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    Bienvenue dans la Base de Données des livres !

    Vous y trouverez des ouvrages post-apo que la communauté souhaite partager. Il vous est possible de rajouter des fiches de livres, alors partagez vos trouvailles avec la communauté FoGen ! Une grande partie des ouvrages que vous trouverez sont ici grâce au travail de Jacques Haesslé sur son site : http://destination-armageddon.fr/index.html. Un grand merci à lui pour son travail exceptionnel !

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  • 711 livres

    1. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 2 Auteur: William TENN Parution: 1958
      Jerry Franklin est plénipotentiaire et fils du sénateur de l’Etat de New York, envoyé avec son compagnon Sam pour négocier l’arrêt de l’expansion territoriale en direction de l’Est entreprise par les Séminoles. A sa grande surprise, ce sont les Sioux, déjà présents à Trenton, qui l’accueillent. Le vieux chef Trois-Bombes-à-Hydrogène, plein d’humanité et de pitié envers Jerry comprend les difficultés de sa démarche, contrairement à son fils  Faiseur-de-Radiations, empli de haine et de mépris pour ces Blancs, dégénérés rétrogrades, osant se dresser sur son chemin. La situation américaine a fondamentalement changé dans les temps futurs. Les Blancs se sont exterminés. Abâtardis, redevenus des sauvages, sans forces et sans technologie, ils sont profondément divisés, l’état fédéral et les titres du pouvoir n’étant plus que des leurres.
      Partout subsistent encore de petites enclaves, comme celle de New York. Partout, dénonçant les multiples traités signés avec les Blancs, les nations indiennes revendiquent leurs territoires de jadis. Plus organisés, plus avancés technologiquement (ils ont même des lampes à pétrole !), ils avancent, comme le font les Séminoles, dans les diverses régions en éradiquant ce qui reste de la race blanche :
      « Oui, à quoi pouvons-nous donc encore renoncer ? Et où pouvons-nous nous retirer encore ? Il ne reste rien des Etats-Unis d’Amérique, juste quelques kilomètres carrés et il faudrait que nous nous éloignons encore ? Du temps de mes ancêtres, nous étions une grande nation d’un océan à l’autre, d’après les légendes de mon peuple, et maintenant nous sommes misérablement entassés dans un coin de notre terre, affamés, sales, malades. Notre race s’éteint et on continue à nous humilier. »
      Jerry, malgré les cadeaux extraordinaires qu’il a apportés au vieux chef, ne réussit pas dans son entreprise de médiation. Trois-Bombes-à-Hydrogène consent pourtant à un échange, lui offrant une arme merveilleuse (un pistolet !) et lui permettant d’emmener la fille du « Président à la Cour Suprême des Etats-Unis », une jeune femme blanche, otage consentante des Sioux parmi lesquels elle désire s’intégrer en fréquentant le fils du chef.  Jerry, avec Sam, saoûlé à mort par les Indiens, suivit le conseil amical de Sylvester Thomas, un Noir ambassadeur auprès du vieux chef, conseil donné en raison de sa très vieille appartenance aux valeurs de la nation américaine :
      « Dans quelques heures, votre gouvernement ne sera plus qu’un souvenir. Le chef avait eu vent de ce projet, c’est pourquoi il lui a semblé nécessaire d’établir une sorte de tête de pont sur la côte avant que tout cela ne soit entériné. En occupant le New Jersey, il empêche la jonction des Séminoles et des Ojibwas. Mais il s’est pris d’amitié pour vous, comme je vous l’ai dit, et il voulait que je vous avertisse pour que vous ne retourniez pas chez vous.
      Ils devraient galoper droit vers l’Est et s’éloigner d’un pays où ils n’auraient plus leur place. Au bout d’un trajet chaotique où son cheval a failli être dévoré plusieurs fois par des réfugiés blancs affamés qui fuyaient devant l’avancée des Séminoles, Jerry rencontra l’amiral Chester, chef suprême de la flotte des Etats-Unis, trois goélettes de quinze mètres de long, que ce dernier mit à sa disposition. Peut-être, en faisant route vers l’Est, vers une Europe aux mains des Tartares, vers ces « terres légendaires où l’homme blanc a le droit de vivre debout », y aura-t-il encore un avenir possible?
      Une nouvelle très fine, magnifiquement écrite qui joue à la fois sur les peurs d’un avenir  douteux et sur l’esprit de revanche des races qu’opprimèrent jadis les Blancs américains. Avec une mordante ironie et une efficace simplicité, l’auteur, à travers la distanciation que provoque l’inversion des situations, crée un malaise propice à une réflexion sur l’histoire récente de ces peuples. Un petit bijou!

