Synopsis :La fin du monde a eu lieu, inexplicablement, laissant en présence un couple, Claire et Jacques. Lui, dernier représentant mâle sur terre, du moins le croit-il, convoite Claire, qui se refuse à lui, comme d’habitude dans ces cas-là. Elle espère encore revoir Bernard, un énarque, à qui elle était fiancée.La situation semble bloquée jusqu’à l’apparition d’un robot, dit « la Puce Thomson », dévoué à leurs personnes et dont la présence reste mystérieuse. Il faut dire que le couple, maintenant qu’il est seul sur terre, arrive à concrétiser ses fantasmes inconscients et crépusculaires. C’est un de ces soirs qu’apparaîtra le fameux Bernard, vêtu en barbare et accompagné par trois jeunes filles niaises et à peine nubiles.
Il dit s’appeler Beluga le Barbare et vient reprendre son bien, c’est-à-dire Claire. Très agressif à l’égard de Jacques, Beluga lui cherche querelle. Les deux hommes se battent à coups de tisonnier et d’épée. Jacques sorti vainqueur du combat, Bernard s’effondre en pleurnichant, prêt à écouter son adversaire dans sa tentative d’expliquer leur vécu, ce que le lecteur attend aussi avec impatience. Pour Jacques, cette situation étrange est au fond banale ; il ne s’agirait que de la mise en scène du fameux triangle classique, le mari, la femme et l’amant, mais vu du côté d’extra-terrestres qui, siégeant dans des univers parallèles, se délecteraient du spectacle ! En projetant dans l’esprit de chaque être humain l’illusion qu’il est le dernier représentant de son espèce, ils analyseraient une sorte de pantomime grotesque pour leur édification personnelle. D’ailleurs le robot et les filles niaises ne seraient que des éléments non essentiels au déroulement du récit. (Le lecteur partage cet avis).
Cette thèse aurait quelque vraisemblance puisque, ailleurs, au fond de l’espace-temps, deux extraterrestres, l’un appelé « le Maître » et l’autre dit « Blorg » arrêtent leur surveillance pour rendre compte de leurs actes au « Conseil Impérial » dont ils relèvent.. Mais, peut-être, tout ceci n’est-il au fond qu’un rêve dont sortent nos trois protagonistes après une soirée exagérément arrosée.
Une tentative (ratée) de présenter les situations de la dramaturgie classique sous les oripeaux de la science-fiction. En s’emparant du schéma éculé de « la fin du monde », par une intrigue des plus banales, assaisonnée d’une distanciation qui se veut ironique, émaillée de «private jokes », l’auteur espère captiver son lecteur. Mais non!. Ledit lecteur se félicite finalement que ce texte très court ait eu une diffusion confidentielle.