Sur l'auteur :
Préambule :
En pleines perturbations cosmiques par Arthur Togab, pp. 259 – 332, Librairie V. Roger éd., 1911, 1 vol. broché, in "Fantasies fantastiques", recueil de nouvelles, 336pp. couverture muette. nouvelle d’expression française
1 ère parution : 1911
menaces cosmiques
Synopsis :
Un jeune couple, dans une maison qui respire le bonheur, située près de Fos sur mer, dans le sud de la France. Elle, avec amour et tendresse, élève ses deux petites filles jumelles , et un nourrisson. Lui, investi de son devoir paternel, veille jalousement sur leur bien-
Avec un violent effort sur lui-
« Sous une dense grappe d’astres auquel nul n’eût été capable d’attribuer un nom, planait un météore composé de six petits disques symétriques, piqués à égale distance d’un globe dont le cercle d’illumination paraissait égaler l’orbe que naguère nous désignions poétiquement sous le nom de Séléné. Ce foyer central épandait des ondes lumineuses changeantes, tantôt pourpres, tantôt opalines. Sa zone équatoriale était rayée d’un anneau présentant quelque analogie avec celui de saturne captif au réticule d’un puissant cristal. Des petits disques qui lui servaient en quelque sorte de pignons, les uns étaient verdâtres et marbrés de facules blanches, les autres roses. A vue d’œil le diamètre de ces satellites étaient inférieur d’un quart à celui du corps dont ils recevaient l’impulsion(…) Au zénith resplendissait, clef de voûte fascinatrice, une constellation hélicoïdale dont chaque unité – j’en comptais seize-
«Les rares télégrammes que j’ai reçus de Paris, à l’ouverture, et qui tous avaient trait à cette perturbation effroyable, signalaient des points les plus divers de la planète, des résultats identiques : « Déconcertantes dépressions du baromètre…, affolement de l’aiguille aimantée ; l’orient reste inactif. » Chacun se perd au champ sans bornes des conjectures ; les célébrités astronomiques sont à quin. C’est par milliers que l’on compte les cas de décès subits attribuables à ce maudit abaissement de température. A la suite d’une secousse comme jamais encore n’en a enregistré mémoire d’homme, le globe terrestre a dû subir un formidable déplacement…Déplacement des pôles…
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« Le limbe de l’astre venait d’émerger des imprécises vagues du brouillard. Il n’avait pas sa douceur habituelle , le premier rayon matinal ; tel un jet de lave épandu d’une secousse, il térébrait pour ainsi dire, chacun des corps sur lesquels bondissait sa lumière aveuglante ; il n’était plus nourricier, mais consomptif ; plus accompagné d’ombres lavées d’or et de lapis, mais d’un extraordinaire flux de couleur analogue à celle que prend l’onde sous le brusque écrasement des myriades de murex (…) Machinalement j’avais ramené l’une des persiennes pour mettre, entre cet astre horrible et nous, une sorte de bouclier. Lui, surgissait avec une implacable furie, aspirant la mer, faisant crépiter l’herbe et la pierre, fendant le sol, accueilli, de tous côtés, par des hurlements.(…) La chaleur devenait insoutenable. Devant nous, les persiennes, comme sous la fièvre de mille cisailles, éclataient. La maison se transformait en fournaise. Au-
« Julienne, oh ! que tu dois souffrir !
Pas de réponse, mais ses yeux, toujours ouverts sur les miens, avaient pris une fixité terrifiante. Les plaintes des fillettes avaient cessé. »
Une nouvelle d’un auteur parfaitement inconnu, à l’inventivité formelle extraordinaire, desservie par une volonté systématique de « faire du littéraire ». Gageons que le style amphigourique et précieux, un vocabulaire incompréhensible pour le lecteur d’aujourd’hui (quelques exemples:muges–adamantin-