    2. Type: livre Thème: le dernier homme, Adam et Eve revisités Auteur: Alfred BESTER Parution: 1941
      Crane rampe vers la mer sur un désert de cendres :
      " Crane s’aperçut qu’il pleuvait. Il enfouit son visage dans la cendre tiède et fangeuse pour tenter d’en sucer un peu d’humidité. Puis, en gémissant, il reprit sa reptation. "
      Dernier homme sur Terre, il est directement responsable de la catastrophe qui a frappé l’humanité; il avait tenté d’atteindre la Lune grâce à un carburant , un catalyseur liquide de son invention, malgré les objurgations de son collègue Hillmeyer et les réticences d’Evelyn, son amie. L’objectif n’a pas été atteint et le catalyseur, en retombant sur Terre, a affecté tous les noyaux atomiques ferriques de la planète. L’humanité ainsi que toutes les espèces animales ou végétales ont disparu. Le monde s’est couvert d’une couche de cendres. Crane, qui a réussi à sauter en parachute, reste seul en proie à ses remords et soumis à des hallucinations. Son unique but avant de mourir est d’atteindre la mer:
      " Alors il comprit pourquoi il était revenu à la mer. Ni Adam ni Eve n’étaient nécessaires. Seule la mer, source de toute vie était indispensable. La mer qui l’avait rappelé à elle afin que la vie puisse continuer... Doucement, les eaux le bercèrent. Doucement... gentiment... la source de toute vie berça le dernier-né de l’ancien cycle, qui allait devenir le premier-né du nouveau. Les yeux déjà vitreux, Stephen Crane sourit aux étoiles disséminées au hasard dans le ciel, des étoiles qui n’avaient pas encore formées les constellations familières - et ne les formeraient pas avant cent millions de siècles. "
      Une nouvelle lestement menée avec une double chute. Ecrite en 1941,  elle insiste sur la crainte qu’inspirait l’idée de réaction en chaîne atomique par une arme récente, mal connue et redoutable.

    3. Type: livre Thème: sociétés post-cataclysmiques 1 Auteur: Philip K. DICK Parution: 1965
      Dr Bloodmoney ou la vie quotidienne après la catastrophe nucléaire qui frappe la Californie dans la région de San Francisco . Le récit est centré sur un groupe de personnages dont le destin s’entrelace au fur et à mesure que se développe la tragédie. Ils se connaissent parce qu’ils habitent la même rue ou parce que, après l’effondrement du système social, ils se retrouvent dans la même communauté de survivants.
      Il y a tout d’abord le Dr. Bluthgeld (Dr. Bloodmoney). Personnage étonnant qui a assumé des formations scientifiques et a été responsable en partie de la pollution atmosphérique dans cette région. La catastrophe nucléaire le plonge dans une paranoïa profonde avec un immense sentiment de culpabilité. Il se croit le seul coupable du déclenchement des hostilités:
      " Il (= Bluthgeld) s’immobilisa. Planté là, au milieu d’un croisement, contemplant la rue latérale qui plongeait dans les ténèbres, puis se tournant vers la droite où elle remontait et cessait net comme si on l’eût tordue et rompue, il constata avec stupéfaction - et il ne trouva pas d’explication immédiate dans l’arrêt subit du fonctionnement de quelque organe particulier- que des crevasses s’étaient ouvertes. A sa gauche, les bâtisses s’étaient fendues. Il y avait des fissures anguleuses, comme si la plus dure des matières, le béton même qui soutenait la ville, qui constituait les rues et les maisons, s’était désintégré. "
      Handicapé physique sans bras ni jambes, victime de la Thalidomide, le phocomèle Hoppington est une autre figure marquante du récit. Empli de haine envers la société et doué de pouvoirs psy étendus, télépathie et vision de l’avenir, il prendra une revanche éclatante, en devenant le personnage le plus important de la communauté établie au nord de San-Francisco. Génie technique, il est le " dépanneur " indispensable. Il est surtout celui qui essaiera de remplacer le cosmonaute Walt Dangerfield , personnage stupéfiant du récit.
