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  • Au Temps De La Grande Anarchie

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Pierre DOMINIQUE

    Parution : 1933

    Thème : menaces idéologiques


    Sur l'auteur :

    (1889-1973) De son vrai nom Dominique LUCCHINI, docteur en médecine. Ecrivain, journaliste, pamphlétaire français. Très engagé à droite (Action Française de Maurras). Devint directeur de l'Office Français d'Information durant la guerre. Anti-nazi viscéral. A écrit de nombreux ouvrages historiques, pamphlets et romans. A collaboré au Crapouillot et à Rivarol dont il devint le rédacteur en chef. Prix de la Société des Gens de Lettres.


    Préambule :

    Au temps de la grande anarchie par Pierre Dominique, pp. 320 – 322,  in journal " Vu , fin d’une civilisation " N°259, 1 er  mars 1933 ; nouvelle d’expression française. réédité in " le Bulletin des Amateurs d’Anticipation Ancienne " N° 31, mai 2003
    1 ère  parution : 1933
    menaces idéologiques


    Synopsis :

    Au temps de la Grande Anarchie ou le jour ordinaire du citoyen Dupond à Paris sous le régime de la nouvelle Commune. Se réveillant tôt le matin, sa seule occupation de la journée est de trouver de quoi survivre. Le troc s’est substitué à l’échange monétaire, l’argent – monnaie d’état - n’ayant plus aucune valeur, car soumis à une inflation énorme. Replongé en plein moyen âge, Dupond, qui partage sa chambre avec des miséreux, espère troquer un rideau, un réveille-matin et un vase contre des souliers ou de quoi subsister. Longeant des bâtiments officiels dévastés, se méfiant des mouchards et de la police, se fondant dans une foule de clochards et de crève-la-faim, il pousse jusqu’au marché aux bestiaux des Champs Elysées :
    «Place de la Concorde, c’était une armée de voitures rangées le long des trottoirs. Chacune servait de boutique avec un chargement de fruits et de légumes, et la foule passait entre les rangs, poussant très haut cette rumeur affairée et joyeuse, commune à tous les marchés. Dupont traversa la place en grognant. Il n’avait rien à faire au marché aux légumes, pas plus qu’aux Champs-Elysées où se tenait le marché au bétail et qui était pourtant bien curieux. On y vendait surtout de la volaille et des lapins car beaucoup de Parisiens élevaient des lapins (…) on y vendait aussi des moineaux, des pigeons, des chiens, des chats, des rats. Le rat engraissé faisait prime sur le marché, ainsi que le pâté de rat, très poivré et qui emportait la bouche. »
    Le Palais-Bourbon, devant lequel il passe, sert de logement à la plèbe.Dans tous les parcs et jardins publics de Paris, l’on cultive des légumes. Partout, les échanges improvisés permettent de se fournir en bimbeloterie, comme chez les bouquinistes des quais de la Seine. Les transports publics, remplacés par des charrettes à bois, sont inefficaces et lents. Quoique certaines lignes de métro fonctionnent encore, les stations sont habitées par une populace qui y a pris ses quartiers depuis les dernières attaques ennemies au gaz :
    « Le bombardement aérien de Paris, la guerre civile, les incendies avaient fait d’une bonne part de la capitale ce champ de ruines. Beaucoup de rues se trouvaient barrées par les écroulements ; les façades noircies ou trouées surgissaient à tout bout de champ ; il pleuvait dans le Louvre ; l’Arc de triomphe n’était plus qu’une masse de pierres pilonnée d’obus, décorée de groupes informes ; et l’Opéra, ruinée par l’incendie montrait, vu du dehors, une façade crevée le long de laquelle pendaient des poutres, tandis qu’au dedans c’était un désert noirâtre, vaguement herbu par endroits, et traversé la nuit par des ombres incertaines d’ivrognes qui, du Temple écroulé de la musique, poussaient vers la lune d’ignobles chansons. »
    la police municipale et la troupe essaient en vain de trouver du blé chez les paysans de la région de Bourges ou de Chartres qu’elles spolient de leurs terres. Chaque ville est devenue autonome et traite isolément avec les pays étrangers:
    « Notre Commune à nous, jusqu’où va son pouvoir ? On parle de Melun : le fait est qu’on se bat à Melun. Les gens du Midi, avec Marseille, sont indépendants. Le gouvernement de Bourges, eh bien, il paraît qu’il traite avec le Japon au sujet de certaines îles d‘Océanie. »
    Paris s’administre elle-même, vivant sur l’exploitation sauvage d’une plèbe sous-alimentée. Les voleurs courent les rues. Les femmes, en échange d’une poignée de riz, se prostituent. Les appartements ne restent pas longtemps inoccupés :
    « Dans tous les appartements abandonnés des sans-logis avaient pénétré, s’étaient installés comme des coucous dans le nid des autres ; On avait parfois enlevé des portes, des meubles, des planchers pour les brûler.»
    Dupond, qui a fait un bel échange, s’est trouvé des souliers neufs et un petit sac de riz. Il arrive même à s’offrir une bouteille de vin et un déjeuner consistant au restaurant, soulevant l’animosité de ses voisins. Ayant eu vent de la possibilité de se procurer du charbon dans une gare SNCF, il participe à la curée générale avant que la troupe n’arrive. Il échappera de peu aux soldats, emportant quelques blocs de charbon et laissant sur le quai de nombreux cadavres de fusillés. En somme, une excellente journée, qui, pourtant, se terminera mal. Trop confiant en sa bonne fortune, il ne pourra éviter des agresseurs, qui, le dépouillant de tout, le laissent sans défense :
    «Ses agresseurs le jetèrent dans un renfoncement, lui enlevèrent brutalement son veston, sa chemise, sa culotte, ses souliers, et, bien entendu, les provisions qu’il portait. Mais quand ils en furent à l’argent, ils rirent très fort et le lui laissèrent : - Garde-le, tu t’achèteras un journal avec… » Content d’être encore en vie, Dupond rentre chez lui.
    Une charge féroce travaillée au scalpel, qui analyse dans le détail les malheurs quotidiens d’une France en lambeaux soumise à une politique socialisante et partageuse. Vision d’un avenir sombre mais plausible.


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