Sur l'auteur :
Préambule :
L’Age de plomb par Henri Falk, éd. A l’Oeuvre, sd (1919), 1 fascicule broché, in-12 ème, 90pp. couverture illustrée par Hautot. roman d’expression française
1 ère parution : 1919
menaces cosmiques
Synopsis :
Une épidémie très curieuse semble affecter les animaux du Gabon , des oiseaux qui se déplument, des chiens et des chats qui perdent leurs poils, etc. C’est ce que constate le Lieutenant-
Née en Afrique, la vague pandémique gagne le Nord. Parmesif, inquiet, se déplace à Paris où l’un de ses vagues cousins, astrophysicien de son état, aurait découvert la cause du phénomène. Galfo – c’est son nom -
Heureusement, le plomb est imperméable aux radiations. En vertu de quoi, le savant préconise de développer des protections en plomb ! Un capitaliste américain, accompagné de sa fille (qui tombera amoureuse de Galfo) arrachera au physicien son secret, et prendra une avance considérable sur ses concurrents en rachetant avant eux toutes les sources d’approvisionnement en plomb. Peu de temps après, dans les pays bourgeois, triomphe l’ingéniosité humaine : les gens pauvres se calfeutrent chez eux. Quant aux autres, ils s’équipent , qui d’un « pararais » (variété de parapluie anti-
« Ils (= les vêtements) représentaient un tel poids que la marche et même tout mouvement devenaient extrêmement pénibles : le chapeau pesait environ trois kilogs (sic !), c’était un véritable casque ; les chaussures, du poids de sept kilogs, clouaient les pieds au trottoir. (…) On traîna les enfants dès l’âge de six ans, dans des voiturettes couvertes d’une bâche plombée, et on les maintint au logis sous de petits toits de plomb en feuilles avec défense de bouger. Cette interdiction, qui entraînait celle de se livrer à leurs jeux coutumiers, entraîna une épidémie inconnue jusqu’à ce jour de mélancolie infantile. »
Les maisons seront couvertes de toiture en lames de plomb. Les animaux familiers mêmes, chiens, chats, chevaux sortent équipés ainsi. Le mode de vie des populations se modifie car toutes ces protections, très lourdes, condamnent les gens à une démarche d’escargot. Ceci sera à l’origine d’une nouvelle mode « plombée » :
« Dans les rues, l’aspect général des passants, qui avait d’abord été celui de pachydermes, devint, grâce à l’ingéniosité des tailleurs et des couturiers, celui de gigantesques insectes : les manteaux de toutes sortes, très amples, aux couleurs de métal sombre, semblaient les élytres d’énormes coléoptères, surtout chez les femmes qui accusaient encore la ressemblance par leurs chapeaux à aigrettes, pareilles à des antennes, et par leurs jambes fines semblables à des pattes de scarabées. »
Quant à la végétation, elle est condamnée à disparaître :
« la destruction des végétaux constituait le pire désastre. Car sans plantes, plus d’animaux, et sans animaux, plus d’hommes. La conception qui sembla la plus pratique fut d’élever, sur de larges étendues, des charpentes que l’on toitura de verre plombeux, et l’on rassembla le cheptel sous ces « abris à pâturages ». Sous le verre au plomb la prairie vécut ; partout ailleurs elle végéta, puis inclina vers la mort. Quant aux arbres, nul remède. Ainsi l’été naissait à peine et déjà se mourait un paysage d’automne, ou, plutôt un paysage d’aspect rude, morne et brûlé, tel qu’aux approches des grands déserts. Il semblait qu’une lèpre, issue des abîmes, rongeât lentement la chair terrestre jusqu’aux pierres qui sont les os. Et, dans les pays sauvages, les peuplades décimées s’entre’égorgeaient sans merci, chacune attribuant le fléau à la malice de ses voisines. »
Parmesif, prévenu à temps par Galfo, et Blackhurst , le banquier américain devenu entre-
Une petite nouvelle exécutée avec ironie et finesse axée sur un thème innovant pour l’époque, l’influence des radiations nocives sur l’être humain, qui sera appelé à un grand succès dans le genre.