      Juste avant le cataclysme, la NASA a essayé d’envoyer vers Mars un couple d’astronautes, muni de toutes les provisions nécessaires pour tenir une dizaine d’années. Le voyage tourne court, les relais au sol étant anéantis, les deux cosmonautes n’ayant eu que le temps d’atteindre l’orbite de la Terre, autour de laquelle ils seront condamnés à tourner jusqu’à leur mort. Celle-ci survient très vite pour la compagne de Dangerfield. Ce dernier se retrouvera seul à bord de la capsule-fusée pour l’éternité. Restant l’unique dépositaire des biens technologiques et pouvant entrer en contact radio avec les quelques communautés éparses dans le monde encore aptes à communiquer avec lui, il assure désormais un rôle de vigie en  prodiguant conseils et tuyaux, passant des disques de musique ancienne. Il est amusant, disponible, indispensable et sera écouté à l‘égal d’un prophète:
      " Il fit un geste. Qu’est ce qu’avait donc de spécial ce Dangerfield, qui les survolait tous les jours dans son satellite ? Eh bien, il était leur liaison avec le monde... Dangerfield regardait en bas et voyait tout, la reconstruction, les changements bons et mauvais. Il écoutait toutes les émissions, les enregistrait, les classait et les rediffusait, si bien qu’ils étaient unis par son intermédiaire."
      Certains ne l’aiment pas. Comme Bluthgeld par exemple, qui essaiera sur lui ses capacités psy pour le décider à déclencher la mise à feu de missiles encore opérationnels. Bludgeld mourra assassiné par Hoppington.
      Le phocomèle, grâce à ses connaissances technologiques et psychiques, désire substituer sa voix à celle du cosmonaute pour acquérir un pouvoir absolu sur les autres. Heureusement Bill veille. Bill, c’est le frère jumeau d’Edie, une petite fille de la communauté. Bill c’est une sorte de larve qui survit dans le ventre d’Edie, en communication télépathique constante avec les morts:
      «  Ne t’inquiète pas pour moi, dit soudain Bill. (Il s’était réveillé, ou alors il avait fait semblant de dormir.) Je sais beaucoup de choses, je peux me débrouiller tout seul. Et je te protégerai aussi. Tu devrais plutôt te réjouir de ma présence parce que je peux... mais non, tu ne comprendrais pas. Tu sais que j’ai le pouvoir de voir tous ceux qui sont morts, comme l’homme que j’ai imité. Eh bien, il y en a des tas, des milliards et des milliards de milliards et ils sont tous différents. Dans mon sommeil, je les entends murmurer. Ils sont toujours tout autour. - Autour ? Où ? - Au-dessous de nous. Dans la terre. - Brrr! fit-elle. Bill rit. - C’est la vérité . Et nous y serons aussi. Maman et papa et tous les autres. Tout le monde, et tout le reste est là, les animaux compris. Ce chien y est presque, celui qui parle. Pas encore là, exactement, mais c’est la même chose. Tu verras. "
      Il est le résultat d’une des nombreuses mutations dues à la radioactivité. C’est Bonnie, la mère d’Edith, nymphomane notoire, qui a conçu cette monstruosité le jour de la catastrophe.
      Le seul désir de Bill est de connaître le " monde extérieur " puisqu’il ne peut l’appréhender qu’à travers les descriptions d’Edie. Son existence étant confidentielle, seul le psychiatre Stockstill, qui soigne par ailleurs Bluthgeld, soupçonne la vérité. Bill est  lui aussi une clé du récit car c’est le seul capable de réduire à l’impuissance le phocomèle Hoppington en le projetant hors de son enveloppe physique pour se  substituer à lui.
      D’autres personnages, hauts en couleurs, passent dans la trame du texte comme le Noir McConchie, ancien commis et qui déteste le phocomèle,  ou June Raub,  maîtresse-femme, ayant en charge le destin de la communauté. Le monde d’après la catastrophe diffère beaucoup de celui que nous connaissons. Les mutations néfastes s’amplifient. Des rats et des chiens semi-intelligents commencent à apparaître. Le papier ne s’étant pas conservé, la moindre revue (notamment de femmes nues) vaut une petite fortune, les cigarettes et l’alcool redeviennent des produits artisanaux, les engins à moteur, que l’on découvre, une vraie bénédiction.
      Philip K. Dick, tout en jouant avec le thème de la fin, le plie à ses fantasmes avec la maîtrise littéraire qu’on lui connaît. Là, comme dans les autres de ses ouvrages, son interrogation sur la nature de la réalité y est totalement inscrite : Qui est qui ? Qui est responsable de quoi ?, Quels sont les divers jeux de pouvoirs ? Le thème catastrophiste cependant n’y est pas sacrifié et prend place dans le récit comme une toile de fond hyperréaliste sur laquelle se découpe l’intrigue.  " Dr Bloodmoney " est un récit beau, intelligent, structuré qui assure la rénovation du thème.

