaire. On était, le lecteur l’a compris, au dernier âge du monde. La terre était envahie par le froid. (…)La double calotte blanche qui couvre les pôles de la terre était descendue lentement, avec les siècles, vers les contrées tempérées, et maintenant sa frange atteignait presque les tropiques. "
Trois intrépides explorateurs, Tulléar, Fandriana et Atanibé, en provenance de Tananarive et amoureux de Victor Hugo, comptent vérifier l’existence des ruines de Paris, englouties sous les glaces. Par un heureux coup du destin, ils atterrissent avec leur avion là où des monuments encore reconnaissables signalent la présence de la cité détruite. Cachant l’aéroplane dans ce qui reste du Panthéon, ils vont de merveilles en merveilles reconnaissant les tours de Notre-
" Les vieilles tours se dressaient, formidables, vivantes, animées. Un peuple entier en occupait toutes les anfractuosités, courait sur leurs galeries, agitant des bras noirs, bombant des ventres en tuniques blanches, poussant des clameurs discordantes. L’usure du temps avait rongé les pierres, creusé partout des escaliers, transformé en rocher l’œuvre des hommes, et par ces escaliers, par ces crevasses, montaient de terre des défilés bizarres, archaïques, jamais vus. Tout à coup Atanibé poussa un grand éclat de rire. " Ce sont des pingouins " fit-
Tulléar, Fandirana et Atanibé n’entendent pas leur servir de plat principal. Ils leur échappent en se calfeutrant en un lieu souterrain et découvrent – ô merveille ! – la Vénus de Milo encore entière (si l’on peut dire) parmi d’autres trésors artistiques éparpillés dans les salles souterraines du Louvre.
Tout en admirant ces découvertes, ils entrent en contact avec un Parisien primitif et dégénéré vivant dans les ruines. Celui–ci rameute ses congénères pour une poursuite impitoyable dans les tunnels et couloirs désaffectés du métropolitain de l’ancienne capitale. De justesse, ils échappent aux primitifs en émergeant près du Panthéon, regagnent leur aéroplane, décollent en hachant menu les quelques acharnés qui s’étaient accrochés à l’engin. Mettant cap au sud, ils regagnent leur douillet pays tropical pendant qu’un printemps tardif caresse le champ de ruines parisien :
" La ville se dévêtait lentement de ses robes d’hiver qui glissaient avec un frou-