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  • Un Bien Beau Matin Pour Mourir

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    Fiche du livre :

    Type : livre

    Auteur : Gardner DOZOIS

    Parution : 1971

    Thème : guerres futures 1


    Sur l'auteur :

    (1947-) Ecrivain américain de science-fiction, romancier mais surtout nouvelliste. Son activité principale est l'édition (éditeur de Asimov's SF) pour laquelle il gagna de nombreuses fois le Prix Hugo. Diplômé de la Salem High School, journaliste durant son temps d'armée, il entra aussitôt après dans le champ de la science-fiction. Fragile après un accident de voiture, il collabora avec plusieurs auteurs.


    Préambule :

    un Bien beau matin pour mourir par Gardner Dozois, pp. 192 – 256  in « Images de la troisième guerre mondiale », Londreys éd., 1986, anthologie, 1 vol. broché, in-octavo, 272pp. couverture illustrée par Henri Galeron. nouvelle d’expression anglaise (USA)
    1 ère  parution : 1971   titre original : A spécial kind of morning.
    guerres futures 1


    Synopsis :

    Un vieux soldat au rebut raconte sa vie passée à un jeune homme. Il lui explique son vécu quotidien au sein des affrontements dans une guerre future. En l’occurrence, celle des « Questeurs » contre « le Combinat » sur « Monde » , guerre durant laquelle les armes les plus sophistiquées auront été employées. Le Combinat, couvrant la moitié de Monde, représente une forme de dictature qui réduit les hommes en esclavage, développe des usines à clones et cultive, pour donner de l’impulsion à ses centres-moteur, les « Nulls », des humains dégénérés réduits à une seule fonction. Les Questeurs, au sein desquels s’est engagé le narrateur, ont déclaré la guerre à mort au Combinat. Celle-ci se cristallise autour de la ville de D’Kotta, dans les monts Dominicain où, par l’utilisation d’une machine habituellement employée à terraformer les planètes, les ville, les collines environnantes, la plaine, les soldats seront réduits en un magma gluant.
    Notre observateur échappe à la mort par miracle. Mais c’est pour mieux participer à la suite de la guerre comme membre d’un commando. La sophistication extrême des armes, rayons ardents, boucliers magnétiques, détecteurs holographiques, etc. ont fait jusqu’à faire oublier la rustique mais bonne efficacité d’une balle de fusil. C’est pourquoi, pour réussir dans leur entreprise de détruire un « orbot », un immense vaisseau renfermant une armée de clones en devenir,  Heynith, Goth, Ren et lui-même, tous membres du même commando, se retrouvent en faction sur une hauteur avoisinante, guettant l’atterrissage de l’engin. Utilisant le couteau et le fusil pour tuer, la bicyclette pour se déplacer, ils sont indétectables de par leur archaïsme. Machines à faire mourir, sans état d’âme, ils trempent dans le sang. Cette nuit de veille est la plus longue de l’existence du narrateur. Il se demande comment il a pu en arriver là :
    « Je voyais l’araignée carbonisée qu’était D’kotta, couchée sur le dos et exposant l’obscénité de son ventre souilllé ; je la voyais lancer contre le ciel ses pattes de feu où s’ouvraient des cloques vénéneuses qui venaient empoisonner les nuages. Je voyais le jeune soldat ruisselant de sang, qui battait ses talons contre le sol. Je commençais à avoir des doutes sur les grandes idées et l’innocence du monde. »
    Lorsque Heynith lui ordonne d’éliminer au couteau un Null, un déchet de la bataille de D’Kotta arrivé là par hasard, une révolution incroyable s’accomplit dans son cerveau de soldat. Avec l’immédiateté de l’évidence, il découvre le sens du mot « humain » et, au lieu d’achever le pauvre être, il l’épargne, épargnant dans ce geste sa propre vie, puisqu’en retour celui-ci le protège de l’explosion de l’orbot arrivé enfin sur les lieux :
    « Si j’en ai réchappé, c’est parce que le null est resté debout à côté de moi tout le temps où le soleil était haut et brûlait les rochers, et son ombre m’a servi de bouclier contre les rayons mortels. Je ne dis pas qu’il ait consciemment agi de la sorte, qu’il m’ait délibérément protégé (quoique, va savoir) mais je lui avais donné la seule chaleur qu’il eût jamais connue dans un cauchemar interminable de souffrances et il est resté à mes côtés alors que rien ne le retenait de s’enfuir –Et le résultat est le même. Point n’est besoin d’intelligence et de mots pour répondre à l’empathie, le contact, les doigts suffisent à communiquer –tu le saurais si tu avais déjà eu un chat ou si tu avais été amoureux.(…) Quand l’équipe de secours est arrivée, ils ont tiré sur le null, croyant qu’il essayait de m’agresser. Comme disait l’autre : et les Justes seront récompensés. »
    Seul rescapé de cet enfer, le narrateur s’en tire avec une prothèse en guise de jambe, réduit à mendier pour survivre hors de l’armée.
    Une nouvelle qui fouille les états d’âme et les motivations du soldat, les conditions inhumaines sur un champ de bataille dont la modernité est un leurre. Sophistiquée ou non, la guerre passe par la mort de l’individu, seule et indépassable réalité.


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