    4. Type: livre Thème: archéologie du futur Auteur: Léo CLARETIE Parution: 1886
      " Ce qui fut l’île de la Cité, le berceau de Lutèce, le centre de Paris, n’est plus qu’un amas confus de pierres éboulées que la mousse recouvre. Des chênes,  robustes et forts, ont éventré les voûtes; les lézards se chauffent au soleil sur les autels de Notre-Dame. Les deux grosses cours démantelées, échancrées, à demi effondrées, élèvent encore au-dessus des fourrés épais leurs squelettes déchiquetés. Un pan de muraille se soutient encore, appuyé sur un arc-boutant qui repose dans un taillis, et troué par les hautes fenêtres dont les ogives se sont affaissées.
      De temps en temps un bruit sec éclate dans le grand silence, effarouchant les lézards et les couleuvres, seuls bêtes de ces ruines. C’est une pierre qui se détache, laissant un trou béant, et qui vient rejoindre sur le sol verdoyant les autres pierres, ses soeurs. Les vieux piliers trilobés de la cathédrale se sont couchés, pareils à des géants de granit fatigués du lourd fardeau porté pendant des siècles.
      A terre gît tout ce peuple de dragons, de goules, de hiboux, de démons, nuée sinistre qui s’était abattue sur l’église gothique. A demi brisés, ils dorment dans les hautes herbes, peu à peu recouverts, ensevelis par la marée montante des ronces et des broussailles."
      Enumérant les divers monuments connus de Paris, Notre-Dame, le Panthéon, l’Arc de Triomphe, l’auteur les décrit tels qu’en son imagination la végétation les transforme.
      Dans la plus pure tradition de la poésie romantique établie par Volney, Clarétie précède l’architecte Speer qui, par la présentation d’une maquette, a enthousiasmé Hitler avec sa vision d’un Berlin futur.  Une description touchante et fugace de la grande métropole française.

    5. Type: livre Thème: menaces telluriques Auteur: Warren MURPHY Parution: 1972
      Remo « l’Implacable », en compagnie de son maître de Sinagan Chiung, fut amené à mettre ses talents exceptionnels au service de la Californie condamnée à subir le « Big One » provoqué par le Dr. Séisme.
      Sous le pseudonyme de Blomberg, il entra dans la conspiration unissant les personnalités les plus riches du comté de San Aquito, soumis au chantage des deux jumelles Jacki et Jill, filles du Dr. Séisme.  Contre de l’argent, elles menacent le gouvernement des Etats-Unis de déclencher l’enfer le long de la faille de San-Andréas, en utilisant une invention de leur père, « le canon à eau polarisée ». Le shériff Wyatts, intermédiaire semi-volontaire (il touche de l’argent) attire , par ses allers et venues, l’attention de la mafia locale qui désire s’approprier l’invention maléfique.
      Remo parsème son périple de cadavres, aidé par Chiung. Il fait cesser les interférences mafieuses, remonte jusqu’aux deux jumelles,  troublé par leur insolente vibration érotique. Ayant récupéré l’argent gouvernemental, Wyatt sera éliminé par Jill. Remo arrête les criminelles et le processus de mise en route du séisme, projetant les premières au fond de la faille et bloquant le second. Ce qu’il ignorait, c’était la culpabilité du Dr. Séisme lui-même. Sans l’intervention de Chiung, la Californie se serait détachée du continent américain. Le plus fort étant que le Dr. Séisme travaillait aussi pour le gouvernement des Etats-Unis.
      Une aventure rondement menée avec les qualités presque supra-normales de l’Implacable. Une lecture aisée, des phrases du style oral, du sexe et du sang, voilà qui ne posera guère de problèmes aux lecteurs habituels de la série.

    6. Type: livre Thème: épidémies Auteur: Paul KENYON Parution: 1974
      Penny S, alias « Bobinette », alias « la comtesse Orsini » est convoquée d’urgence par la CIA pour laquelle elle œuvre comme agent(e) secret(e). La menace est gravissime. Les Russes, qui font fi de l’appel angoissé du président américain pendu au téléphone rouge, rapportent des échantillons de roches et des outils abandonnés par les astronautes de la NASA lors de leur dernier séjour sur la lune. Or, l’un des astronautes, porteur du virus de la grippe, en avait généreusement  aspergé l’endroit de l’alunissage.
      Ce virus avait muté et les Américains ont pu se convaincre de son extrême dangerosité : en s’emparant de son hôte, il le fait littéralement fondre en peu de temps. S’il se répand sur la terre, l’extinction de l’espèce humaine sera prévisible en quelques jours :
      « Les autres hommes du laboratoire commencèrent à prendre peur, ils s’écartèrent de plusieurs pas, mais déjà les plus proches d’entre eux étaient touchés. L’un d’eux regardait avec horreur son abdomen se gonfler. Les boutons de sa blouse craquèrent, et la peau distendue de son ventre repoussa les pans de son vêtement. Puis la chair éclata. La scène, qui n’était pas sonorisée, avait quelque chose d’irréel. Comme au ralenti, les intestins de l’homme explosèrent et se répandirent sur le sol.
      Il les regarda stupidement, essaya de s’avancer vers la porte, se prit les pieds dans ses entrailles et s’affala de tout son long. En une ou deux minutes, il n’était plus qu’un infâme magma jaune blanchâtre où surnageaient les restes de ses habits. »
      Penny S, avec son équipe de play-boys spécialistes en électronique et en arts martiaux, aura pour mission de détruire le cylindre à échantillons . L’unique problème est de l’atteindre, les Russes l’acheminant dans leur laboratoire biologique située dans la presqu’île de Kana, au nord de la Finlande, près du cercle polaire arctique.D’autre part, les Chinois, qui ont eu vent de l’histoire, désirent aussi se l’approprier dans le but de développer une arme biologique.
      Grâce à ses qualités et gadgets électroniques (combinaison chauffante souple, moto-neige en « plastex » et tutti quanti) Penny S prend tout le monde de vitesse. En vue de la base puissamment défendue, elle apprendra d’abord à chasser le loup avec Vana, le beau géant blond eskimo doté d’arguments irrésistibles, puis elle  s’échappera des griffes de Penkine, autre géant, russe et sadique celui-là, directeur de ladite base. Penkine sera déchiqueté par ses loups et le groupe des Chinois anéanti par le commando américain dans une attaque digne de la charge de la cavalerie légère, enfin le container à virus annihilé au moyen d’une mini-bombe atomique.
      Une série, ancêtre des « techno-thrillers » avec, en plus, une héroïne à forte charge érotique et à la sexualité débridée ce qui nous change agréablement des héros WASP modernes et sinistres  missionnés pour sauver le monde.


    7. Type: livre Thème: archéologie du futur Auteur: Joseph MERY Parution: 1852
      Deux savants archéologues du futur en provenance du phalanstère atlasien universellement connu, sont à la recherche du site de Paris. Denis Zabulon et Jérémie Artémias, descendants de vaillants découvreurs dans l’art de se faire la guerre, traversent en « steam-table  le ruisseau qui sépare l’Afrique de l’ancienne France ». Eblouis, ils découvrirent :
      « du haut des airs quatre-vingt kilomètres de ruines moussues, lesquelles, d’après leurs calculs, devaient appartenir à l’ancienne capitale de la France, nommée Paris, selon les uns, et, selon les autres, mieux instruits, Parigi ou Lutétia, mot qui signifiait dans une ancienne langue, boue. »
      Avec les « aides-famille », ils dressent leurs tentes près des ruines de l’arc de Triomphe. L’approche de la défunte cité est malaisée à cause d’une vaste forêt de lianes, ce qui les mène à un temple grec ou romain. Ils y découvriront une mosaïque que Zabulon date de 1848, soit de la plus haute antiquité. A partir des tronçons de phrases (les restes de l’inscription figurant au fronton de l’église de la Madeleine), qu’il interprète comme « Madeleine a trouvé un mari sous sa maison », il démontre que ce temple était dédié à la vertu domestique. Donc, contrairement à ce que prétendent certains historiens concurrents, les mœurs de cette époque étaient loin d’être corrompues.
      Plus loin, ils tombent en arrêt devant une colonne (la colonne Vendôme) où le nom de « Nea Polion » démontre à coup sûr qu’elle avait été érigée à la gloire du général « Nea Polio », celui qui termina la guerre commencée par Germanicus. Elle daterait de 1805 et prouve également que la langue latine était encore usitée à Paris en ce temps-là. Enfin, ils exhumèrent la preuve d’un passé depuis longtemps disparu à cause , notamment, du sage roi Spirigh qui, en 3235, fit incendier tous les livres pour que la terre n’étouffe pas sous leur poids :
      « La terre était sur le point de n’être plus habitée que par des livres ; les insectes et les animaux rongeurs qui vivent des papiers imprimés, se multipliaient d’une manière effrayante, et il aurait bientôt fallu que l’homme abandonnât les villes aux bibliothèques et aux vers. Le sage roi Spirigh, le conquérant éclairé des trois parties du monde, a donc rendu un véritable service aux hommes en livrant au feu ces innombrables montagnes de livres, qui ne servaient plus qu’à infecter l’atmosphère ; car ils étaient devenus si nombreux que leur masse formidable décourageait la science et l’instruction. »
      Ainsi administrèrent-ils la preuve qu’au XIXème siècle l’on parlait un latin dégénéré sous des rois habillés en César. La découverte d’une  statue en bronze (le cavalier de Louis XIV place des Victoires) incite pourtant les deux savants à la prudence. Le personnage est identifié sans erreur possible comme étant une représentation de l’empereur Adrien, mais pourquoi cette perruque ? La seule déduction possible est que :
      « les peuples qui ont habité ce pays devaient tous porter d’énormes perruques pour défendre leurs têtes contre une atmosphère toujours humide ou glaciale. »
      Car les monuments n’ont pas été détruits par violence, ils ont fondu sous un déluge universel en ce pays de froid, de neige et de glace. La fontaine (de Jean Goujon au Marché des Innocents) leur parle des nymphes et du paganisme puisque le christianisme n’était pas connu à Paris à cette époque. Les ruines de l’ancienne école de Droit, du côté du Panthéon, les confortent en cette théorie :
      « - Oh ! s’écria Zabulon, voilà qui est décisif ! regarde à tes pieds, frère Artémias ; ceci est une plaque de marbre détachée d’une muraille de ce monument voisin, élevé autrefois en face du Panthéon. Lisez ces deux mots : JUS ROMANUM. 1853 – Jus romanum ! dit Artémias en croisant ses mains par-dessus son front. En 1853, Paris était gouverné par le droit romain ! Les pères y coupaient la tête à leurs enfants, et l’esclavage n’y était pas aboli ! Grand Dieu, que la terre a été longtemps acharnée dans ses erreurs. »
      Ayant engrangé un savoir incomparable, après une escale à « Marsyo » ou « Marsalia », en des ruines disposées en face d’Alger, ils reviennent, triomphants, chez eux. Zabulon, qui appartient à la « Société du Portique des Amis de la Vérité » produit sa prestation devant ses pairs. Il a pu démontrer que les ruines de Paris sont les derniers témoins d’un lieu exécrable :
      « Figurez-vous un océan de boue noire, soulevé en vagues énormes par la tempête et subitement glacé dans sa folle insurrection. L’œil a de la peine à distinguer la maison du citoyen de la demeure des rois et des dieux. Une teinte uniforme couvre ces collines artificielles et l’air n’y sonne d’autre bruit que la plainte continuelle des gouttes d’eau sur les feuilles, et le croassement des corneilles qui tourbillonnent dans le brouillard.»
      Ce qui explique le paganisme de ses habitants qui auront vécu « à l’ombre de la mort et de l’erreur ». Les savants se félicitent de vivre à leur époque, si lumineuse, si agréable, comme ils le chantent par cent mille voix reprises en refrain:
      « Frères, chantez ! voici les temps prédits ;
      Dieu, sur la terre, a mis le paradis. »
      Une nouvelle peu connue d’archéologie fantaisiste rejoignant les textes du Dr. Mettais (An 5865), de Henriot (Paris dans 3000 ans), de Béliard (Découverte de Paris), de Bonnardot (Archéopolis) et, plus récemment, de Mc Aulay (la Civilisation disparue) ou de Waydelich (Mutarotnegra). L’impact sur le lecteur en est toujours aussi fort et la leçon évidente, incitant à la prudence dans le cadre de la restauration historique basée sur des ruines pénétrées de mystères.

    8. Type: livre Thème: menaces climatiques Auteur: BELEN Parution: 1966
      « Tout commença le jour où son épouse lui fit comprendre que, ses moyens de persuasion n’étant pas suffisamment développés, elle n’arrivait jamais à être convaincue. »
      Alors, il pensa développer « ses moyens de persuasion » en consultant une sorcière diplômée. Elle le traita à « l’élixir de Long V… » et, à sa profonde satisfaction, sa femme le comprit enfin. Mais la chose poussa, et poussa. Elle devint encombrante, car il s’était trompé dans le dosage et il avait beau chercher à la cacher, elle devint de plus en plus énorme. Même lorsqu’il s’isola dans une petite île, rien n’y fit : les singes, se trompant d’arbre, y grimpèrent à la recherche de dattes. Le jour arriva où elle creva le « mur du paradis. » Les Chérubins lui rendirent hommage et
      « Alors, ô malheur, un innombrable Déluge inonda pour la deuxième fois la Terre, d’une pluie perlée et torrentielle. Cela dura quarante jours et quarante nuits. Et point d’Arche prévue pour épargner quiconque. L’anéantissement fut total. L’humanité est à réinventer. J’espère que cette fois-ci l’expérience sera moins ratée. »
      Il est de ces fins du monde ! Une pochade égrillarde aux conséquences inattendues. Du grand art !


    9. Type: livre Thème: invasions extraterrestres Parution: 1960
      Alf, sa femme Judith, Hurst, scientifique et homme d’action, Flius le physicien  forment un groupe de « temponautes ». Mis en sommeil hibernétique pour un siècle, ils ont reçu la mission de renseigner à leur réveil les citoyens du futur sur leur passé. Ils profitent des toutes dernières inventions de leur siècle qui les accompagnent dans ce voyage comme «l’ultraviseur » qui permet de voir tout et de loin comme si l’on était à côté même de la scène. Le procédé d’hibernation, mis au point par les Jaunes qui projetaient d’envahir le monde avec leurs armées stockées pour l’occasion, leur ayant été arraché et perfectionné dans ce but.
      Avec Judith, enceinte avant le départ, les temponautes sont réveillés dans une crypte du laboratoire d’Aix-la-Chapelle,  deux cent quatre vingt trois ans après leur départ, par Thankmar, un géant blond, et sous un ciel rouge. L’imprévisible s’était produit : l’arrivée dans la banlieue de la Terre de l’astre Druso qui procéda à la destruction de l’humanité par ondes magnétiques, excepté les quelques îlots de survivants qui ont fait souche. Thankmar, qui considère Aix comme le temple de la « Mère de la Révélation » se trouve là en service commandé.
      En provenance de la cité scientifique de « Boothia Felix » dans la Grand Nord canadien, il était chargé de retrouver à tout prix les temponautes seuls capables, selon la prophétie, de les libérer de l’oppression extraterrestre. Les Drusoniens, qui sont des insectes géants et intelligents, se sont accaparée la Terre après l’avoir vaincue. Leur planète, amarrée à la nôtre par des liens électromagnétiques, est la patrie de ces êtres peu nombreux mais puissamment organisés qui ont fait prendre à la vie terrestre une toute autre direction :
      « Les Drusoniens furent autrefois une race puissante extrêmement douée. Les pseudo-coléoptères de police sont ce qui reste de leur meilleure époque, mais ils n’ont pas beaucoup d’intelligence. Ceux qui font le travail intellectuel sont des quasi-mollusques et leurs femelles ne sont même pas assez éveillées pour s’occuper de leurs propres larves. Ils sont tellement dégénérés à ce point de vue qu’il leur faut des femmes comme nourrices. Ils ont besoin de lait humain ; de la chaleur de nos femmes ; de la force de nos jeunes hommes. »
      Pourchassant toute manifestation scientifique ou technologique, ils sont regardés comme des dieux par des Terriens retournés à la barbarie, se servant de relais tels que « les Prêtres » ou les « Oracles » :
      « Le reste de l’humanité, répondit Thankmar, était dans la crainte et l’épouvante devant les nouveaux dieux. Certains devinrent des prophètes ou des prêtresses, contraintes et forcées par les pouvoirs magiques des Drusoniens. Ils prêchèrent la destruction de toute science, le caractère diabolique de tous les travaux intellectuels. Tous les livres furent brûlés, toutes les archives, tous les instruments furent détruits, les laboratoires démolis.(…) Bientôt le globe reprit son aspect des temps sauvages où chaque homme était l’ennemi de l’autre, et les conquérants furent regardés comme des dieux. »
      Mis au fait de la situation, le plus important pour les nouveaux venus fut de se fondre à la population locale pour y attendre la naissance de l’enfant de Judith. Les Atlantéens – c’est le nom que se donnent les scientifiques de Boothia Felix- désirent les présenter à leur chef, Liuwenhord. Les événements se précipitèrent lorsque Hurst, employant couteau et hache, suscita la convoitise de Terriens soumis et collaborateurs. Ils durent prendre la fuite vers le nord, via le Rhin, la Baltique et la Laponie, le moteur électrique bricolé par Hurst les mettant à l’abri de toute poursuite. Héligoland sera une première étape où, dans une caverne, Judith donnera naissance à sa fille Urania.
      Arrivés en Norvège, ils feront la connaissance de Liuwenhord et redécouvrent l’ancien site atomique de Karaga où jadis travailla Flius avec sa fiancée Maria. D’elle, au grand désespoir de Flius, il ne reste plus que des os et un journal intime relatant au jour le jour l’invasion des Drusoniens :
      « Il y gisait les lambeaux d’une couverture et un oreiller enfoncé, au milieu duquel quelque chose de brun apparut dans l’éclat des lampes. Flius regarda et soudain s’effondra. Nous approchâmes et nous vîmes dans les débris du lit, vêtus de ce qui avait été autrefois un vêtement de toile blanche, les restes momifiées d’une femme. La tête ressemblait à celle d’une chouette, et elle était entourée de cheveux châtains, bien conservés.Flius, supporté par deux Atlantéens, regardait droit devant lui, répétant :
      « Et ainsi, je vous retrouve, Maria ! Ainsi… »
      Peu après, Liuwenhord leur communique son projet de libération de la Terre. En un premier temps, il faudra anéantir la base centrale drusonienne de Capetown où sont disposés les appareils de régulation énergétique qui rendent la Terre captive de Druso, ce qui ne se fera pas sans risques :
      « Selon ses calculs, l’opération exigerait dix-sept minutes astronomiques, mais, bien entendu, la grosse difficulté serait d’être sûr que le globe reprendrait ensuite sa rotation habituelle. Il fit ses calculs de façon que le formidable coup de frein serait à peine ressenti aux pôles. Naturellement, il fallait compter sur d’énormes destructions dans le reste du monde ; en fait, quelques savants atlantéens se demandaient si libérer la terre de Druso n’entraînerait pas en même temps la destruction de la vie organisée sur le globe. Il y aurait de gigantesques glissements de terrain, tremblements de terre, raz de marée et une tempête auprès de laquelle les ouragans et les typhons les plus terribles que la Terre ait jamais connus ne seraient que les clapotis d’un enfant dans une baignoire. »
      Mais l’opération réussie, Druso se perdra dans l’espace leur permettant, en un deuxième temps, de nettoyer la terre des Prêtres et des Oracles. En attendant, Judith et Uranie, encore faibles, iront se remettre dans le Sud, au bord de la Méditerranée. A peine arrivées, elles sont prises dans une rafle et envoyées sur Druso pour servir comme esclaves. Immédiatement, tout est mis en œuvre pour les sauver. Alf, Flius ainsi qu’Imfried, la propre fille de Liuwenhord, par une chaîne de complicités, prennent la navette à destination de Druso où il rencontreront les forces de la résistance (les «Bleus »). Hurst partira au pôle sud pour s’occuper de la base de Capetown avec les bombes récupérées à Kagara.
      Sur Druso, Cassaniak, le chef des résistants, les prend en charge. Il s’agit de faire vite car les Drusoniens se servent des Terriens comme du bétail. Les femmes sont censées donner leur lait aux larves, leurs forces aux jeunes insectes, et les hommes leur viande :
      « Chaque homme, les bras en l’air, glissait sur une forte pente, et une lame aiguë jaillissait de la paroi pour lui percer le cœur, tandis que ses bras levés étaient pris par une paire de crochets. Des griffes s’enfonçaient dans la résille que les prêtres avaient placée sur sa tête. Une autre paire de crocs saisissait le corps encore palpitant sous les aisselles. Un billot triangulaire se glissait entre les jambes et les écartaient, et le cadavre ainsi présenté glissait par une autre porte dans une autre salle. Un crampon de métal l’agrippait et en un instant, des couteaux automatiques avaient coupé  la tête, les mains et les pieds de la victime.»
      Par l’entremise décisive d’Imfried, Judith et Urania seront libérées au moment où Cassaniak déclenche des émeutes généralisées dans la cité des insectes. Sur Terre, Capetown saute. Les liens entre Druso et la Terre seront rompus peu après que les temponautes aient pu retrouver leur planète natale. Après le dernier acte malveillant des Drusoniens qui, se voyant perdus, voulurent précipiter leur planète contre notre Lune, Druso disparut dans le cosmos. Devant les  Terriens libérés par leur foi dans la prophétie de la « Mère » s’ouvre un avenir de reconstruction et de paix
      « Druso », ouvrage d’origine germanique offre  un récit dense nourri d’abondantes parties morales ou philosophiques. Plusieurs intrigues s’y croisent ; celle de l’évolution des sociétés terrestres avant les Drusoniens, qui eurent à faire face à la menace « jaune », celle des sociétés sous le joug extraterrestre, celle de la destinée individuelle de nos héros. Dans ce roman, solidement charpenté, les détails précis et les descriptions minutieuses contribuent à l’effet de vraisemblance.

    10. Type: livre Thème: pollution généralisée Auteur: Christian GRENIER Parution: 1983
      contient les nouvelles :
      les Bébêtes (Alain Duret)
      le Jour se lève (Robert Bloch)
      la Grand-route (Ray bradbury)
      la Lune était verte (Fritz Leiber)
      Vue sur l’apocalypse (Jean-Pierre Andrevon)
      Le Poids du ciel (Michel Lamart)
      Le Vaisseau fantôme (Ward Moore)

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